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d'opinions isur la limite des genres et des espèces, surtout elle
n>mi)eche pas les travaux superficiels, égrenés, ceux oii Fauteur
s'enferme dans un seul i)ays ou daus un seul herbier, travaux
(pli accunuilent une (piantité de genres mal faits et surtout d'esl)
èces mal faites, qui tombent ensuite.
A'iendra ])ourtantuue épotpie où les formes végétales actuelles
ayant toutes été décrites, les herbiers en offrant des types certains.
les botanistes ayant fait, défait, quelquefois refait, élevé
ou abaissé, et surtout modifié plusieurs centaines de milhers
de groupes, depuis les classes jusqu'aux simples variétés d'es-
I)éces, le nombre des synonymes étant devenu infiniment plus
considérable que celui des groupes admis, la science aura besoin
de quehpie grande rénovation dans les formes. Cette nomenclature
(pie nous nous efforçons d'améliorer, ])araîtra alors comme
un vieil échafaudage, formé de ])iôces renouvelées péniblement,
une à une, et entouré de débris constitués })ar toutes les parties
rejetées qui formeront un encombrement plus ou moins gênant.
L'édifice de la science aura été construit, mais il ne sera pas assez
dégagé de tout ce qui a servi à l'élever. Alors, peut-être, il surgira
quelque chose de tout différent de la nomenclature hnnéenne,
quelque chose qui sera imaginé pour donner définitivement
des noms à des groupes définitifs.
Cela est le secret de l'avenir, et d'un avenir encore bien
éloigné.
En attendant i)erfectionnons le système delà nomenclaturebiuominale,
introduit,par Linné. Tâchons qu'il s'adapte mieux
aux changements continuels et nécessaires de la science, et pour
ceki répandons, le plus possible, les principes de la méthode.
attaquons les petits abus, les petites négUgences, et mettons-nous
d'accord, s'il est possible, sur les points controversés. Nousprél)
arerons ainsi, pour quelques années, une meilleure marche
dans les travaux de classification des botanistes.
Genève, l'^'" août 18H7.
LOIS
DE LA
NOMENCLATURE BOTANIQUE
ADOPTÉES PAR LE CONGRÈS
C H A P l T l OE I
<L'o«isî<Iératioiis générales et |»riiicipes clirîîçeaiits.
ARTICLE 1. L'histoire naturelle ne peut faire de progrès
sans un système régulier de nomenclature, qui soit reconnu
et employé par l'immense majorité des naturalistes de tous
les pays.
ART. 2. Les règles de la nomenclature ne peuvent être
ni arbitraires ni imposées. Elles doivent être basées sur des
motifs assez clairs et assez forts pour que chacun les comprenne
et soit disposé à les accepter.
ART. 3. Dans toutes les parties de la nomenclature, le
principe essentiel est d'éviter ou de repousser l'emploi de
formes et de noms pouvant produire des erreurs, des équivoques,
ou jeter de la confusion dans la science.
Après cela, ce qu'il y a de plus important est d'éviter toute
création inutile de noms.
Les autres considérations, telles que la correction grammaticale
absolue, la régularité ou l'euphonie des noms, un
usage plus ou moins répandu, les égards pour des personnes,
etc., malgré leur importance incontestable, sont relativement
accessoires.
ART. 4. Aucun usage contraire aux règles ne peut être
maintenu s'il entraine des confusions ou des erreurs. Lorsqu'un
usage n'a pas d'inconvénient grave de cette nature, i