une voix, })ar une centaine de botanistes de tous les pays, avec
une satisfaction bien évidente :
Les botanistes réunis à Paris en Congrès international
au mois d'août 18(57, ayant pris connaissance du recueil
des Luis de la nomenclature botanique, rédigé |)ar M. Alpli.
de Candolle ;
Sur le rapport d'une Commission nommée par eux;
Arrêtent :
De reconnnander ce recueil, tel qu'il a été adopté par
l'assemblée, comme le meilleur guide à suivre pour la nomenclature
dans le règne végétal.
Le procès-verbaldes discussions sera publié dans les Actes du
Congrès', ainsi que le texte des lois adoptées. 11 aurait été difticile,
à cause du nombre et de l'étendue des mémoires scientifiques
présentés, de reproduire dans ce volume l'introduction et
le commentaire contenus dans mon travail préparatoire, qui
sont cependant assez importants pour l'intelligence des articles.
En outre, au point de vue d'une application un peu générale des
règles adoptées, il a paru bien nécessaire qu'elles fussent traduites
en plusieurs langues et mises en vente sous la forme d'un
opuscule à la portée de tout le monde. Le volume des Actes, rédigé
uniquement en français et rempli de mémoires spéciaux,
ne pouvait pas répondre à ces deux conditions. Je me suis décidé,
en conséquence, à publier, avec l'assentiment du Comité,
cette seconde édition de ma brochure, en français, en allemand
et en anglais.
L'introduction est la même que dans la première édition. Le
texte des articles est celui voté dans les séances du Congrès.
Quant au commentaire, il a été moditié en raison des changements
faits dans le texte, et complété par quelques informations
ou réflexions qui me sont survenues depuis les séances. Les personnes
qui voudront examiner les questions d'une manière plus
particulière feront bien de consulter à la fois le volume des Actes
et le présent opuscule. Dans les Actes elles verront les détails
de la discussion qui complètent mon travail, et ici elles trouveront
l'introduction et le commentaire qui ne sont pas dans le
volume officiel. D'ailleurs les formats sont semblables, ainsi
chacun pourra, s'il le désire, joindre au volume la brochure
actuelle, imprimée dans mie des trois langues.
(j-enève, 15 octobre 1867.
' Uu volume iii-8°, Paris, 18G7, au bureau de la Société botanique de
France, rue de Grenelle-Saint-Germain, n" 84.
y»
INTRODUCTION
Le système de nomenclature des êtres organisés, fondé par
Linné, a été regardé jusque vers le milieu du siècle actuel comme
extrêmement ingénieux, et même, selon quelques auteurs, comme
admirable. On le citait dans les cours de pliilosopliie. On le trouvait
supérieur à celui de la nomenclature chimique, parce qu'il se
])rête mieux aux changements nécessités par le progrès des découvertes.
Les botanistes professaient pour ce système un véritable
culte. Ils se vantaient de l'avoir mieux compris et mieux développé
que les zoologistes, et ce n'est pas étonnant puisque les
plus illustres d'entre eux, il y a trente ou quarante ans, s'en occupaient
infiniment plus que les zoologistes du même ordre,
leurs contemporains.
Cependant, depuis quelques années, on peut remarquer un
changement : l'opinion est ébranlée, l'enthousiasme s'est refroidi.
Il s'élève, çà et là, dans divers pays, et des doutes et des
plaintes sur le système de la nomenclature botanique. Ce sont
des horticulteurs qui ne peuvent plus s'orienter au milieu des
noms nouveaux et des synonymes accumulés, ou qui demandent
à sortir du chaos, qu'ils ont eux-mêmes créé, dans la nomenclature
des variétés cultivées. Ce sont aussi des botanistes qui
s'inquiètent de l'augmentation de noms causée par la diversité
des points de vue sur le genre et sur l'espèce, et qui cherchent
des procédés nouveaux pour fixer la nomenclature au miheu de
la variation incessante des faits connus et des idées. De botanistes
à horticulteurs on se renvoie des quolibets, sur le ridicule
des noms de jardin et sur la mobihté d'une nomenclature qui
semblait devoir être fixe, une fois qu'on la disait positive et
logique. Heureusement nous nous renvoyons aussi des demandes
poUes et sérieuses, tendant à nous aider, si possible, ou au moins
à ne pas nous nuire les uns aux autres. J'ai adressé moi-même
aux horticulteurs' la demande de ne pas donner aux simples
^ jiulletin (lu CoROTès iiorticole à Bruxelles, 1864. p. 171.
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