
 
        
         
		interne  des  glumes  des-Bromus.  Lorsqu’on  enlève  ces  deux  valves,  on  trouve  
 sous  l ’inférieure  une  troisième  valve  membraneuse  comme  une  p e llicu le ,  
 entière  et  appliquée  immédiatement  sur  l ’o v aire,  dont  elle  dépasse  à  peine  la  
 longueur. 
 Le  périgone a  le tube long de  sept  à huit centimètres, cylin d riqu e, ou  à peine  
 évasé  à son  sommet, d’un violet très-pâle, adhérent, par sa base, avec l ’ovaire. I l  
 se divise  à son sommet  en six lanières ouvertes, oblongues, un  peu écartées, d’un  
 jaune  abricot  très-pâle,  munies  en-dehors,  surtout  les  extérieures,  de  bandes  
 longitudinales  tirant  sur  le  v io le t,  pointues  à  leur  extrémité,  et  les  trois  intérieures  
 terminées par de  petites pointes rougeâtres et coniques.  Les trois lanières  
 inférieures  (qui  souvent paraissent  supérieures  à  cause  de  la  torsion  du  tu be )  
 sont marquées  sur  le milieu de  leur  face  interne  d’une belle tache  ro u g e ,  plus  
 large  dans  les  deux  latérales  que  dans  celle  du  milieu  :  1 entrée  de la gorge  est  
 marquée  par  dix  raies  rouges  ;  sa vo ir ,  deux  à  la  base  de  chacune  des  cinq  
 lanières  inférieures.  L a   supérieure  seule  en  manque;  celle-ci  est  un  peu  plus  
 large  que  les  autres,  dressée  et  concave  au  commencement  de  la  fleuraison,  
 puis  étalée  comme les autres. Les  étamines, insérées sur le tu be ,saillent un peu  
 hors  de  la  g o rg e ,  et sont dirigées  vers  le   côté  supérieur de la  fleur.  Les anthères  
 sont  linéaires,  droites,  présentent  le  dos  à  la  lanière  supérieure,  et  répandent  
 un  pollen  blanchâtre. 
 L ’ovaire  est vert*  o v o ïd e , à  deux sillons  situés sur son  côté  supérieur, à deux  
 loges  séparées  par  une  cloison  transversale.  La   troisième  lo g e , dont  on  ne voit  
 que  le  rudiment  avorté,  est  placée  sur le côté  supérieur de 1 ovaire;  le  style  est  
 g r ê le ,  filifo rm e ,  égal  à  la  longueur  des  étamines,  terminé  par  trois  stigmates  
 étalés. 
 Le   fruit  n’est pas  venu  à  maturité. 
 H I S T O I R E . 
 Le  G la yeu l  tubiflore  est  originaire  du  Cap  de Bonne-Espérance, et  exige  la  
 même  culture  que  ses  congénères.  2p 
 Nous  le   décrivons  dans  le  Jardin  de Montpellier,  où  il  fleurit  dans  les  premiers  
 jours  de mai. 
 O  B   S E   R   F A T I   O  N   S. 
 O n  ne  peut  comparer  cette  espèce  qu’avec  le  Gladiolus  tubaïus  et  le  Gladiolus  
 inclinalus :  elle  diffère  de  l’un  et  de  l’autre,  parce  que  sa  hampe  se  divise  en  
 plusieurs  épis;  que  sa  spathe  se  compose  de  trois  valves  au  lieu  de  d eu x ,  et  
 que  sa  hampe  est  peu  ou  point  déjetée  de  côté.  I l  diffère  en  o u tre ,  i.°  du  G.  
 tubatus  ( Jaccj.  ic.  rar.  2.  /.  2 6 4 .)   par  ses  lanières  florales,  toutes  étalées,  et dont  
 la  supérieure n’est  pas  sensiblement droite  et  concave ;  2.  du  G. inclinalus  {LU.  
 n. 4 4 ,)   qui  est le  G.  tubiflorus de Ja cquin  {ic.  rar.  t.  2 6 6 .) ,  par  le  grand nombre  
 et  la  disposition des fleurs  qui  composent  chaque  épi. 
 Cette  plante  appartient  au  genre  très-naturel,  établi  sous  le  nom  deBabiana  
 p a rM . G awler  dans  les  Annals  o f Bolany.