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 le  côté inférieur  de  la  fleur,  plus courts  que  les  segments du  périgone, jaunes  
 dans le b as, d’un  rouge ponceau dans le baut. Les  anthères sont linéaires, vacillantes  
 ,  longues  de  deux  centimètres,  d’un  violet  pourpre  avant  la  floraison ;  
 noirâtres après 1 émission  du  p o llen ,  qui  est  jaune. 
 L ’ovaire  est ovale-triangulaire, de la même  couleur que les  pédicelles  et que  
 le  tube  du  périgone.  L e   style  est  filiforme,  plus  long  et moins  arqué  que  les  
 filaments  des  étamines, et de  la  même  couleur  qu’eux.  L e   stigmate  est  simple  
 et un peu  en  forme de  godet. 
 Le   fruit  est une  capsule membraneuse,  ovale-triangulaire,  à  angles  a igu s ,  
 plane  sur  ses  fa ces,  b ru n e ,  à  trois  valv es,  à  trois  lo g e s ,  renfermant  chacune  
 un  grand  nombre  de  graines  noires  arrondies. 
 H I S T O I R E . 
 L'Amaryllis  de Joséphine  croît  dans  la  partie méridionale  de  l ’A frique. Un  
 navigateur hollandais  en  a  rapporté une bulbe qui  a  été  vingt ans  sans  fleurir  
 dans  un  jardin de Hollande, et  qui  a  commencé  à donner des fleurs il y   a  huit  
 ou  dix  ans. Cette bulbe  a  été  ensuite  acquise par Sa Majesté  1 Impératrice Joséph 
 in e , et transportée  dans le  jardin de  la Malmaison,  où elle  a déjà  fleuri deux  
 fois  vers  le  milieu  de 1 été. 
 Cette  belle  plante,  quoique personne  à  notre  connaissance  n ait encore  publié  
 sa  description, a été indiquée dans quelques  catalogues sous  le nom £  Amaryllis  
 giganleai mais,  comme  le  Crinum giganleum,  aujourd'hui  classé  parmi  les  
 Am aryllis par plusieurs  auteurs,  a  reçu  le même  nom ,  nous  avons cru devoir,  
 pour  éviter toute  confusion,  imposer un  nom nouveau  a notre nouvelle plante.  
 Nous  l ’avons  dédiée  à  Sa Majesté l'Impératrice Joséphine, dans le  riche  jardin  
 de  laquelle  nous  l ’avons décrite  et  figurée.  Nous  avons  désiré,  par ce modeste  
 hommage,signaler, autant  qu’il est  en nous,  les  services que la botanique française  
 doit  à  cette  illustre  protectrice. Non-seulement  elle permet aux botanistes  
 d’étudier les  nombreux  et  rares  végétaux qui  sont  réunis dans  ses  jardins, mais  
 elle  en  enrichit  elle-même  les  autres  établissements  avec  une  libéralité  remarq 
 u ab le , et  une grâce  qui  relève  le  prix de  ses  dons.  E lle   connaît  les moindres  
 de  ses plantes,  aime  à  suivre leur histoire,  et mériterait  autant d’être  comparée  
 aux dames qui  ont le  plus  illustré  la  botanique par  leurs  connaissances  qu’aux  
 princes  qui  l ’ont  honorée  par  leur protection. 
 E X P L I C A T I O N   D E S   P L A N C H E S . 
 Planche  370  et  3 7 1 .  L e   haut de  la  hampe,  les  fleurs  et une  feuille  esquissée  
 de  grandeur  naturelle. 
 Planche  372.  La  bulbe  et  une  des fibres  radicales  de  grandeur  naturelle.