iv P R E
ornatusj ne producerent v i-
detur natura denegajfe modos
; aft fagax <¿r próvida
Flomm. defeííum certa qua-
dam ftruiiura fic compenfa-
v i t , ut perquam hilari f a cie
, afpelluque amoenifsimo
■recreatio fiant à f mentis ¿P
oculorum. Fateor ipfe Filices
Clafsifque Filicina plantas
mines pra cateris aliis cu-
fufcumque generis fuiffent i l i
a , quas apud infulae Americanas
licuit contempiarfmi-
hi magis arriftffe, novamque
huji/fce Clafsis fpecism adin-
ventam pro fufjicienti pramio
jucundaque mercede laboris
ac fatigationis inplantis con-
qtiirendis, femper habuilfe.
F A C E .
p rodu dions , je v eu x dire les
fleurs, qui font le plus grand
ornement dans les autres plantes
; on peut dire pourtant
q u e lle les a allez dédommagées
d’ailleurs par un certain port &C
par une ftru d u re to u t -à - fa it
merveilleufe avec laquelle elles
naiiTent. T o u t y flatte la v û ë d e
telle maniere que je puis affu-
rer que de toutes les plantes
que j’ay découvertes dans le s lf-
le s d e l’Am en q u e iln ’y en a gü e te
qui m’ait fait tant de plaifir
que les feules Fougeres & les autres
genres de cette même: c la f
fe ; &i dans la recherche que je
faifois généralement de toutes
les plantes de quelque nature
qu’elles fu f fe n t , j'eftimois mes
peines aiTezbien payées, lorfque je découvrois quelque nouvelle
efpece qui euftdu rapport aux Fougeres.
Cùm pûtius omnibus quàm
mihi foli peregrinafte femper
mens confiliimfuerint;
jamdiu peroptabam, peregri-
nationum mearum alicquos
fnidus curiofis tandem tmper-
tiri : in ipforum ideo grati am
traäatum hune de Filicibus
fu ri publico donare fufcepi, copias
auxilium opgrispra-
hente L u d o v i c o M a g -
N o ; quem virum, Regem (¿f
Heroa nedum celebrant, infi-
gnique laude ferunt ¿z* ipft
hop les. fed d y tutelam pra-
fentem omnium artiim fcien-
tiarum ac virtutum quas in-
C om m e je n’ay point dans
mes voyages borné mes deiTeins
à jo u ïr feu l du plaifir de mes d écou
ve r te s , que j’ay toujours
fouhaité d’en faire part au public
; je l’entreprens par ce petit
traitté des Fougeres , qui enfin
v o it le jour par lafaveur de n ô tre
Grand Mon a rqu e qui en a
bien voulu faire la dépenfe : M o narque
qui non content de s’attirer
l’eftime Si la veneration de
toute la terre par une infinité
d’actions H é ro ïq u e s , que fes ennemis
mefme ne peuvent s’em-
pefcher d’admirer,montre encore
fon ze le incroyable a ftire fieu-
‘P R E F A C E . V
rir lesbeaux Arts S iles Sciences credibili telo auget perfi-
en donnant libéralement les m oyens
de les acquérir & les per-
feétionner.
J’ay crû ne pou vo ir donner à
mon livre un meilleur titre que
celu y qu’il p o r te , non pas que
je n’y traite fp ec ialementqu edu
genre propre des F ou ge re s, j’y
parle auflî des autres contenus
dans la feiziéme clalTe des Infti-
tutions Botaniques que j’ay crû
p ou vo ir comprendre fous le ti- fexta fcilicet Inftit- Botani-
tre general des Fou ge re s , p u i f carum Claffe comprehenfis, in
que la nature les a fait naître to u tes
avec le même caraélere de ne
produire aucune fleur, & de ne
donner que des femences ; outre
que les Fougeres proprement
appellees Fougeres font la
partie la plus noble de cette feiziéme
claiTe, comme en étant le
premier genre Si le plus remarquable
de tous.
c it, totus ftupens demiratur
orbis.
Nullum autem operis titu-
lum convenientiorem d u x i ,
quam quo videlicet inftgni-
tur -, qui tamen non fic intel-
ligendus ac f i de folk Filici-
bus in toto opere traBaretur:
de caterk etiam totius Filici-
na Clafsu _
utpote primum
eo generalu fit fermo :
quidem omnia genera communi
titulo compiesti non ahs re
fed /¿y congruentius cenfui,
cùm fingula in univerfum nata
fintfloribus carere, i y femi-
ne tantum donari-, quin i r
ipfa Filices, qua propria fcilicet
Filices dicuntur, ejufdem
decima-fexta Clafsk primk
C ’eft apparemment pour ces
raifonsquelefieur Plukenetfans
diftindion d’aucun p ort les unes
d’avec les a u tr e s , à confondu
prefque tous les genres de cette
mefme claiTe fous ce nom g en e ral
de Fougeres, dans fon Alma-
g efte Botanique. Mais puifque
la nature a bien voulu diftinguer
toutes ces plantes par des ports
tous particuliers , je trouve la
conduite d eM e ffieu r sT o u rn e -
fort & R a y bien meilleure, lorf-
qu’ils ont établi autant de gengenus
,fedtbus afsignentur.
Hanc forte caufam fuiffe
conjecerim ego , cur Clariff.
Flukenetius in Almageftofuo
Botanico quamplurimis ejufdem
decima-fexta Claffis di-
verfis generibus illud Filick
nomen prapofuerit, parum
habita variarum conftruSFo-
num ratione. Aft quia fingula
ilia genera peculiari qua-
dam ¿T' fibi propria facie inter
fe diftmgui voluit natura,
■aptiorem fane commodiorem-
queClariflT urnefortii é rR a i
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