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attention, oonnne cela arrive quelquefois dans des cori)s et pour
des objets intininient plus impoitants. Je m'en accuse le tout
premier, connue rapporteur.. L'esprit général de notre Code
est de fau'e maintenir les noms existants à moins d'objections
capitales (art IG). D'après ce principe et malgré la votation, je
n'oserais guère, je l'avoue, changer ou moditier un nom spécitique,
surtout un nom ancien, lorsqu'il se trouve contraire à
l;i règle de l'article 33.
34 à 38. Les numéros de ces articles étaient dilîérents dans le
projet, puisque l'art. 33 a été ajoute, mais l'ancien 38 a été réuni
au 37, d'où il est résulté qu'à partir de 39, les numéros primitifs
sont restés les mômes.
3(), (i'^ En parlant de « quelque genre voisin, )) je voulais dire
un genre tellement voisin d'un autre qu'il pût une fois lui être
réuni. En etîet, quand cela arrive, les noms spécifiques doubles
obligent à des cliangements et compliquent la synonymie,
37. L'article était très-différent dans, notre texte originel. La
manière de combiner les noms du père et de la mère pour désigner
les plantes hybrides a été contestée depuis longtemps, et
c'était un des motifs pour lestjuels de Candolle (Fliysiol. hot..
p. 719), en 1832, répugnait à ce système de nomenclature. J'avais
cru bien faire en proposant le mode recommandé par Gsertlier
tils, dans son ouvrage classique sur les fécondations croisées
( Versuche iiber Bastard, 1849, p. 600). Le pied mère est fréquemment
le plus certain, donc il me paraissait naturel de
l'indiquer le premier. D'ailleurs la nomenclature est alors une
simple contraction de la phrase ordinaire : telle espèce fécondée
par telle autre. Arrivé à Paris, plusieurs botanistes français et
allemands, en particulier des hommes très-versés dans les questions
d'hybridation, m'ont affirmé que l'usage contraire, celui
de désigner en tête le nom du père, a prévalu d'une manière
très-générale. Comme après tout il y a beaucoup de convention
dans cette affaire, je îne suis rangé, et nous nous sommes tous
rangés à la méthode le plus ordinairement suivie. De retour
chez moi, j 'ai voulu vérifier si tels et tels auteurs, qui ont décrit
beaucoup de plantes hybrides, ont réellement suivi l'usage
iUindiquer en premier le nom du père. Jai vu, avec étonnement,
que beaucoup d'entre eux ne l'indiquent pas. A vrai dire ils
ignorent souvent quel est le père et quelle est la mère d'un
hybride, sourtout dans les plantes spontanées. Quelques-uns
ont supposé, peut-être, que le pèi'e doit être l'espèce à laquelle
le produit ressemble le plus; mais d'autres botanistes croiraient
plutôt le contraire, et le degré de ressemblance est souvent douteux.
Ceci m' a prouvé la sagesse d'une autre modification apportée
])ar le Congrès à mon texte primitif. Il demande que la combinaison
des deux noms soit employée seulement lorsque Vorigmc
de Vhybride est démontrée par voie d'expérience, c'est-à-dire
lorsqu'on sait quel est le père et ciuelle est la mère. Dans tous
les autres cas, et ce sont assurément les ])lus nombreux, on
exige un nom analogue aux noms spécifiques ordinaires. Voilà
qui réduit beaucoup les noms doubles, dont l'emploi est d'adleurs
incommode et qui ressemblent trop à certains noms spécifiques
de plantes non hybrides, comme Litbospermum purpureo
coeruleum. A un autre point de vue l'esprit qui a dicte
cette décision est excellent : on ne saurait trop obliger les auteurs
à être exacts, et il n'est pas exact d'affirmer une origine de telle
plante comme mère et de telle autre comme père quand on ne
peut pas le prouver.
40. Le système que nous indiquons pour les plantes cultivées
(art. 14 et 40) se résume en ceci :
1° Pour les principales modifications de l'espèce adopter les
noms et les formes usitées dans les espèces spontanées, c'est-àdire
classer les sous-espèces, variétés, sous-variétés,.d'après leur
importance; dire, si possible, lesquelles sont habituellement
héréditaires (races, comparables à des sous-espèces), lesquelles
le sont moins régulièrement (sous-races, variétés), lesquelles le
sont rarement (sous-variétés) ; employer pour tous ces degrés
et pour leurs métis, des adjectifs latins, comme dans les espèces
ordinaires.
2» Pour les modifications inférieures, en nombre iUimité (semis,
métis du degré inférieur, sports), avoir des noms en langues
modernes, des noms tout différents du latin, comme les
horticulteurs ont déjà l'habitude d'en donner.
Par le moyen de cette double combinaison les grandes modifications,
qui intéressent l'histoire naturelle générale, sont rattachées
aux formes scientifiques, mais en même temps les modifications
si nombreuses et si minimes d'importance, obtenues
dans les jardins, portent des noms qui les distinguent. On ne
peut plus les confondre, dans les livres, avec des variétés ou des
espèces botaniques. Cette précaution est nécessaire parce que
les horticulteurs, pour abréger, sont conduits à supprimer les
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-KUlâ-L M