i¡ P R E
íiantia tn Una Domino ;
a)m ah altiorlhus ad humi-
liores ; à Cedro Libani ufque
ad Hyffopum qua nafcitur in
pariete, tot tantifquepolleant
mnnes virihus ac virtutihus,
ut ceHftupenda totidemmira-
cula é r prodigia qua Deus
pofuit fuper terram, ipfas demirari
cogamzir. ^ íú quafo
Miiftum capillaceum (T a b .
B. Fig. 6. ) plaittulam capillo
v i x crafftorem,vixque
duns pollices altam , inftgne
fudo ’ificum, mirabiieque an-
tipleureticum diceret. Tejían-
tur interea cuni illam mirahi-
lem fudorificam atque anti-
pleurcticam celeberrimi Med
id poft inde admirabiles[a-
iiitates fecutas : Mi ex Hifto-
ria Tlantarum agri Fariften-
fis Herhwif.vj. 4017. certo
certius docemur. S i ergo tantum
valeat tam Unuu tam-
que humilú plántula, quid
non de grandioribus (¿r al-
tioribus fentiendum : ac f i fas
eft ex folk nomenclaturu ¿7.
fignaturk ad J . Baptifta à
porta inPhytognomonicdfen-
tentiam de planta alicujus
excellentia dijudicare planta
de qtiihus hacprafens Hi-
ftoria inftituitur prodigia fane
nihus demiranda.
D e varik autem earum
denominationihm differere incept
urus, dicam me illas apud
F A C E .
produit benifle le nom du S eigneur.
D ig n e& ju fte re c o n n o if-
îance , puifqne depuis la plus
grande julques à la moindre, depuis
le C ed re du Liban jufques
à r ifo p e qui croift fur les murailles,
elles renferment tant de merveilles,
que nous fommes oblig
e z de les regarder comme autant
d’illuilres prodiges , que
Dieu a p o fe z fur la terre. Q m
c roirait que le P e r c e -m o u f le
( Planche B. fig. 6. ) fu ll un merveilleux
fudorifique , & un an-
tipleuretique des plus alfurez ?
les elFets furprenans que les plus
habiles M éd e cin s en o n t vu ,en
font une preuve invincible,com-
m en ou s l’apprenons dansl’H iL
toire des plantes qui nailfentaux
environs de Pajis. H e rb o r if vi.
497. Si une plante fi menue pof-
fede de fi prodigieufes vertus,
que ne devons nous pas inferer
des plus grandes ; & fi nous pou vons
juger de leur excellence par
leurs noms & leurs fignatures ,
comme le pretend J. Baptifte de
la Porte dans fa Ph yth ognomo-
nique,celles dont je pretends faire
l’H iilo ire ,q u o y q u e des plus
communes , fon t afleurément
des prodiges qu’on ne fçauroit
aflez admirer.
habenda, nufquamfatk ab homi-
P our commencer a parler des
noms diflèrens qu’on a impofez à
ces fortes de plantes ; je crois que
P R E F A
les François les on t appellees
Fougeres o u Feuchteres, com me
s'ils avoient voulu dire les
plantes du feu , a caüfe de l’excellente
v er tu que les Médecins
Botanilles leur artribuent pour
toutes fortes de bruflures. Le s
G re cs les ont a p p e l l e e s ou
qui fignifieune aîle, par-
C E. nj
GaUos nomen Feuchiere tan-
quam plantas Focarías, pro-
meruiffe exiftimare ; cùm ad
omnia ambufta fananda v i res
fumpotentiffimas exerant,
celehriorum Botanicorum efi-
fatu. Mpud Gracos vocem
Pteris feu Pterion , ( qua
v o x alam ftgnificat) propter
ceq u e leurs feuilles reflemblent fo lia volanüs ‘ volûcrk ^alas
beaucoup aux aîles d'un oifeau expanfas perheüe exprimen-
lorfqu'elles font déployées ; figure
qui nous dénote en quelque
façon , que qu oyqu ’elles
foient des plus baiTes & des plus
communes de toute la terre -, elles
peuvent néanmoins s’élever
tía , fortitas fiuiffe¡ ( certijji-
altioris inter cateras
virtutis argtimen-
tum ) tanquam f t cateras v i ribus
fuperent etfi inter plantas
humillima (fr vulgatio-
au deifusde toutes les autres par
la force de leurs excellentes ver-
tus.Enfinles Latins les ontappel-
lées F ilix qui efl: prefque la me- fcelicitatem
m e ch o fe quefir/zA-c'eft-à-dire
Heureufe ; comme s’ils avoient
vou lu marquer par là , que les
Fougeres ftiflent véritablement
des plantes heureufes, non feulement
par rapport à leurs grandes
proprietez , mais à caufe de
leur fécondité furprenante, n’y
en ayant pas une en toute la nature
plus fécondé en femences,
puifque la moindre efpece en
produit des millions & des millions,
felon l’obfervation que le
res. Latinos tandem Filick
ceu Falicis nomen ipfts indi-
diffe, tali nomine plantarum
■ infignes
qmbuspraftantvirtutes,
fed etiamobftupendam iUam
in feminibus producendisfceli-
cem facunditatem denotantes
¡ cum nuüam plant am teta
parens natura ufquamger-
minaverit Filicibus fiatu ficc-
liciorem s una ex minoribus
Jpeciebus millena ,<fy millena
femina producente, gbfervan-
te Clartff. f y Curi offf. Anglo
Cftrevvio, uti apud Hifloriam
Generalem Clariff. R a i 1^4.
fatis dijfiufe monftratur.
fçavant &; curieux Anglois M .
G rew en a fa ite , comme on peut v o ir dans l’H illo ire generale
de R a y 134.
Vé ritablement la nature les Flores equidem ( catera-
a privées de ces fortes de belles nm plantarum gaudium
,1 ij