S I M A R
ï:e fignai et-joint, qtie je donne, eft'une lanterne
fichée au bâton de 1 arriéré.
«. Pour revirer. R evirer, c’eft faire tourner un vaif-
feau par la manoeuvre des voiles & par le jeu du
gouvernail. Cet ordre eft ici donné par une lanterne
mife au bâton de l'arriéré comme la précédente,
& p a r une antre à l’un des haubans dû mât
de beaupré, avec un coup de canon tiré à poudre.
4 . Pour mettre à la cape l’amure à ftribord. Mettre à
la cape ou â la tête, c’eft faire tourner un vaiffeau
par le moyen du gouvernail, fur le rumb ou air
de vent que l’on veut fuivre j & l’amure à ftribord,
c’eft de maintenir la diretftion de la route vers la
droite du vailfeau. Le lignai que je donne ici eft
une lanterne attachée au bâton de l’arriere, avec
un coup de canon.
f . Pour mettre à la cape l’amure à bas-bord. Cette
manoeuvre eft la même que celle que je viens de
décrire,à la différence que la route doit être dirigée
vers la gauche du vaiffeau. Le lignai que je donne
ici eft une lanterne qui eft attachée dans les haubans
du grand huiner; c’eft la fécondé partie du
grand mât, 8c la troilîeme partie qui fuit, s’appelle
mât du grand perroquet, & chaque partie à qui l’on
donné aulîî le nom de mât, a des échelles de cordes
, que les marins appellent haubans, qui fervent
à monter jufqu’au bâton du mât du grand perro-
quet.
■6. Pour mettre les voiles après la cape. La cape lignifie
la tête, la proue, l’avant, 8c t éperon du vailfeau :
mettre les voiles apres la cape, c’eft mettre la
proue ou l’éperon d’un vaifleau fur un rumb de
vent du compas ou de la boulîble qui foit parallèle
à la quille du vaifTeau: ce qui fc fait par la
•difpolîtion & la manoeuvre du gouvernail, & par
celle des vo ile s, pour faire route fur quelques objets
qu’on veut fuivre & attraper, qu'on ne quitte
point de vue, & que la cape ou la tête du vailfeau
regarde toujours. Le lignai, qui eft joint ic i, eft un
pavillon blanc, mis au bâton du mât du grand
perroquet, avec deux coups de canon.
7 . Pour un vailfeau incommodé. Vailfeau incommod
é , fe dit d’un vailfeau qui, lors d’un combat fe
trouve avoir perdu quelqu’un de lès mâts, ou qui
eft en danger de périr par la quantité d’eau qu’il
fait par les trous des boulets de canon. Pour demander
du fecours, il fe fert d’un fignai convenu
par l’ordre du général. Celui que je donne ici font
fix lanternes ou fanaux, la première eft attachée à
l’un des haubans du grand mât, la fécondé à l’un
des haubans du grand hunier, la troilîeme à l ’un
des haubans du mât de mifaine, la quatrième à l’un
des haubans du hunier ou le troifieme mât de
milàine, la cinquième à Tün du mât d’artimon,
ainfi que la lixiemé à fon mât de hune.
g . Pour la découverte de la terre ou de quelques dangers.
Le capitaine d’un vailfeau qui apperçoit le
premier une terre que l’on cherche, foit pour y
faire une defeente, foit que l’on craigne quelques
dangers fur la cote, ou qu’il s’y trouve lui-même
en péril, ne tarde pas d’en donner av is , par un
lignai pris d’après Tordre. Celui que je donne ici
eft de quatre fanaux ou lanternes, la première eft
acrochée à l’un des haubans du grand mât, la féconde
à l’un des haubans de fon grand humer, la
troilîeme à l’un des haubans du mât de milàine,
& la quatrième au hunier d’artimon.
P L A N C H E X X I V .
Fig. ç). Pour appareiller de jour. Appareiller, c’eft de
lever les ancres, les voiles, & mettre toutes les manoeuvres
en état de faire route ou faire voile. Cet
avis fe donne de la part du général, par un lignai
pris d’après Tordre qu’il a communique a tous les
capitaines de Tefcadre, comme je l’ai dit ci-devant.
Celui que je donne ici eft de mettre au bâton du
grand perroquet le grand pavillon blanc r ainiî
qu’ au bâton de l’arriere, avec un coup de canon
tiré à poudre.
I N E.
10. Pour appeller lés capitaines à bord. Quand lé général
veut appeller les capitaines à fon bord, pour
les attendre làns jetter l’ancre à la mer ni abaiflèr
les voiles, il fait feulement mettre lôn vaifleau en
panne, c’eft le faire virer vent devant ou de proue,
• an-lieu de vent d’arriere ou de pouppe, qui eft
Tord inaire j cette manoeuvre eft oblèrvée dans le
petit vaiffeau c i-joint, où Ton voit la dire&ion
du vent fur les pavillons 8c les girouettes, avec
très-peu d’impreffion fur les voiles. Le lignai eft
celui de Tordre qui le renouvelle toujours après
quelque affaire , à caufe des prifonniers -, pour
qu’il ne foit point révélé, le général ne le donne
jamais à terre ; ce n’eft que lorfque la flotte qu’il
va commander eft fortie du p o r t, & qu’elle eft à
la rade -, c’eft: être ancré à la vue du port ou de
quelques côtes. Le lignai que je donne ici eft le
pavillon blanc mis au bâton du grand mat, &
des girouettes aux autres mâts, ainfi qu a Tarrierc.
ix . Pour appeller les capitaines avec leurs principaux
pilottes. Lorfque Je commandant veut confulter
les capitaines 8cles principaux p ilo ttes ,il fait mettre
fou vaifleau en panne, & il les appelle par un
fignai qui leur a été communiqué par fdn ordres
Celui qu’on voit au petit vaifleau eft un grand
pavillon rouge pofé au bâton de l’arriéré.
1 z. Pour parler au commandant. L'officier qui a quelque
avis à donner au commandant, donne fon fignai
de correlpondance, le commandant lui en donne
un autre, 8c pour l'attendre il fait mettre Ion v a iffeau
en panne. Le lignai que je donne ici eft un
coup de canon tiré à poudre.
13 . Pour la découverte des vaiffeaux. Dans l ’ordre
donné par le commandant, le premier vaifleau
qui commence à découvrir quelques vaiffeaux égarés
de fon elcadre, doit auffi-tôt en donner avis
aux vaiflèaux de la flotte, par un fignai défigné-
dans Tordre ; il met le premier fon vaifleau en
panne, en contrariant Je vent, il les attend, &
tous les autres de Telèadre en doivent faire autant.
En tems de guerre pareil avis fe donne aulfi
pour fe tenir fur fes, gardés. Le fignai que je re-
prélènte ic i, eft un grand pavillon blanc mis an
bout du bâton de l’arriere & de la girouette dt»
grand mât 8c de celles de mifaine 8c d’artimon.
14 . Pour faire palier les vaiffeaux derrière le commandant.
Cette manoeuvre fe fait en deux oecafions:
la première, quand il s’agit de le mettre en ligne
pour un combat, 8c le commandant en prendre la
droite ; la féconde ,. lprlqu’il veut lé mettre en
ordre dé marche, il en prend la tête. Il eft bien
entendu que le vaiflèau du général doit être eft
panne pendant cette manoeuvre ; ce fignai eft
comme les autres pris d’après Tordre. Celui qu’ on
voit ici eft de deux girouettes aux mâts de mifaine
.& d’artimon, & d’une au bâton de farriere.
1 j . Pour la découverte d|une terre où Ton veut aborder.
Un capitaine qui reconnoît le premier une
terre où l’on doit delcendre, fait mettre foi»
vaiffeau en panne, il en avertit le général & tous
les vaiffeaux de l’armée par un lignai convenu dans
Tordre. Celui qui le trouve ici eft défigné par trois
girobetees, l’une milé au grand mât, & deux autres
à ceux de milàine & d’ artimon, avec le grand
pavillon blanc au bâton de l’arriéré.
16. Pour la découverte de quelques dangers. L ’on
pourra fuivre l’explication qui fe trouve au n°. 8.
qui eft la même que-celle que je pourrois donner
ic ï , il n’y a de différence que celle du fignai de
nuit à celui de jour \ ce petit vaifleau a les mêmes
fignaux que le précédent, & il y a de plus un coup
de canon tiré à poudre.
P L A N C H E X X V . .
Fig. A Pour lé reeonnoîcre pendant la nuit.
B Pour lé reconnoître de jour.
C En continuant la route de deux en deux horloges,
ou d’heure en heure.
D Pour changer de route ou revirer.