
HEL ICONIA HUMILIS.
Fam. des B a n a n i e r s , ,/cr.s.s.— P e n t a n d r i e m o n o g t n i e . L i n .
Heliconia humilis. H. foliis basi angustatis apice acuminatis, spadiee erecto
flexuoso, spathis distinctis multifloris, nectarii folio superiore tridentato.
TVilld. sp. pl. 2 . p. i 187.
Heliconia humilis. H. foliis basi angustatis, nervis siinplicissiuiis, nectario adnato.
Jacq. horl. Schoenbr. 1. p. 23. t. 48 , 49.
Musa humilis. M . vasculis cocci,neis quinque aut sex-floris, fructu trigono vio-
laceo. A u b l.J l. Guy an. 2 .p . 9 31 .
H É L I C O N I A A P E T I T E T I G E .
D E S C R I P T I O N .
L e port de cette plante la rapproche beaucoup des B an an ie r s , genre dans
lequel elle a été autrefois placée. Sa racine b run e, charnue,horizontale, vivace,
émet en dessous des fibres b ru n e s , cy lin d r iq u es, nombreuses, et donne naissance
en dessus à une ou plusieurs tiges. Chacune de ces tiges est formée par
la réunion des longs pétioles engainants qui soutiennent les feuilles, et qui
s’embrassent mutuellement comme dans les Bananiers. Elles s élèvent à un
m è tr e , ou un peu plus. L a hauteur totale de la plante est de deux mètres ou
• deux mètres et d em i, et ce n’est que comparativement à Y Heliconia B ihai, dont
les dimensions sont doubles, qu’elle peut mériter le nom sous lequel on l’a
désignée.
Les feuilles sont assez nombreuses. Outre la partie engainante qui contribue
à la formation de la tige, les pétioles des feuilles ont une partie lib re , cylin driq
u e , un peu comprimée, lisse, dressée, longue de deux ou trois décimètres.
L eu r limbe est lon g de quatre à six décimètres, ovale-lancéolé, demi-étalé, rétréci
en pointe à ses extrémités, et particulièrement à la supérieure, plane,
finement ondulé sur le bord,de m anière à paraître crenelé. Sa nervure moyenne,
très-oTosse et saillante en dessous, émet dans toute sa longueur des nervures
transversales plus petites, qui se portent obliquement vers le bord de la feuille.
La hampe, presque entièrement cachée par les gaines des feuilles, porte un épi
de fleurs composé de cinq à douze spathes u n iva lve s, disposées sur deux rangs
opposés, Ces spathes, qui s’écartent de la hampe presque à angle droit, sont lancéolées
concaves, pliées en forme de nacelles, d’un brun tirant sur le pourpre
dans la plus grande partie de leur é tendue, d'un rouge jaunâtre sur les bords.
L a plupart se terminent en pointe. L ’inférieure porte à son sommet une petite
feuille semblable à celles qui naissent de la tige. Chacune d’elles renferme un
assez grand nombre de fleurs hermaphrodites, portées par un pédoncule comm un
très-court, épais, charnu et formant un faisceau très-serré.Entre ces fleurs sont de
grandes bractées membraneuses, ovales, aiguës, concaves, d’un blanc verdâtre.
Le périgone est un peu en forme de tu b e , a rqué, un peu rétréci dans le bas.
I l est formé d’une seule pièce, q u i, au premier aspect, paraît divisée en deux
segments seulement; mais un examen plus attentif montre qu’il est réellement
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