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las obliquas adpojltas, capicntes.
^uatemis injuper aliis foliis ador-
nantur ha cojla, hinis y binis in utroque
latere adnexis,non omnino oppcftis,
frpiriori equidem conformibus, fid plus
dimidio minoribus, fimiliter nervofis,fi-
milihufque verruculis pojierius onujlis.
Omnibus membranacea inefi fubjlantia
fubtilis, attamen firma, in adverfa fu~
perficie dilute y amcene virens, faturm
in averfa.
Occurrit mihi apud Infulam Martinicanam,
per Jylvas loci illius quem
vulgo Lc Morne Rouge dicunr, ad
partes Arci D. Petri vicinas.
d e s F o u g e r e s
drcufes, tannées & attachées tout prés des
nervûrcs obliques.
Outre la feuille qui termine chacune dc
ces coftes, elles en portent encore quatre
autres ; fçavoir deux dc chaque cofté, non
tout-à-fait oppofées, femblables à la vérité
à la première, mais plus petites dc la moit
ié , nerveufes dc mefine, ¿¿garnies des mefmes
verrues poudreufcs. La fubftance dc
toutes ces feuilles eft membraneufe ¿¿ferme
comme du vélin le plus délié, d’un vert fort
clair ¿¿ gay fur le devant, ¿¿plus foncé fur
le derrière.
Je trouvay cette Plante dans les bois de
la Martinique , vers le lieu qu’on appelle
le Mornc Rouge, proche le quartier du Fore
Saint Pierre.
T a b u l a C X V .
Lingua Cervina, fcandens, Citrei
foliis, major.
yKimariam hujujce Planta radicem
erjt diligentijfime conquifitam, nufquam
mihi licuit reperire : ipfa etenm
planta circa caudices arborum, ut opinor,
immediate nafcitur, quos cauliculus
ejus innumerarum fibrarum crajfiufiula-
rum ope complexens, iis Hederarum more
firmiter anneóíitur, y inde nutrimen-
tum fiumit.
Cauliculus autem ille digiti crajfitiem
fere obtinet, paulo tamen ad caput ampliorem.
Subfiantia ejus filidiufiula, ac
fere hgnoja efi, exterius nigricans, inte-
rius fubfufia,fubdulcis, y adfiringens.
Per totam longitudinem cofiarum reliquiis
firiatur , umbilicijque cavis quos
cofia decidentes fecerunt identidem fifiu-
latur. Circa Jummitatem ejus tres aut
quatuor elevantur cofia magis quam bi-
pcdales, digitum circiter crajfa, teretes,
fed fuicata, lavijfima, viroris ad luri-
dum vergentis, majori ex parte nuda,
altera f i x foliis adornata , in unicum
tandem folium paulo cateris amplius defi-
nemes. Cui ultimo Jhìio pedalis fere inefi
longitudo y quadripollicaris latitudo.
SinguiA Chreorum folia maxime amu-
iantur, tenmora licet, undulaw circuitu
P l a n c h e C X V .
Grande Langue de Cerf, montante, à feuille
s de Citronnier.
Qüoyque j’aye .cherché avec affez dc
foin la principale racine dc cette Plante,
je ne l’ay cependant jamais fceu découvrir
: elle ne prend à ce que je crois immédiatement
fa naiffance fa nourriture que
fur les troncs des arbres, le long defquels fa
tige monte &i s’attache par un nombre de
groffes fibres, à la manière du Lierre.
Or cette tige eft ordinairement prefque
auffi groffe que le doigt, excepté vers le haut,
où elle eft un peu plus enflée. Sa fubftance
eft un pcufolide,&comme ligneufe, noire
en dehors, brune cn dedans, ¿¿d’un gouft
aftringeant ¿¿douçaftre. Elle eft relevée cn
toute fa longueur par les reftes des vieilles
coftes, ¿¿ comme percée par plufieurs cavitez
qui y laiffent ces mefmes coftes. Son extrémité
cn pouffe toujours trois ou quatre,
longues d’environ deux pieds &c demi, prefque
auifi groffe que le petit doigt, arrondies,
mais un peu canelées, très unies, d’un
vert tirant fhr le b run, nues plus de la moitié
, garnies fur l’autre de fix feuilles, &c terminées
par une feule plus grande que toutes
les autres. Cclle-cy a bien prés d’un pied
de longueur, fur environ quatre pouces de
large. Toutes reffemblent affez aux feuilles
de nos Citronniers, quoyque beaucoup plus
d é lice s .
D E L ’ A M E
déliées, ondées tout a l’enrour, ¿¿foutenuës
par deflus le dos de plufieurs nervûres obliques,
ondées, ¿¿jointes par d’autres de mefme
figure, plus menues ^courbes. Leur deffus
eft affez uni ¿¿ d’un vert g a y , mais leur
deffous eft un peu plus paile : elles ne portent
jamais de fémence, mais on voit naiftre immédiatement
du bout dc la tige une cofte
particulière, affortic de feuilles fcmblables
véritablcmcnc aux premières, mais beaucoup
plus petites, &c leur dos eft entièrement
couvert d’une croufte couleur de chaftaigne
que forment les véficulcs feminales.
Je trouvay cette Plante à la Cabfterre de
la Martinique, dans le bois dc la Parroiffe
Sainte Marie,Ie long d’un ruiffeau qui porte
le mcfine nom.
R I Q j r E. Ï O I
contenta, cofiuhfque obliquis y undofis,
quas alia tranfverjàles exiliores,incurva
y undoja interjacent, nervofa, juper-
Jîcies ipforum fuperior unita y amane
virens, inferior vero virore paulo palli-
diore nitefiit : femine expertia perdurant
hac folia, peculiaris interea ex ipfi radicis
capite provehiturcofiasjilia fimilia
equidem deferens fed multo minora, totoque
dorjo v e f culis fcminalibus y Ja-
ture fulvefienribus incrufiata.
Plantam reperi in Orientali infula
Martinicana plaga, per Jylvas Parro-
chia SanBa Maria, fi-cujque fiuviolum
eodem nomine dejîgnatum.
U l 'V
P l a n c h e C X V I .
Petite Langue de C e rf montante, à feuilles
dc Citronnier.
CEtte Plante eft prefque dc mefrae nature
que la précédente, tant par rapport
à fa racine, qu’à la manière de s’attacher
aux troncs des arbres ; je n’ay jamais
fccu trouver aufli quelle eftoit fa principale
racine : fa tige s’attache fortement tout le
long des troncs des arbres par une très grande
quantité de fibres fort cendres, courtes,
rameufes, ¿c toutes couvertes d’une petite
moufle jaunaftre ; elle n’eft pas plus groffe
qüuneplume à écrire, ronde, tendie,grire,
¿¿ garnie cn toute fa longueur de plufieurs
feuilles alternes affez fcmblables, foie en
grandeur foit en figure à celles des Citronniers,
cftanc pourtant un peu charnues, très
unies, d’un vert clair, cirant fur le jaune,
foutenuës en toute leur longueur par une
ncrvûre carénée, ¿¿toutesvenécs intérieurement
par un réfeau dc fibres extrêmement
déliées.
La fémence ne paroift jamais que furies
plus jeunes feuilles, donc le dos eft entièrement
enduit d’une croufte d’un chaftain do-
ré,forméc par une infinité de petites veflies
très rondes, qui rendent cette partie comme
chagrinée.
Je trouvay cellc-cy dans le mefme endroit
que la precedence.
T a b u l a C X V I .
Lingua CeiTÍna fcandens, Citrei
foliis, minor.
Y Andem firtitur naturam hac
Planta, quam pracedens, cum de
radice agitur y de ejus ad truncos arborum
fcan fu y adhafione ; qualis ejus
radix primaria fit etiam me latuit fim-
pcr : cauliculo ejus contingit caudices arborum
confiendere, ipfijque numerofis Jibris
teneris, brevibus, ramofis y mufico
lutejcente indutis firmiter inharere ; cauliculus
autem ille pennam Jcriptoriam,
Crajfus efi, teres, tener, leucophaus, al-
temaque per totam longitudinem emittens
folia Citreorum folüs, tum mole,
tum forma fatis amula, crajfiufcula tamen,
lavijfima, è luteo virefientia,ner-
vulo carinato fufientata, ac tandem in-
terioribus fibrillis fubtilijfimis reticulatim
omnino venofa.
Junioribus tantum foliis femina de-
fcrre conceditur, quorum pofierior fuper-
Jìcies veficulis innumeris è batico aureis,
ac fere globulanbus incrufiatur, unde
tota corii Xftgrinei infiar veluti granulata
conjpicitur.
plantam in eadem regione qua pra-
cedentem adinveni.
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