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I M P R I M E R I E E N
la boîte B C On voit dans cette figure le vuide qui
reçoit la platine de cuivre ou de fonte ; le milieu
de cette platine eft la crapaudine qui reçoit la grenouille
x Jig. 10. I extrémité inférieure ou pivot
<le l’arbre qui traverfe laboîte BC ./g tê te de l’arbre
laquelle reçoit le barreau coudé g fh i A. i A le manche
du barreau, eee la vis à quatre filets.
Au-deffus de la v is on voit l’écrou a c , 'il eft
de cuivre 8c a deux oreilles b&cd, par le moyen
defquelles il eft fufpendu dans le fommier au
moyen des crochets 2 , 3 ; 4 ,5 terminés en v is ,
garnies d’écrous à leur partie fuperieure.
, Développemens de la vis., de fa boîte, Ô'C. e vis à
quatre filets repréfentée géométralemcnt. f g tete
de l’arbre percée de deux trous qui fe rencontrent
à angles droits-, & -font deftinés à recevoir le barreau.
L goutte ou virole qui retient la boîte fur
l ’arbre, m clavette double qui traverfe l’arbre 8c
retient la rondelle. 1 pivot de l’arbre •, il eft d’acier
trempé. B C la boîte en perfpeéfive. n o , 110 deux
des quatre crochets par lefquels la platine eft fuf-
pendue; ces crochets font placés dans les feuillures
pratiquées aux faces antérieures 8c poftérieu-
res de la boîte, & y font retenus par deux frettes,
•comme on le voit par la figure précédente, x crapaudine
dans laquelle eft le grain ou dé d’acier
: le pivot de l’arbre -qui *, cette crapaudine
caftre dans le vuide qui eft au
croifée de la platine, z y y z platine de cuivre-, la
croifée 8c les anneaux font fondus d’un même jet.
Pour fabriquer la vis » après que la piece eft forgée
dans les proportions convenables, on 1 arrondit fur le
to u r , enforte que la partie deftinée à devenir la vis foit
parfaitement cylindrique ; on trace enfuite les quatre
filets qui doivent avoir quatre lignés de large 8c autant
de profondeur en cette maniéré.
Ayant pris une bande de papier, dont la largeur foit
égale à la hautetur de la partie cylindrique, 8c la lon-
geur égale à fa circonférence, ce que l’ on trouvera en
enveloppant le cylindre avec cette bande de papier re-
préfentée par la figure au bas de cette page, où la hauteur
A B ou C D eft de cinq pouces quatre lignes, &
la longueur A C ou B D égale à la circonférence de la
-vis. Cela fait on divifera les hauteurs A B & C D en
16 parties égales B æ, a b , b c, c d , d e , e f , f g , gh, hi ,
i k, kl , lm ,,m n 3 n o ,o p ,p A :D , x, 2 , 3 , 4 , f , 6 , 7>
, 1 0 , 1 1 , 1 1 , 1 3 , 1 4 , i f , i é ; par les points h 8c 8 , on
tirera la ligne h 8 qui divifera le parallelograme A B C D
'en deux autresparallelogrames A A 8 C 5c A B D 8 , dans
•le premier defqucls on tirera la diagonale 16 h ,8c dans
le fécond la diagonale B S ; enfuite par les points 9
8 c a : 10 , b: g l c.- 1 2 , d : i y , e : 14 , ĥ' 1 T , g , on
•tirera des lignes qui divifèront le parallelograme oblique
angle C h B 8 en huit parallelogrames égaux; on
«achèvera de divifèr les deux triangles A A C & B D 8
C A R A C T E R E S .
par des lignes parallèles aux lignes précédentes ; lesquelles
pafferont pour le premier triangle par les points
i , k , l , m, n, o , p , 8c pour le fécond par les points 1 , 1 ,
3 ,4 , f , 6 8c 7 , il ne reftera plus pour terminer cette épure
, qu’à remplir au pinceau avec une couleur quelconque,
le vuide de quatre lignes de large qui fe trouvera
entre deux traits vo ifins ,.on laiffera en blanc l’intervalle
des deux traits fuivans, & on remplira le vuide
entre ceux qui fuivent, ainfi alternativement un efpace
coloré & unréfer'vé en blanc; cela fait, on enduira de
colle de farine ou d’ empoi le revers de la bande de
papier, que l’on appliquera 8c collëra fur la circonférence
du cylindre deftiné à devenir une v i s , faifànt exactement
convenir le point D avec le point B , 8c le point
C avec le point A.
Après que le papier aura féché fur la piece de fer*'
on fera pafler l’empreinte des traits fur le cylindre, en
fe Servant pour cela d’un cifeau d’acier 8c d’un marteau
à main d’ un poids convenable pour que les traits pénètrent
d’environ un quart, de ligne dans la furface du
cylindre, on échopera enfuite avec des burins les parties
qui doivent être enlevées pour former les quatre helices
concaves , profondes de quatre lignes, les parties ré-
fervées formeront les quatre filets de la v i s , on perfectionne
le tout avec des limes d’un grain 8c d’une
forme convenables. Voyez aufli l’article É t a u & les
Planches qui y font citées. ^
La vis entièrement achevée, on fabrique l’écrou qui
eft de cuivre & fondu fur la vis même ; pour cela on
fait en bois un modèle de l’écrou que l’on place fur la
vis même, on moule le tout en fable entre deux chaf-
fis ; le modèle de l’écrou fait place dans le fable au métal
qui doit le former. On ouvre le moule pour retirer
le modelé 8c le féparer de la vis que l’on enduit d’une
légère couche d’argile ou d’o cre; on la fait enfuite
chauffer avant de la replacer dans le moule que l’on
referme deffus, & l’on verfè le métal fondu, qui en
rempliffant le vuide qu’occupoit le modèle & l’intervalle
des fpires ou pas de la vis, forme l’écrou de cuivre
qu’il faut enfuite dévêtir de deffus la v i s , pour que
ces deux pièces aient le jeu néceffaire. C ’eft pour faciliter
cette opération, que l’on enduit les filets de la vis
d’une légère couche d’argile employée au pinceau.
Pour dévêtir l’écrou on le forge à grands coups fur
les quatre faces pour l’élargir un peu , enfuite on le
place dans une ouverture quarrée pratiquée dans un
fort bloc de pierre ou dans une forte preflè, en forte
que le pivot de la vis foit en haut, 8c avec une clé ou
tourne-à-gauche dont l’oeil reçoit le quarré de la v i s ,
on la tourne avec fo rce, 8c par ce moyen on dévêtit
l’écrou de deflus fa vis, on nettoye la v is , on y met de
l’huile, & on la fait rentrer à plufieurs fois dans l’écrou
pour alezer l’un fur l’autre.
On conftruit des preffes différentes de celle que l’on
vient de décrire, en ce que la vis n’a point de boîte ,
i m p r i m e r i e E
mais un collet qui reçoit une traverfe de cuivre en deux
parties lui fervant de collier. Les deux extrémités de
cette traverfe de cuivre font terminées en tenons qui
font reçus & coulent dans de longues mortoifes pratiquées
aux faces internes & oppofées des jumelles, en
forte que cette traverfe & fon collier fuivent le mouvement
vertical de la vis, mais ne fçauroient tourner :
c’eft aux bras de ce collier que de part & d autre la platine
de la preflè eft fufpendue foit par quatre ou deux
tiges verticales terminées en vis à leur partie fupérieu-
re , à la rencontre des bras qu’elles traverfent, 5c au-
delà defquels elles reçoivent les écrous qui fervent à les
fixer 8c à établir le parellelifme en tous fens avec le def-
fus du tympan ou le marbre fur lequel la forme eft po-
fee ; ces tiges tiennent lieu des cordes z C y G que la fig.
ÿ. repréfènte.
P L A N C H E X V I I I .
Cette Planche contient les développemens du train
de la prefle.
Fig. x. Plan géométral du coffre 8c de la table q O V q ;
qui lui fert de fond. O P Q R le coffre formé par !
quatre pièces de bois de deux pouces d’équarrif-
fage. 0O 0 ; p V p , 7 Q 7 , r R r les quatre canton-
nieres ou cornières du coffre, ri le chevalet du
tympan.
T. n°. z. Plan du deflous de la table. P qq O la table.
P Q R O les rebords du coffre. 1 , 2 , 3 , 4 , f ,6\
1 2 , 3 , 4 , f »6 les pattes au nombre de douze;
ce font ces pattes qui gliffent fur les deux bandes
du berceau ,fig. z. 131. XVI.
!i. n°. 3 .Profil du train pour faire vo ir comment la
corde attachée d’un bout au coffre en A , patte fur
" le rouleau B , traverfe la table, 8c va s’attacher au
rouleau r du chevalet t du tympan.
2. Le coffre 8c la table vus en perfpeétive. tt le chevalet
du tympan, ru n des tourillons du rouleau qui
fert à bander la corde du train.
3. Le marbre de la prefle. a b c d les quatre bouts des
deux ficelles par le moyen defquelles ôn defeend
le marbre dans le coffre qui eft au-deffous, dans
lequel on a premièrement répandu un lit de fon
pour lui donner une afliette folide ; les bouts des
ficelles qui fervent aufli à le relever, fè couchent
le long des côtés du coffre entre le marbre & les
mêmes côtés, on remplit le vuide avec des réglettes
de bois d’ une épaiffeur convenable,
4. Le tympan vu du côté oppofé à celui de la jig . 3.
PI. X V . a , c les écrous des vis qui retiennent les
pointures, b écrou de la vis qui fert à fixer le petit
tympan dans le grand. Q R charnières ou couplets
du grand tympan, par lefquels il s’affcmble avec le
coffre. T c S traverfe de fer du tympan du côté de
l ’entrée de la platine, ^poignée du tympan fervant
à l’imprimeur pour le relever.
4. n°. 2. Plan géométral du tympan vu par le deffus ;
le tympan eft repréfenté garni de fa peau, a , c
trous pour pafler les vis des pointures, b trou pour
paffer la vis qui retient la piece fervant à fixer le
petit tympan .dans, le grand. R Q les çpupletS; ou
charnières du tympan. S T fa traverfe de fer. .. .
f , Les blanchets qui fe placent dans le tympan immé-
diateme'nt âu - deffus • de la peau ou 'parchemin
qui y eft collé & étendu, ce font des morceaux
d’une étoffe de laine connue fous le nom de nioél-
leton, que l’on coupe de la grandeur de f intérieur
du tympan, pour former^ce qu’on appelle des
demi-blanchets 8c d’une grandeur double, que l’on
ployé en deux pour former* un blanchet.
C. La carte ou carton que l’on met dans le tympan par-
deffus les blanchets ; la carte eft compôfée de plu-
fieurs feuilles de papier collées les unes aux autres ;
o n y applique en-deffous autant de pièces de papier
8c de la même grandeur qu’il y a de pages dans la
forme que l’on veut imprimer ; ces pièces qui doivent
répondre exaâement aux pages, font qu’elles
font foulées avec plus de facilité par la platine de
la preflè ; on fe fert aufli de cet expédient pour
N C A R. A C T E R É S . . .. . i r
remédier à certains défauts, foit de la platine où
de quelques autres parties de la preflè.
7. Le petit tympan garni de fa peau ; il s’enclave dans
le grand, où il eft arreté d’un bout pat trois languettes
de fer rivées au-deflous de la traverfe de
fer du chafiîs, les trois autres côtés étant de b o is ,
ou pour le mieux de bandes de fer pofées de champ ;
on introduit ces trois languettes fous la bande de
fer e du grand tympan ,fig . 4. L’autre extrémité
du chaflis du petit tympan eft retenue 8c fixée dans
le grand tympan par une piece que la vis b , même
figure, affujettit. On trouvera cette piece à la Jig.
10 .
7 . n®. 2. Plan géométral du petit tympan garni de fà
peau. Dans cette figure relative à celle qui eft au-
deffous on diftingue les trois languettes 1 , 2 , 3
qui entrent fous la barre T S du grand tympan. Le
côté oppofë b d eft retenu au point a par la p iece,
. J ig . 10. La vis qui affujettit cette piece paflè par le
trou b de la figure inférieure.
8. T S V X la frifquette d’un in-folio. T , S petits couplets
par lefquels la frifquette eft attachée au grand
tympan,./*£. 4. & 4 . n°. 2. en T 8cS , où il y a de
fèmblables couplets, a b les ouvertures des pages.
8. n°.2. Plan de la frifquette vue du côté qui s’applique
à la feuille que l’on veut imprimer. T S les couplets
de la frifquette, ilss’affemblent par des broches
à ceux du grand tympan en T & en S ; Je
chaflis T V X S de la frifquette eft formé par des
lames de fe r; c’eft fur ces lames que l’on colle le
papier, qui étant découpé enfuite félon la forme
des pages, forme proprement ce qu’on appelle J ï ïf-
auette, qui préfèrve la feuille de papier étendue
fur le tympan des atteintes de l’encre dont les
garnitures de la forme-font couvertes, a8c b l’ouverture
des deux pages in-folio. 1 échancrure pour
laiffer paflèr la fignature.
5). Elévation géométrale du chevalet du tympan, q q
la table du coffre, r r le rouleau, f r ie chevalet fou-,
tenu par deux montans.
10 . a profil d’une des pointures avec fon clou à vis 8c
fon écrou, b plan de la pointure, c clou à vis. d
écrou, e clou à vis de l’ arrêt du petit tympan, f
l’arrêt du petit tympan, g écrou pour fixer cet arrêt.
P L A N G*H E X I X .
Cette Planche contient différens outils à l’ufage de
l’imprimeur, 8c la fuite des opérations pour monter les
balles.
Fig. x. Marteau ;.il n’ a rien de particulier.
z. Taquoir; il eft de b o is , on le frappe avec le manche
du marteau pour faire enfoncer les lettres qui
peuvent fe trouver élevées dans une forme; avant
de la ferrer entièrement ; c’eft pour cela qu’on a
repréfenté ces deux inftrumens au-deffous l’un de
l’autre. La Jig . 3. de la Planche première fait voir
comment on en fait ufàge.
3. Compas.
4. Vrille pour percer les bois de garnitures, 8c faire
place aux pointures lorfqu’elles lès rencontrent.
4'. Pointe pour corriger.
6. Lime.
7. Clé pour ferrer ou deflèrrer les écrous des pointures
8c de l’arrêt du tympan.
8. Pié-de-biche fervant à monter & à démonter les
balles; il fèrt de marteau par la partie a pour enfoncer
les clous , 8c de tenaille^ ou piérde-biche
; par l’extrémité b-, pour les arracher.
5>. Cifeaaix fervant à découper les frifquettes ; ils n’ont
rien de'partrculier.
•10. Couteau pour ratifier les balles. •
1 1 . Décognoir pour deflèrrer les coins des formes.
1 2. Ebarboir, petit cifèau d’acier pour couper le plomt)
fuperflu du corps de «fuelques lettres , 8c empêcher
par ce moyen que ces parties ne fôient atteintes
par les balles, & qu’elles ne rendent au papier l’en-,
crç qu’çljes aurpient reçue.