prêter à l'addition de stih pour un degré de plus de distinction.
Dans l'état actuel de la science, il est difticile de savoir si le
mode indiqué par l'art. 10 conviendra détinitivement à la
Cryptoganiie, mais il s'adapte bien aux idées le plus généralement
admises pour les Phanérogames. Le l'ègne végétal étant
considéré comme formé de deux divisions (Plrinérogames et
C'ryptogames), les premières comprendraient deux subdivisions
(Monocotyledones et Dicotylédones) ; les Dicotylédones seraient
divisées en deux classes (Angiospermes et Gymnospermes) ; les
Angiospermes en ])lusieurs sous-classes (ïhalamitlores, Calycitlores,
etc., ou Polypétales, etc.. suivant les auteurs), celles-ci en
cohortes, et les cohortes en familles.
9. 10. On peut hésiter entre le terme de seetio et celui de sul)-
(¡envs, pour désigner les subdivisions naturelles de plusieurs
genres. Suhgemis est plus expressif, mais sectio a cet avantage
de permettre un double degré de division, ce qui parfois est nécessaire.
En effet, subgenus peut se placer aisément entre genus
et sectio, de telle sorte qu'en employant encore le mot stibsectio,.
les genres nombreux en espèces et d'une organisation variée
se subdivisent, avec une grande clarté, selon l'importance des
caractères. Du reste, le mot sectio, dans le sens de sous-genre,
est devenu familier par son adoption dans le Frodromus.
Les nombreuses subdivisions indiquées à l'art. 10 devraient
servir, dans beaucoup de cas obscurs ou contestables, à éviter
des noms nouveaux de genres et d'espèces. Hésitez-vous à créer
un genre ? faites-en un sous-genre ou une section. Hésitez-vous
à créer une espèce? faites-en une sous-espèce ou une variété.
Voilà des termes moyens sur lesquels peuvent s'accorder les botanistes
qui voient essentiellement les differences et ceux qui voient
essentiellement les ressemblances. Distinguer, sous un nom
commun et ancien, n'est pas confondre; ce n'est pas non plus
séparer, mais c'est éviter une foule de noms nouveaux, surtout
d'es]ièces, qui seraient contestés.
n . Cet article paraîtra trop absolu si l'on tient compte de la
diversité des sens attribués à certains mots tels que section,
classe, tribu, dans la totalité des livres de botanique; mais il est
impossible de ne pas reconnaître que certains ouvrages ont une
importance prédominante en ce qui concerne l'emploi des mots
et des formes. Un botaniste peut avoir eu, sur certains points,
des idées préférables à celles des Linné, de Jussieu, de Candolle,
Endlicher, etc., que s'il n'a pas publié des ouvrages généraux
auxiiuels tout le monde est obligé d'avoir recours, les formes
qu'il a employées ne seront guère suivies. Ce n'est pas
injustice on exclusion volontaire, c'est une conséquence inévitable
des faits. Si Linné avait proposé la méthode binominale
seulement dans des opuscules^ au lieu de l'appliquer à un Species.
il est probable qu'on y aurait fait peu d'attention. L'ordre
des groupes tel que nous l'avons indiqué est, à peu de chose
près, celui de tous les grands ouvrages qui sont entre les mains
des botanistes. Pamener le plus possible à cette unité, qui est
un peu de convention et d'usage, n'est pas à dédaigner.
12. Nous avons cherché un mot latin pour le mot français trèsconnu
et très-précis de métis. Les dictionnaires indiquent higener,
is, mais le mot genre étant pris en histoire naturelle dans
une acception particulière, ce serait créer une erreur, une confusion,
d'employer higener pour une hybride et à plus forte raison
pour un métis. Le mot mistus existe ; il répond presque littéralement
à métis. Ce mot n'a pas en latin le sens précis (lue
nous proposons de lui donner, mais on peut en chre autant
des mots genus et species. C'est une nécessité del à science de
limiter le sens des mots latins, pour rendre des idées plus claires
•et plus précises.
14. Les botanistes, proprement dits, lorsqu'ils ont voulu s'occuper
des espèces cultivées, n'ont pas eu de peine à désigner
certaines formes principales comme races ou sous-espèces, et
d'autres moins importantes comme variétés et sous-variétés. On
peut citer, sous ce rapport, le mémoire sur les Brassica, par de
Candolle (Trans, of the hortic. Soc. vol. 5), couronné en 1821,
par la Société d'horticulture de Londres, et résumé sous une
forme strictement botanique, dans le Systema, 2, p. 583. Dans
ce travail, les races'sont nommées en latin stirps, mais le mot
proies nous paraît indiquer mieux une propagation par hérédité.
Il se prête mieux aussi à l'addition de sub, qui a de l'avantage
pour caractériser une sous-race.
Un autre travail très-remarquable est celui sur les blés par
Louis Vilmorin (Essai d'un catalogue des froments, br. in-8",
1850). Sa valeur est évidente quant au fond, mais l'auteur a
désigné les principales formes du Triticum vulgare par les
termes de variétés et ensuite de sections. Il aurait mieux fait
d'appeler ces formes essentiellement héréditaires, des races et
sous-races, car le mot section a un autre sens dans les livres de
botanique.
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