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 Gladiolus  stnctiflorus. G.  caule  recto  subpolystachio,  foliis  lineari-lanceolatis 
 glabris rubro marginatis,  tubo  recto  supernè  striato  bracteis  duplô  longiore.  
 Watsonia  strictiflora.  Gawl.  in  Curt.  botcin.  repos.  1 406. 
 G L A Y E U L   A   F L E U R S   D R O I T E S .   
 D E S C R I P T I O N . 
 La  plante dont  nous  donnons  ici  la  figure  diffère  de  celle que M. Gawler. a  
 de'signée  sous le même nom  par ses feuilles  un peu  contournées en  spirale, par  
 la  couleur  plus foncée  de  ses  fleurs,  et  par  quelques  autres  caractères  peu  importants. 
   Nous  croyons  cependant  devoir  la  rapporter  à  la  même  espèce, mais  
 sans  décider  positivement  si  c’est  à  juste  titre ,  n’ayant  pas  vu  nous-même  la  
 plante  de M.  Gawler. 
 Sa  racine  est  un  tubercule  de  la  grosseur d’une  n o ix ,  arrondi,  un  peu  dép 
 r imé ,  émettant  soit  par  sa  base,  soit  par  les  côtés,  des  fibres  radicales  d’un  
 brun  pâle.  Ses  feuilles,  toutes  radicales  et  disposées  sur  deux  rangs  opposés,  
 sont  lancéolées-linéaires,  droites,  légèrement  contournées  en  spirale,  rétrécies  
 au  sommet  en  une pointe  très—fin e ,  larges  de  quinze  à  vingt  millimètres,  de  
 moitié plus  courtes  que la  hampe, glabres, munies de nervures  longitudinales,  
 dont la moyenne  est  un  peu  plus  grosse  que  les  autres, cartilagineuses  et d’un  
 rouge  pourpre  sur  le  bord. 
 La   hampe,  qui  sélev e  à  la  hauteur de  trois  à  quatre  décimètres,  est  feuillée  
 dans sa partie  inférieure, chargée, dans le  reste de son  étendue, de deux ou  trois  
 bractées  ou folioles,  engainantes,  aiguës,  rougeâtres sur les  bords. E lle   est elle-  
 meme  g la b re ,  un  peu  rougeâtre.  Dans  1 individu  que  nous  avons  eu  sous  les  
 y e u x , elle  émettait  vers  la  base de lé p i  formé  par  les  fleurs,  un  rameau  grêle,  
 dressé, serré  contre  elle  et  chargé  de  deux  fleurs. 
 Les  fleurs  forment  un  épi médiocrement  se r re ,  et  sont  disposées  à  peu  près  
 régulièrement  autour de la hampe.  Chacune d’elles  est munie  à sa  base de deux  
 bractées  ovales,  concaves,  aiguës,  rouges,  longues  de  quinze  ou  vingt  millimètres. 
   L ’intérieure,  un  peu  plus  longu e ,  est  en  général  terminée  par  deux  
 petites  dents.  L ’extérieure  est  entière. 
 L e   tube  du  périgone  est  long  de  quatre centimètres  et  d em i,  droit,  dressé,  
 d u n   rouge  ponceau,  fon c é ,  dilaté  graduellement  depuis  l’ovaire  jusqu’à  sa  
 partie  supérieure. Vers  le  milieu  de  sa  lon gu eu r,  la  dilatation  se  fait  un  peu  
 plus  subitement,  et  établit la démarcation  entre  la  gorge  et  le tube proprement  
 dit, démarcation qui est beaucoup moins prononcée que dans  les autres espèces  
 de  la même  section, ou  du  genre  Watsonia  de M. Gawler.  La  partie  qui  correspond  
 à  la  gorge  est  striée  longitudinalement.  Les  divisions  du  limbe  sont  à 
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