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coiiune auteur d'un noui tle section celui qui avait fait le nom à
titre de genre, ou vice versa, ou encore de citer comme auteur
d'une espèce celui qui avait nommé une variété qu'on élève au
rang d'espèce. Par cette négligence on représente mal l'opiniou
de Fauteur primitif, et on trompe le lecteur sur la date du
nom de section ou de genre, ou des noms collectifs d'espèce ou
de variété.
02. La règle énoncée était suivie par Linné, de Jussieu, de
Candolle, Kndlicher, et tous les botanistes jusqu'à ces dernières
années. Depuis quelque temps, il y a des botanistes qui se sont
nus à abréger'en supiirimant les voyelles, même dans la première
>yllabe, et il en résulte : 1° que beaucoup de ces abréviations
sont inintelligibles ; que si l'on vent chercher le nom dans
une liste alphabétique des auteurs ou dans l'ouvrage classique
de Pritzel, qui contient tous les botanistes antérieurs à 1841, on
est obligé de Hre tous les noms commençant par la. première
lettre indiquée, qu'il faut hésiter entre plusieurs d'entre eux, et
que souvent on ne parvient pas à découvrir le véritable.
Azoici, par exemple, quelques abréviations tirées d'ouvrages
récents' :
litzsch.
Brghtw.
HK.
H. En
Bvn.
Hsch.
Prm.
13tt.
Spng.
Devine qui pourra!
Nous sommes parvenus à comprendre que, dans certains ouvrages,
(h-d. veut dire Orsted; que Bth veut dire Bentham, plutôt
que Booth; que Sz veut dire iSchultz, plutôt que Steetz ou
Szovics; mais un jeune botaniste ne peut pas deviner.
Si du moins la dernière lettre du nom était mise en exposant,
comme ()r", on comprendrait mieux; mais entre r et d, dans
i )rd., on peut chercher une quantité de voyelles ou de diphtongues,
et l'on peut croire qu'après le d il y a encore des voyelles.
Dans une abréviation telle que Krst. (pour Karsten?), rien
3ie fait présumer que la voyelle soit après la première lettre.
Elle pourrait être avec autant de probabihté après la seconde.
Ce qui rend ce mode d'abréviation très-obscur, c'est le grand
Xous pouiiloiis dire quels ouvrages et à quelles pages, mais\par égard
pour les auteurs nous nous contentons de citer ces espèces de hiéroglyphes
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nombre des vovelles ou diphtongues employées dans les diverses
langues. Nous n'avons ])as à chercher seulement parmi les noms
latins ou de langues latines, mais aussi dans les noms allemands
(Uinois, hongrois, bohèmes, russes, etc., qui ont des lettres et
des combinaisons de voyelles différentes. Si l'on écrit Hook, pour
Hooker, le premier commençant venu comprendra; on trouvera
facilement le sens d'après Pritzel, car il y a peu de botanistes,
dont le nom commence ])ar ces quatre lettres. Mais qu un novateur
s'avise d'écrire llkr, on pourra croire que le nom commence
par les combinaisons suivantes en laissant meme de cote
quelques combinaisons peu probables : Ha, Hoe Ha lie lii,
Ho, H(), Hoe, Hu, Hii, Hy, Haa, Hae, Hai, Hao, Hau, Hea, Hee,
Hei, Heo. Heu, Hey, Hii, Hia, Hie, Hiae, Hic, l^oe Hiu, Hoo,
Hoa, Hoe, Hoi, Hou, Hoy, Hua, Huoe, Hue, Hm, Huu, Huy,
Hya. Hyaî, Hye, Hyo, Hyô, Hyu (total 47). Lntre l e e t l r
on peut hésiter entre les mêmes voyelles; enhn après Ir, il
pourrait y avoir encore 47 espèces de voyelles ou diphtongues,
mais s'il n'y a pas de point après l'r on pensera que le nom
finit à r 47 x 47 = 2,209. Il peut donc y avoir 2,209 noms, au
moins, cachés sous l'abréviation Hkr - Le procédé de citer
complètement la première syllabe et le commencement de la
seconde est décidément plus clair, sans être sensiblement plus
^"""c'est toujours une faute dans une abréviation de ne pas mettre
un point quand ily a des lettres omises; demettre par exemple,
RBr., pour Robert BroAvn; HBK., pour Humholdt, Bonpland,
^^ C a l q u e s abréviations défectueuses se sont introduites dans
les livres, et sont devenues si fréquentes que tout le monde,
pour ainsi dire, les connaît, et qu'il serait ou difficile ou au
moins inutile d'y renoncer. Par exemple, le nom que je porte
aurait dû être abrégé ou DeC., ou D.C., ou plus repiherement
Cand., au lieu de DC. qui a prévalu. Si quelqu un s avisait cl ahréger
Du Petit-Thouars par DP., personne ne comprendrait.
Dans les règles d'abréviation, comme pour d'autres, on est
obhgé d'admettre des exceptions, pour être phis clair ou eviter
certains inconvénients qui se présenteraient. Ainsi on a 1 habitude
d'abréger le mot Saint par SS Sanctus par S - ; par consequent,
il est naturel d'abréger le nom de Saint-Hilaire par S HiL
Quand un nom a été abrégé des milliers de fois d une maniere
exceptionnelle, il faut bien que les commençants le sachent.
- ' i i j , 4 •