Gon'^lcs Oviedo-, alias de Vaidia in
Hijlorta fua Indiarum Occidentahum
lib. p. cap. ì^, pag. y Clar. D.
Hans Sloane apud Anglos D. M . do-
Bijfmus, y inter Botánicos fagacijfimus,
in Catalogo Plantarum famaicenfium
Lond. i6p6. pag. iz. quamdam referunt
Filicis arborcfcentis fpeciem, Alberi del
Felce,Eilicis,Gonzalcs Oviedo, autrement dit de Vai-
dia , dans fon Hiftoire generale des Indes
Occidentales liv. 9. ch. 14. p. 147. & le
Hans Sloane crcs-fcavant Médecin Anglois,
ôc trcs-curieux Botaniftc, dans le Catalogue
des Plantes de la Jamaïque qu’il fit imprimer
à Londres en 1696. pag. i i . font mention
de quelque efpece de Fougere-arbre.
Fclce, Arbores Filicis, GonTiaies. Fi-
Fougere-tougere-arbre arhre rameuje,rameufe, dit c e c lu i-c y , à 4 tige
tige
lix arborea ramofa, caudice non divi- fm fie , d pinnules étroites, peu ferrées, émouffo,
Fel-
pinnulis anguftis, raris, obtufis, fées, y entières : Ôc l’autre, Aiben del F '
integris, Sloane. ^uia vero plantam ce, arbres de Fougere. L ’un ôC l’autre n’<
mfqmm aut delineavcre aut defcrtpfere, donné ni figure ni defcription de l’efpece
' dont ils parlent, ainfi non aufm ajfrere, an de qua ego nunc je ne faurois aflurer
loquer, y ipf loquantur. Clarijf. D.
Leonardus Plukenetius etiam A n g lu sy
Almagefi Botanici Fond. lépé.excujf ,
author, meam hanc fpeciem putaret illam,
quam ille in eodem Almagefo ij6.
f c appellai : Filix Jamaïcenfis prælon-
gis ÔC anguftis alis, Filipcndulæ ac-
ccdcntibus, pedículo fcnticofo ruben-
te -, Si pediculi mea efjent aculeati, qui
revera glabri funt y nullatenus fpinoft.
Dicam tamen me quafdam mea Jpeciei
plantas primis meis peregrinationibus re-
periijjc,quarum cofla y ramuli verruculis
poiîtivement s’ils ont entendu parler de
ccllc-cy. Le S' Leonard Piukenet de meF
me nation, excellent Botanifte, ôc auteur
de l ’Almagefte Botanique imprimé à Londres
i(>96.croiroic que cette efpece feroit la
meiine que celle qu’il appelle dans fon mef-
mc Almagefte 156. Fougere de la Jamaïque,
aux aifes fort longues, étroites approchant de la
~ ' ' ' dicule épineux y rouge ,é\
fes pédicules cftoient épineux, mais ils font
ordinairement tout unis ôc fans aucune épine.
J’avois véritablement trouvé quelques
pieds delamefme-efpecedansmes premiers
^quiéufdam pcracutis afperabantur, unde voyages, Ôc dont les coftes Ôc les branches eF
dijudicâveram earn cjfe fpeciem de qua toient parfem ' - ------............ .
R. P. Terterius f c r i Ordinis Pradica-
tbrum , in hifloria fua Antillanarum
Tom. I I . TraB. III. cap. i. §. 3. loquitur.
Aft mea ultima peregrinatione
eamdem non ejfe animadvertt, fpecicm,
dequa loquitur R. P. Terterius, verttm
potius unam ex illis qua in duabus fqucn-
tibustabulis defcribuntur y delineant^'^•
T a b u l a I I I .
Filix arborefcens fpinofa, pinnulis
in fummitate ferratis.
7T Odem omnino Jttu, eademque pror-
,M J fus facie ac pracedens pollet hac f -
cunda F ilix , ab ilia in hoc tantum dijjì-
dens, quod y caudex y cofta aculéis
donentur rigidis, brevibus , nigris, y
aduncis; Caudex etiam paulo crajjior y
elatior, cofla oajfores y longiores,pínnula
tandemJvliorum rotunda, nulhfque
femécs de petites verrues pointues,
Ôc c’eft ce qui m’avoit fait juger que ce pouvoir
bien eftre celle dont parle le R. P. du
Tertre de l’Ordre des RR. P P . Prefcheurs,
dans fon Hiftoire des AntillesTom. IL Traité
III. Chap. I. i 3. mais je reconnus dans
^ o n dernier voyage que ce n’eftoit pas celle
dont il parle, mais pluftoft une des efpeces
qu’on voit dans les deux Planches fuivantes.
P l a n c h e I I I .
Fougere-arbre, épineufe, ¿ r à pinnules,
dentelées à l ’extremité.
CEtte Fougere a le mefme port, la mefme
difpofition, ôc ie meime feuillage
que la preccdente : elle n’en eft différente
que parceque fa tige ôc fes coftes font toutes
garnies de piquants roides, mais courts
Ôc un peu croclius 6c noiraftres. Cette tige
eft auffi plus épaiffc ôc plus haute, fes coftc«
un peu plus groffcs, ôc plus longues, ôc les
pinnules
D E l ' A M E
pinnules des feüilles arrondies ôc entaillées
au bouc par une dentelure fort fine.
J’ay aufli remarqué que la chair du dedans
de la tige eft un peu plus ferme ôc plus
dure, ôc que ces veines noires qui l’entourent
en façon d’Aubier ne forment point de lacis
quand on coupe la tige en travers, mais bien
une efpece de marqueterie formée par des
pieces noires ôc dures prefque comme de
i’ébcnc, ôc courbées en façon d’un arc de
Je n’ay jamais veu cette plante que dans
f.
les forefts écartées de l’Iflc Saint Dominguc
en venant de la bande du Sud, a Icogane par
le grand Cul-dc-Sac.
R I QJ-Í E. S
in ambita dentìculis nifi in ipfa fummitate,
ubi fibtihjjtme dentantur, incfa.
Caudicis etiam interior fubflantia fr -
mior ac durior, venijque nigris non ut
in prima,cum caudex rranfverfo fcatur
ìB u , anfraBuofs y fnuojis, f d tef-
felìulas ebmeas, y arcus Turcici in modum
curvatas,formantibus, alburni loco
ftipata.
Turquie.
Nullibi hancJjeciem reperi nifi in fpl-
vis dijfitis Infila Sandominicana, è regione
aujhali, ad leoganam, per Sinum
maximum, iter faciendo.
P l a n c h e IV .
Fougere-arhre, baffe & épineufe.
Le volume de cette Fougere-arlore eft
beaucoup plus petit que celuy des deux
précédentes, quoique fon porc Ôcfa difpofi-
tion foient les mefmes : car elle n’a qu’une
feule tig e , donc la racine n’eft proprement
qu’une groflc touffe de fibres chevelues
ôc noires, d’où elle s’élève droite ôc de
la hauteur d’environ deux pieds, fon épaif-
feur eft de deux à trois pouces, fon écorce
unie , grifaftrc, cirant fur le fauve, ôc
fa chair intérieure tendre, blanche, dou-
çaftrc, Ôc remplie de fuc. Elle porte à fon
extrémité fcpt à huit coftes rondes, difpofées
comme les rais d’un parafql, épaiffes
comme le petit d oig t, longues d’environ
quatre pieds, vertes, Ôc garnies de plufieurs
piquans courts ôc noirs à la maniéré d’une
ronce. Toutes ces coftes pouffent quelques
branches prefque oppofées, depuis
le quart de leur longueur jufques à leur
extrémité, Ôc les plus longues de ces branches
n’ont qu’environ deux pieds, ôc ne
font pas ^lus épaiffes que la moitié d’une
plume à écrire ; chaque branche eft garnie
tout le long de chaque cofté, de feüilles
alternes, vert foncées, larges d’environ demi
pouce, longues de deux, pointues au
bout ôc toutes fendues jufques a la nervure
par des pinnules arrondies, larges d’environ
trois lignes,ôc crenelées autour
T a b u l a IV.
Filix arborefcens,humilis écípinoía.
'A / fG h o minori equidem mole quam
A r i bina pracedentcs excrefcit hac Filix
etiam arborcfens : camdim tamen pra
f fert faciem eamdemque ftus dìfpofm-
nemi caudex etenim ei unicus incji e den-
fo radicum jibrofarum ac nigrìcantium
glomere < jfargcns, reBus, teres, duos pedes
utplur.mum altus, duos aut tres poL
lices craflus , corticc e grifo fulvefente,
glabro, medullaque conflans candida, tenera
, fubduici, y fuccofa. Cofla in ejus
fummitate prominent circiter oBo umbella
radiorum inflar orbiculares, rotunda,
digitum minimum crajfe, tres aut quatuor
pedes longa, virentes, ii numeris tandem
fpinulìs nigris rubi cujufdam in modum
munita. In utroque coflarum latere 'à
quarta longitudinis parte ad fummitatem
ufque rami quidam deducuniur fere op-
pofiti, quorum longiores duorum circiter
pedum obtinent longitudinem , dimìdia
penna anfrina crajfinem, fliifque per
totam longitudinem adflruuntur alternis,
duos pollices longis, fm is vero latis, in
fummo acuminatis, ac fere ufque ad ner-
vum in pínnulas tres uncías latas, obtu-
fà s , ac in toto ambitu rotunde dentaras
divifís. Ejus fu B u s y fmina fcu t y
pracedentis, eadempollcnt forma quafru lignes,
CSC crenelees tout autour par Bus y fmina prima fpcciei.
une petite dentelure ronde : les fruits ôc les femences de cette efpece ôc de la precedente
font les mefmes que ceux de la premiere.
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