ture ou d'une autre origine. Ils évitent de se servir de ces
derniers noms, à moins qu'ils ne soient très-clairs et trèsusuels.
AUT. G8. Tout ami des sciences doit s'opposer à l'introduction
dans une langue moderne de noms de plantes
qui n'y existent pas, à moins qu'ils ne soient dérivés des
noms botaniques latins, au moyen de quelque légère modification.
COMMENTAIRE
1. Le but de l'article est d'établir le principe de runiversalité
de la nomenclature botanique. L'article 6 en découle.
2. Linné avait posé des règles absolument arbitraires., qu'il
n'essayait pásmeme de justiñer (voir PM. hot, § 225, 226, 229,
230, 231). Son antagoniste Heister faisait de même. A notre
époque on ne veut point se soumettre à la volonté, même d'un
homme de génie, mais on ne serait pas très-éloigné d'obéir à des
majorités. L'article 2 signifie, entre autres choses, qu'un congrès
de savants peut bien élucider une question, ou manifester
une opinion par un vote, mais non imposer une règle ou prohiber
une méthode.
3. En nomenclature, comme partout dans les sciences, il est
impossible d'admettre ce qui implique des équivoques ou un fait
faux. Toutes les règles, du moins toutes les règles nécessaires,
c'est-à-dire ceUes qu'on ne peut enfreindre sans faire quelque
chose de nui, sont le développement de ce ijrincipe fondamental.
SU s'élève un doute sur une question de nomenclature, le moyeu
de lever l'incertitude est presque toujours de se dire : En suivant
tel procédé ou tel autre, en résulte-t-il des équivoqaes, des assertions
fausses, des erreurs, immédiates ou possibles? La réponse
indique ce qui est permis ou ce qui ne l'est pas.
4. Il est impossible de ne pas reconnaître un certain droit à
V'usage^ carie maintien de noms très-connus, de formes très-usitées,
donne souvent de la clarté et de la précision et dispense
de noms nouveaux. Seulement il ne faudrait pas consacrer une
erreur grave pour l'avantage médiocre de suivre une habitude.
Nous rappelons aussi que les exceptions fondées sur l'usage,
étant des exceptions, ne doivent être ni hmitées ni étendues. C'est
le principe ordinaire du droit.
mÊd^