
se soudent entre eux par leurs bords, de manière à former une sorte de nectaire
analogue, pour sa nature, à celui des Pancraces, quoique dans une Forme toute
différente. Les anthères, au nombre de s ix , sont formées chacune de deux loges
ovoïdes, distinctes, insérées dans un point commun par leur petite extrémité,
un peu pendantes, accolées dans le premier moment de l’épanouissement de
la fleur, mais se séparant bientôt l’une de l’autre, pleines, non d’un pollen pulv
érulent, mais d’une substance liquide, dont elles se vident avant l’entier épanouissement
de la fleur.
L ’ovaire est adhérent dans la plus grande partie de son étendue, mais non
d’une manière très-intime. 11 est libre dans sa partie supérieure, qui se rétrécit
en un style cou rt, pyramidal, épais, creusé de trois sillons profonds, et atteignant
le niveau de la cloison transversale, au centre de l ’ouverture de laquelle
se trouve placé son sommet. Le stigmate n ’est pas distinct.
Nous n’avons pas vu le fruit.
H I S T O I R E .
Le Peliosanthes teta est originaire des Indes orientales, d’où il a été rapporté
vivan t en Europe par Lady Amelia Hume, il y a environ huit ans. On le cultive
dans les serres du jardin de la Malmaison, où il a fle u r i, pour la première fois,
au mois de juillet dernier. Ses fleurs, qui n’exhalent aucune odeur, ’sont toutes
tombées quelque temps après leur épanouissement sans donner de fru it, et la
même chose a été observée dans les jardins d’Angleterre.
O B S E R V A T I O N S .
N e connaissant point le fruit de cette p lan te , nous manquons des données
suffisantes pour décider à quelle famille elle appartient. Son port la rapproche
des Veratres et des autres plantes de cette fam ille , mais elle en diffère par son
ovaire adhérent et par son style unique. Nous ne serions pas éloigné de croire
qu’elle appartient à la famille des Asperges, dans laquelle il faudrait la placer à
côté des Sansevieras. Peut-être appartient-elle plutôt à la famille des Asphodèles;
c e s t ce dont on ne pourra juger que lorsqu’on aura étudié la structure de son
fruit.
E X P L I C A T I O N D E L A P L A N C H E .
L a P la n t e entière d e g ra n d eu r naturelle.
1. Une fleur vue par dessus, et grossie.
2. Une fleur également grossie, mais fendue longitudinalement, et vue de
côté.
3. Une anthère avant l’épanouissement de la fleur.
4. Une anthère après l ’épanouissement de la fleur.
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