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so ,justifient par un long usage, et quelquefois par l'usage et
l'euphonie en môme temps. Le principe général de changer les
noms le moins possible s'applique ici. Enfin, dans les grandes
familles, très-apparentes, anciennes, (pu ont des noms d'une
tout autre forme, la difficulté de choisir un des genres, parmi
des centaines, pour en faire en quelque sorte le drapeau de la
famille, est un obstacle réel. Pourquoi les Légumineuses s'appelleraient
elles Fahacées, plutôt que Trifoliacées, Astragalacées,
ou de cinquante Autres manières? En pensant à la plupart
des familles, un de leurs genres se présente souvent seul à l'esprit;
mais quand on pense aux Légumineuses, une foule viennent
aussitôt à la mémoire, et pas plus le Eaba qu'un autre. L'objection
que certaines Légumineuses n'ont pas des légumes;
que certaines Composées ont des fieurs isolées, n'est pas bien
forte, en comparaison de l'avantage de noms anciens et trèsconmis.
La fixité des noms est un principe d'ordre supérieur
(art. 3).
2."). Il en est des noms de genres ou de sections comme de nos
noms patronymiques. Certainement beaucoup de noms d'hommes
sont incommodes ou même ridicules, parce qu'ils ont la
forme d'adjectif, ayant un sens, ou qu'ils sont difficiles à prononcer,
ou par telle autre cause, mais une fois qu'ils existent
pourquoi les changer? La science n'a pas pour but de faire des
noms. Elle se sert des noms pour distinguer les choses. Si un
nom est différent des autres, le point essentiel est obtenu.
On tire les noms génériques de certains caractères, de certaines
apparences, de l'habitation principale, de noms d'hommes,
de noms vulgaires et même de combinaisons de lettres tout à
fait arbitraires. Il suffit qu'un nom n'entraîne pas de confusion
ou d'erreur. Aussi longtemps qu'on n'a pas voulu remonter k
ce principe très-général, on est tombé dans le défaut de fixer des
règles admises par les uns, repoussées par les autres.
Il a été fait quelquefois en l'honneur du même savant des
noms de genres très-divers, quand les noms s'y prêtaient. On a
fait Pittonia et Tournefortia, pour Pitton deTournefort, Brownia
et Brunonia pour Brown, etc. Ces noms nous semblent pouvoir
rester, car ils ne peuvent se confondre dans les tables, ni
dans le discours. Assurément si, depuis qu'on a fait Brownia,
il avait paru un botaniste appelé Brunon, personne n'aurait
critiqué un genre Brunonia, donc Brunonia est un nom de
genre admissible.
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28, 3" Bien de plus inconnnode, en synonymie, que d'avoir à expliquer
comment tel genre de tel auteur, n'est pas tel genre sous
le même nom, du même auteur, à une autre époque. Si c'est
dans la même famille la difficulté est encore plus grande, et il y
a vraiment danger de confusion.
28, 4° En dédiant des genres à de grands personnages étrangers
à la botanique, même à des savants illustres qui ne se sont
point occupés de sciences naturelles, on flatte des personnes qui
ne vous en savent souvent aucun gré, on n'encourage pas les
jeunes botanistes, qui aiment une distinction réservée aux botanistes,
et parfois on choque des susceptibilités nationales ou religieuses,
qui n'ont rien cà voir dans la science. Ainsi l'idée de
nommer le plus grand des arbres Wellingtonia a été doublement
regrettable. D'abord on a reconnu que le genre ne peut pas
être distingué du Sequoia, qui a dû rester. En outre, le nom de
Wellingtonia a provoqué un synonyme inutile, Washingtonia,
à l'imitatiou duquel chaque nation se serait mise à forger un
nom d'après son héros favori.
28, On se trouve bien d'avoir plusieurs genres de fougères
dont le nom est terminé en pteris, plusieurs de plantes fossiles
en ites, plusieurs delà famille des Lauracées en daphne, etc.
29, 2° On a fait quelquefois des noms de section en ajoutant
oides ou opsis au nom du genre lui est un pléonasme un
peu trop naïf, car une section rappelle nécessairement son genre
et lui ressemble. Annuler des noms ainsi faits aurait pourtant
plus d'inconvénient que d'avantage, car d'un côté on cite rarement
les noms de section, et de l'autre, en les changeant, on crée
des synonymes de plus.
29, 3° Établir le même nom de section dans plusieurs genres
n'a pas beaucoup d'inconvénient, surtout dans des familles diiférentes,
parce qu'on ne cite pas un nom de section sans dire le
genre. Cependant il vaut mieux l'éviter. Cela gêne, si, plus tard,
les sections sont converties en genres.
33. Cet article a été ajouté par le Congrès, sur la demande de
plusieurs personnes. Lorsqu'on est venu ensuite à discuter le
premier alinéa de l'article 60, on n'a pas pensé à l'inconvénient
d'avoir à changer tous les noms d'espèces qui ont été faits jusqu'à
présent sans égard pour la règle énoncée. Il aurait mieux
valu, ce me semble, recommander de suivre les formes indiquées
dans l'article 33, c'est-à-dire placer cette disposition dans l'article
30. J'ose croire qu'il y a eu dans l'assemblée un peu d'in