
 
        
         
		F am.   des  A s p h o d è l e s .   J u s  s .— H e x a n d r i e   m o n o g y n i e .   I jI n . 
 Eriospermum  lanceæfolium.  E.  foliis  ovato-lanceolatis, margine  subundulato  
 involuto.  W illd.  sp. pl. 2. p.  1  1  1.  Pers.  enchir.  1.  p. 363. 
 Eriospermum  lanceæfolium.  E.  foliis  lanceolatis.  Jaccj. ic.  rar.  2.  /.  4 2 1 .  Collecta  
 suppl.  72. 
 É R I O S P E R M E   A   F E U I L L E S   E N   L A N C E . 
 D E S C R I P T I O N . 
 La  racine de cette plante  est un  tubercule  arrondi, bosselé, de toute l’étendue  
 duquel  naissent  de  longues  fibres  radicales. 
 Les  feuilles  sont  radicales,  solitaires,  ou  du moins  il  n’en  naît  qu’une  seule  
 de  la même  partie  du  tubercule.  Elles  sont  supportées  par  un  pétiole  cylindrique, 
  rougeâtre, long de cinq  ou  six centimètres. Le limbe  est  ovale-lancéolé,  
 arrondi  au  sommet,  qui  se  termine  cependant  par  une  petite  pointe,  un  peu  
 plié  le  long  de  la  nervure  m o y en n e ,  légèrement  ondulé  sur  le  bord.  Il  est  
 d u n e   couleur  g lau qu e ,  et  parsemé  d’une  multitude  de  petits  points  qui  ont  
 l ’apparence  de  poussière. 
 Les  fleurs  sont  supportées  par  une  hampe  très-grêle,  longue  de  quatre  ou  
 cinq  décimètres,  et  naissant  à  côté  de  la  feuille.  Elles  forment  une  grappe  
 lâ che , longue  d un  décimètre.  Leurs pédicelles  sont  droits,  longs de  quatre  ou  
 cinq millimètres.  Chacun  d’eux  a  à  sa base une bractée ovale , a igu ë,  de moitié  
 plus  courte  que  lui. 
 Le périgone  est  partagé  en  six  segments,  disposés  sur deux  rangs.  Les  trois  
 extérieurs  sont  étalés,  ovales,  rétrécis  en  pointes,  verts dans  le  m ilieu ,  blanchâtres  
 sur  les  bords.  Les  trois  intérieurs  sont demi-étalés, d’une  forme  rbom-  
 boïdale,  comme comprimés au sommet, qui est blanc et plié longitudinalement,  
 dentelés sur  le  bord. Tous  sont  longs de  six  ou  sept millimètres. 
 Les  étamines  atteignent  à  peine  la  moitié  de  la  longueur  des  segments  du  
 périgone.  Leurs  filaments  sont  g ris,  courts,  aplatis,  ovales-arrondis,  rétrécis  
 au  sommet  en  une petite  pointe.  Les  anthères  sont rondes, jaunes, insérées  par  
 leur  partie moyenne  à  deux  loges  qui  s’ouvrent  en  dedans. 
 L ’ovaire  est  libre ,  v er t,  ovale,  un  peu  triangulaire. Le  style  est  un  peu  plus  
 long que  les  étamines,  blanchâtre,  un  peu  épais,  cylindrique.  Le  stigmate  est  
 peu distinct. 
 L e   fruit,  que  nous  n’avons  pas  vu  nous-mêmes,  e st,  suivant  J a cq u in ,  une  
 capsule  arrondie, un  peu  oblongue,  triangulaire,  à  trois  loges,  à  trois  valves,