4 E T A T D E S P L A N C H E S
principales matières qui y font contenues, une table
fcientifique qui ne peut plus avoir lieu, la liaifon des
objets ayant été rompue par le déplacement 8c l’interpolation
de plufieurs-Arts 6c de plufieurs Sciences donc
on s’eft hâté de publier les Planches auflî-tôt qti elles
ont été prêtes. Il en eft arrivé que certaines parties s’étant
préfentées plutôt, & d’autres plus tard qu elles né
dévoient, les premières ont altéré l’enchaînement dans
les Volumes précédens, 8c que les lecondes lé détrui-
fent nécelTairement dans celui-ci Ôc dans ceux qui fui-
vront.
Il ne nous refte donc qu’à fatisfaire à la rccon-
noiftànce 6c à l’équité, en nommant ceux de qui nous
tenons les explications que rious offrons au Public. M.
D U S E P T I E M E V O L U M E .
Gouffier a expliqué l’Hongroyéiir, le Maroquinier »
l’ Imprimerie eh caraéteres, l’ Imprimerie en taille-doti'
' c e , & l a Forge des ancres. M. Harguinièr, le Manegé
6c l’Equitation. M. de la Forte,le Maréchal terrant.M.
Lucotte, le Maréchal groffier, la Menuiférie en bâti-
mens, en meubles 6c en voiturés. M. de Luflè, la Mu-
fique. Mv. B elin, la Marine, à l’exception des Evolutions
navales qui me font reliées avec la révinon du
Volume entier., j ’efpere que l’on n’en fera pas moins fà-
tisfait que des précédens, 6c qu’il ne dirhinuera pas
la furprife qu’on dut naturellement éprouver, lorfqu’on
vit de fimples particuliers fans celTe contrariés, ràflcïii-
bler tant de matériaux précieux 6c nouveaux.
C E R T I F I C A T D E V A C A D É M I E .
Me s s i e u r s les L ib raires affociés à l’Encyc lopédie ayant demandé à l’Académie des Commiflaires
pour vé rifier le nombre des Defièins & Gravures concernant les Arts & Métiers qu’ils le propofent
de publier: Nous Commiflaires fouflïgnés , certifions a v o ir v u , examiné & vé rifié toutes les Planches &C
Defl'eins mentionnés au préfent Etat montant au nombre de fix cens fur cent trente A rts , dans lefquelles
flous n’avoris rien reconnu qui ait été copié d’après les Planches de M. de Réaumur. E n fo i de quoi nous
avons figné le préfent Certificat. A P a r is , ce 16 Jan vie r 17 6 0 . M or an d. No l l e t . D e P a r c i e u x .
D e L a L ande.
P R I F I L E G E D U R O Y .
LO U I S , p a r I A g r a c e d e D I e u , R o i de France et de N avarre : A nos amés & féaux Confeillers,
les gens tenans nos Cours de Parlement, Maîtres des Requêtes ordinaires de .notre Hôtel, Grand Conleil, Pievôt
de Paris, Baillife, Sénéchaux, leurs Lieutenans Civils, &. autres nos Juiliciers qu’il appartiendra, F Salut. Notre amé André- rançois Le Breton , notre Imprimeur ordinaire & Libraire à Paris, Nous a Hit expofer qu’il defireroit faire imprimer
& donner au Public un Ouvrage qui a pour titre , Recueil de mille Planches gravées en taille-douce fur les Sciences, les Ans libéraux
& les Arts méchaniques , avec les Explications des figures, en quatre volumes in-folio , s’il nous plaifoit lui accorder nos
Lettres de Privilège pour ce néceffaires. A c es c a u s e s , voulant favorablement traiter l’Expofant, Nous lui avons permis
& permettons par ces Préfentes, de faire imprimer ledit Ouvrage autant de fois que bon lui femblëra , &de le vendre ,
faire vendre & débiter par tout notre Royaume, pendant le tems de quinze années conlécutives, à compter du jour de la date
des Préfentes. Faifons dérènfes à toùs Imprimeurs, Libraires, & autres Periôiines, de quelque qualité & condition qu’elles
foient, d’en introduire d’impreliion étrangère dans aucun lieu de notre obéiffance ; comme aufli d’imprimer ou faire imprimer, vendre,
faire vendre, débiter ni contrefaire ledit Ouvrage, ni d’en faire aucun extrait, fous quelque prétexte que ce puiffe être,
fans la permiflîon expreffe & par écrit dudit Expolànt, ou de ceux qui auront droit de lui, à peine de conmcation des
Exemplaires contrefaits, de trois mille livres d’amende contre chacun des contrevenans , dont un tiers à Nous , un tiers à l’Hôtel-Dieu de Paris , & l’autre tiers audit Expolànt, ou à celui qui aura droit de lui, & de tous dépens, dommages &
intérêts; à la charge que ces Prélèntes feront enregiftrées tout-au-long fur le Regiftre dé la Communauté des Imprimeurs &
Libraires de Paris, dans trois mois de la date d’icelles ; que l’imprefïion dudit Ouvrage fera faite dans notre Royaume, & non
ailleurs, en bon papier & beaux caraéteres, conformément à la feuille imprimée attachée pour modèle fous le contre fcel des
Préfentes; quel’impétrant le conformera en tout aux Réglemens de la Librairie, & notamment à celui du 10 Avril 1715 ; qu’avant
de l’expofer en vente, le manufcrit qui aura fervide copie à l’impreflîon dudit Ouvrage fera remis dans le même état où l’Approbation
y aura été donnée, ès mains de notre très-cher & féal Chevalier, Chancelier de France, le Sieur de Lamoignon,
& qu’il en fera enfùite remis deux Exemplaires dans notre Bibliothèque publique , un dans celle de notre Château du
Louvre, &un dans celle denotredit très-cher & féal Chevalier, Chancelier de France, le Sieur de L amoignon : le tout à
peine de nullité des Préfentes. Du contenu defqueiles vous mandons & enjoignons de faire jouir ledit Expofânt & fes ayans
caufe pleinement & paitiblement, fans fourbir qu’il leur foit fait aucun trouble ou empêchement ; Voulons que la copie des
Préfentes, qui fera imprimée tout-au-long au commencement ou à la fin dudit Ouvrage, foit tenue pour duement fignifiée ;
& qu’aux copies collationnées par l’un de nos amés & féaux Conlèillers-Secrétaires, foi foit ajoutée comme à l’original. Commandons
au premier notre Huiifier ou Sergent fur ce requis, défaire pour l’exécution d’icelles tous aftes requis & néceffaires,
Îfans demander ancre permiflion, & nonobftant clameur de Haro, Charte Normande, & Lettres à ce contraires : C a r t e l st n o t r e p l a i s i r . D o n n é à V erfàilles le huitième jour du mois de Septembre , l’an de grace mil fept cent
cinquante-neuf, & de notre régné le quarante-cinquieme. Par le Roi en fon Confeil. L E B E G U E .
Rcgifirc fur le Regifire X V . de la Chambre Royale & Syndicale des Libraires & Imprimeurs de Paris , enfemble la cejfion faite par le,
fieur Le Breton à fes Confrères affociés , A 0. 3 r ï j , conformément au Règlement de 1723. A Paris , ce 18 Septembre 1759%
S AU G R A IN , Syndic-*,
RECUEIL
R E C U E I L
L A
S U R
L E S S C I E N C E S , LES ARTS LIBÉRAUX,
E T L E S A R T S M E C H A N I Q U E S
A V E C L E U R E X P L I C A T I O N .
h o n g r o y e u r
C o n t e n a n t t r
P L A N C E iere
T A Vignettere préfente le bord d’une riviere recou*
vert de grandes pierres, afin que les peaux ne ra-
tnaflent aucunes fàletés. C ’eft fur cette terraffe qui eft
tecouverte par un hangard, que fe fait le travail dit de
riviere. Voyei la Planche première du Maroquinier.
t ig . 1 . Chevalet fur lequel on étend les peaux pour les
ccharner 6c les ralèr.
2 . Chevalet garni d’une peau.
3 . Couteau pour rafer les cuirs. On fe fert auffi d’une
taux pour le meme'ufàge.
■ + Fuiîl, outil 4’acier trempé, ferrant à donner le â l
aux couteaux.
9 Q u f i u pierre à a ig u ifa , ftm n tà re p a fle r le tran-
r chant des couteaux.
6. Fourneau qu|fttcupe un des angles de l ’attelier, où
i ou met J es cuits en alun.
7 . Chaudière du fourneau.precedent i elle eft de cuivre
& a ^ i i pouces de diamètre, & t ( de profonds.
Baignoire on cuve o vale, ayant cinq piés de long
trots pies de large, & deux & demi de profon-
deur, dans laquelle on fouleles cuirs pour les im-
biber de la diflolution d’alun.
$ . Plan delà même baignoire.
p l a n c h e i i .
*0. Baquet dans lequel on met tremper les cuirs, après
qu’ils ont été foulés & ployés. On verfe deflus 1 eau d’alun qui a fervi à cette opération. Ces baquets
ont deux piés de haut, 6c deux piés & demi
de diamètre.
i r . Guipon fervanr aux ouvriers ,ƒ £ . i. z. de la vignette
de la PI. fui van te pour mettre en fuifi
ix . Grille de fer fur laquelle on fait un feu de charbon.
13 . Foyer fur lequel on place la grille. Ce foyer qui eft
conftrun en briques, eft placé au milieu de le -
tuve.
14 . Travail de grenier.Sur un plancher incliné A B C D,
compote de planches appuyées fur deux lambourdes
, on difpofè plufteurs perches verticalement ;
ces perches , loutiennent des b âto iifiÉF , G H qui
fervent d appui atix mains de l’ouvrier qui roule les
cuirs lut une baguette, en les pouflânt en arriéré
de lui avec les pies.
1 s P l a n c h e s .
i f . Baguette fèrvant au travail précédent ; elle a deux
pies de long, & neuf lignes de diamètre; fes extrémités
font arrondies pour ne point maculer les
cuirs.
16. Cuirs coupes en deux bandes qui ont environ trois
pies de large, 6c neufpiés de long chacune.
P L A N C H E I I I .
La Vignette repréfente l’opération effentielle de 1 Hongroyeur, qui confifte à mettre les cuirs en fu if.
apres qu ils ont été alunés 6c travaillés de grenier.
L etuve fèrvant à cette opération eft une chambre
quarree qui ferme exa&ement pour conferver la chaleur.
Au milieu de cette chambre eft placé le foyer de briques,
jig-, 1 3 . de la PI. précédente, fur lequel on établie
Ja g r i l l e ,^ . 1 z. fur laquelle on fait le feu. Dans un des
angles de cette etuve eft un fourneau de maçonnerie >
fur lequel eft montée une chaudière de cuivre de deux
pies de diamètre 6c zo pouces de profondeur, dans laquelle
on fait fondre le fuif.
Deux des côtés d e le tu ve fo n t garnis de fortes tables
de bois de chêne foutenues par trois tréteaux de même
bois. Près du^ plafond font des perches arrondies fur
lelquelles on etend les cuirs pour les échauffer & les fé-
cher.
Dîrfque tout eft préparé, deux ouvriers entrent dans
1 etuve n’ayant feulement qu’un linge autour de la ceinture.
Fig. 1. Ouvrier qui trempe fon guipon dans la chaudière
où eft le fuif fondu, pour en enduire la bande
qui eft etendue fur la table.
2. Autre ouvrier qui avec fon guipon étend le fuif que
le premier ouvrier lui a fourni, fur la partie du cuir
qui eft à fa portée.
3* ^ *4- Les deux mêmes ouvriers qui flambent une
bande après quelle eft fuifée, ils la placent enfuite
fur la féconde table.
Bas de la Flanche.
^/an r 6 ^ etuve> A table fur laquelle on met en fit i f
B table fur laquelle on place les bandes après qu elles*
ont reçu le WM C grille fur laquelle on fait le feu de
charbon. D chaudière montée fur fon fourneau, dans
laquelle on fait fondre le fuif. E ouverture du fourneau.