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 K.aempferia  angustifolia. K .   foliis obi on gis erecto-patulis undulatis,tubo limbo 
 duplo  longiore.  TVdld.  enum.  Hort.  Berol.  i .  p .  5. 
 KLaemp ferla  angustifolia.  Jacg.  è  TVilld\ 
 K E M P F É R I E   A   F E U I L L E S   É T R O I T E S . 
 D E S C R I P T I O N . 
 L ’on  doit  la  connaissance  de  cette  Kempfé rie   à  M.  W illd e n ow ,  qui  l a   
 indiquée  dans  son  Catalogue  des  plantes  du  jardin  de  B e rlin   ;  mais  nous  ne  
 croyons  pas  qu’elle  ait  encore  été  décrite  nulle  p a rt,  et  nous  n’en  connaissons  
 aucune  figure.  O n   la  distingue  facilement  des  deux  autres  espèces  connues  
 du  même  g e n r e ,  à  sa  petitesse  e t  à  ses  deux  feuilles ovales-lancéolées entre  la  
 base  desquelles  sont  les  fleurs.  Sa  racine  est  formée  par  un  faisceau  de  tubercules  
 charnus,  oblongs,  fusiformes,  donnant  naissance de différents  points  de  
 leur  étendue  à des  fibres  radicales,  et  entourant un  tubercule moyen de  forme  
 sphérique  et  de  la  grosseur  d’une  noisette. 
 D e   cette  racine  sortent  deux  ou  trois  feuilles  ovales-lancéolées, longues d ’un  
 décimètre  ou  un  décimètre  et  d em i,  ondulées  et  crépues  sur  le  bo rd ,  aiguës,  
 entières, glabres, d’un vert foncé  en dessus, blanchâtres  en dessous, et couvertes  
 de  petits points  brillants  extrêmement  serrés, qui ont l ’apparence de  fines gouttelettes  
 de  rosée.  Elles  sont  marquées  de  nervures  longitudinales,  q u i,  à  l’exception  
 de la  moyenne,  ne  font  aucune  saillie. 
 Les fleurs sont peu nombreuses, et naissent immédiatement de  la racine entre  
 les  feuilles,  comme  dans la  KempférieGalanga. Leu r disposition générale  nous  
 a  paru  être  la  même que  celle  des  feuilles de  cette  dernière  espèce. 
 L e   tube  du  périgone  est  b la n c ,  très-grêle,  surtout  dans  le  b a s ,  deux  fois  
 aussi  long  que  le  limbe.  I l  s’évase  un  peu  dans  le  haut.  Le  limbe  est  à  six  
 divisions,  dont  trois  extérieures  et  trois  intérieures.  Les  trois  premières  sont  
 linéaires-lancéolées,  blanches,  aiguës ,  étalées;  les  trois  autres  sont  un  peu  
 plus  courtes  et beaucoup plus  larges :  les  deux supérieures  sont ovales, aiguës,  
 blanches,  ondulées  sur  le bord ;  l’inférieure, plus g rande, est  en  forme de  c o in ,  
 d’un  pourpre v io le t, divisée profondément en deux lobes obtus, un  peu  arrondis  
 au  sommet, crénelés, marqués  à  leur base d’une  tache  plus foncée que  le  reste. 
 Le  filament de  l’étamine  est  la rg e ,  pétaliforme,  adhérent  par  le  bas  avec  le  
 tube  du  périgone  dans  la  partie  supérieure  duquel  il  est  en  grande  partie  
 caché.  Sa   partie  inférieure  est  roulée  en  forme  de  tube.  Ses  bords  s’écartent 
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