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 par  une  appendice  étroite,  obtuse,  longue  de  cinq  ou  six  centimètres. 
 Le   périgone  est  lila s ,  divisé  jusqu’à  sa  base  en  six  segments  ovales,  aigus,  
 longs de cinq m illimètres,  serrés  les uns  contre les autres. L a   nervure moyenne  
 de  tous  ces  segments  est  hérissée  de  petites  pointes ;  les  trois  extérieures  se  
 rétrécissent  un  peu  en  pointe,  et  sont  carénés  sur  le  dos. 
 Les  filaments  des  étamines, opposés  aux  divisions  extérieures  du  périgone,  
 sont  de  la  même  longueur  q u 'elle s,  simples  et  dilatés  dans  le  bas  les  trois  
 autres  sont  beaucoup  plus  grands,  divisés  en  trois  lanières  grêles ,  dont  la  
 moyenne  porte  l'anthère,  et  les  deux  latérales  un  peu plus  lon gu e s ,  sont  terminées  
 par  un  filament  capillaire. Les  anthères  sont ovales,  vacillantes,  jaunes.  
 O n   voit  fréquemment  une  ou deux  étamines  avortées. 
 L ’ovaire  est  v e r t,  o v a le ,  à  trois  sillons  peu  profonds.  I l  présente  une  sorte  
 de  crête  transversale  et  circulaire  vers  le  milieu  de  sa  hauteur.  Le   style  est  
 b lanchâtre,  plus  court  que  le  périgone.  L e   stigmate  est  simple. 
 Les  individus  sauvages  acquièrent des dimensions  beaucoup moins  considérables  
 que  ceux  dont  nous  venons  de  donner  la  des cription,  et  ont-  une  ombelle  
 moins  fournie. 
 H I S T O I R E . 
 L ’A il  faux-Poireau  est  indigène  du  midi  de  l’Europe  et  de  l’Orient.  O n   le  
 trouve  aussi  dans  quelques  parties  de  l’Angleterre  et  de  1 Allemagne.  On  le  
 cultive  dans  les  jardins,  soit  comme  plante  d'ornement,  soit  surtout  pour  
 remplacer  l’A il  vulgaire  dont  il  a  la  sa veur,  et  sur  lequel  il  l’emporte  par  la  
 grosseur  de  sa  bulbe.  I l  fleurit  au  mois  de  juillet. 
 O B S E R V A T I O N S . 
 Quelques  auteurs pensent que cet A il n’est  qu’une  simple  variété  du Poireau  
 ordinaire, dont  il  se  rapproche  beaucoup  par  le  port.  I l  diffère  de  cette  dernière  
 espèce  par  sa  bulbe  beaucoup plus  grosse, et divisée  en un  grand nombre  
 de petites  bulbes  o vale s,  par  ses  feuilles  nullement  glauques  et  plus  larges, du  
 moins  dans  les  individus  cu ltiv és ,  par  son  ombelle  de  fleurs moins  sphérique,  
 par  la  forme  des divisions  du  périgone  qui  sont  aiguës  et  toutes  carénées  sur  
 le  dos,  tandis  que  les  trois  intérieures  sont  lisses dans  le  Poireau.  L  odeur que  
 les feuilles de ces deux  plantes  exhalent quand on les  écrase  est très-différente.