Mmifan, Rai, Rumf3 Sfoané, Gherard y Limoeut, Gaaltieri
&.plufîeurs autres. r. L’Hiftoire de la Mer doit beaucoup à ces
Naturaliftes , je l’avoué'. Mais fouvent Ms font fi concis dans
leurs defcriptions , fi négligeas dans leurs figures {au moins quel-
ques-uns ) qu’il efi: bien difficile & même impoïïible de reconnoî*
tre & fixer exactement la production marine dont Hs parlent.
De plus il me femble qu’ils n’ont pas pouffé bien foin leurs recherches.
| ’ai dôfic eu raifon de louer Mrs. Marsilli & De Reaü-
mür5 qui furpaffeiit tous les autres, l’un par le grand nombre de
fes vues, & l’autre par ion exa&itude. Il feroit fort k fonhaiter
qu’ils euffent fait plus de recherches, &qu’Ms euffent examiné uîi
plus grand nombre d’endroits. Mais iis fe font bornés à un petit
nombre de productions, & aux mers de .France. Il eft vrai que
ces mers font très-fertiles en belles productions: mais la Mer A-
driatique ne leur cède en rien. Vous vous en appercevrez, en
partie pâr le petit détail dans lequel je vai titrer.
J’ai confîderé le fond delà Mer Adriatique avec toute l’atterf-;
tion poffible. j ’ai d’abord eu lieu de conclure de mes obfer,votions
qu’il ne diffère prefque point de la lùrface de îa terre. Ôn f
voit des montagnes, des plaines, des vallées, des antres, de^
fontaines^-dès rivières. Le fond de la Mer eft en grande partie
compofè de couches qui portent fin- d’autres couches, & qui font
ordinairement horizontales & parallèles aux couehes des rochers ,
des les, & du continent. Il renferme dans fon’feîn-plufieurs
foitesde marbres, de pierres, de métaux, & d’autres foffiles.
Ici ce n’eft que pierre, làjm trouve du gravier, du làbîe, des
terres plus ou moins graffes. C’eft, -k mon avis, cette différence
de 1^, qui fait que certains endroits font très-fertiles & propres
à nourrir plufieurs elpeces de plantes & d’animaux* que
d’autres lieux n’en peuvent entretenir que d’une certaine forte,
& qu’enfia plufieurs antres en font entièrement privés. En effet
fi on y en trouve quelques-uns, ce font de ces animaux pafi
ftgerf qui errent par tout. Je crois que cette obfervatkxn peut
fervir à :rendre raifon pourquoi la terre a des montagnes & des
plaines entièrement deftituèes de corps marins, pendant qu’ailleurs
leurs on en trouve- beaucoup : & pouf quoi dans un endroit, il y
en a de différentes fortes, & dam un autre que d’une feule ef-
pèce. ,
- , Si ces remarques ne fufiSfènt point pour montrer Punifbrmi-
téqtfi të|ne entre lsi SÉf&cfe déjà Tfeirè- & le fond de la Mer; j’en
puis rapîforte® d’atitrel i^iîs^onvaiifekntes, & qui fèfon moi prouvent
de plus que la Mer autrefois a couvert plufieurs parties de
notre Terre, & des parties fort étendues'; puisque tout ce qui eü
arrivé dans la Mer, fcft arrivé dans- qes parties-de la Terre, comme
on peut s’en convaincre*-par ce- ^lijon remarque dans Tune-
&: dans l’autre» Il n’eft pas rare de trouver au fond de. la"
mer des Brdehes, c’eft-k-dire des marbres eompofes de plufieurs
morceaux du même marbre ou de divers marbres." Ces morceaux
font cimentés par une matiereuniïbrme & de îa nature du marbre.
| C®s- marbres hétérogène "font compbfé?: les uns- de cailloux
& lés autres ffè débris d’unohsêmtffortë de marbre, fiés pat
une pâte .d’un marbre fort différent. Les cailloux font voir que
les fragmens de marbre ont été roulés- & fe font frottés îès-uns
contre les a-titrês au fond de-la Mér, comme il arrive ferla Terre.
Ces débris de marbre prouvent que les corps qui forment
te fond de la Mer, ontêtêexpéfés aux marnes renverfemens
dont <?n • t f y ~d&roe~-f>kifi&urs parrieg-de- j-a-Tefre
J ’ai fouvent tiré dé la Met Frimentaim, & LemicvL
****** èsslm acM M y des Rames. Ce font des-marines formés-
dhfelasd® corps marins melésavec du fkbte ou de- îa terre.& pé-
trffié§ à la longue. Ces marbrés reçeîveÉt uü très-beau poi &•
rellemblent entièrement à ceux qu’on trouved^îe Contfeênt, Ce
a’eft pourtant pas du Continent que ceux qu’on trouve au fond de-'
itéFranlpoptés: car oui ceux du fond, de- la Me® font
très diifere&s de ceux du Continent, ou s’ils-fe reffembfent, ifô>
? é v ? ^ 01§néS F Uns ^ es autres5 qu’h n’eft femblablé qu’ils a-ïênfc été Formés dans le mêdmite t oliueut ,p oiLn’ti fvtrriaei -,
la Morlaquie, la Dalmatie, ^Albanie, & quelques Fais voffins
quoique médnerranèes';*fte& rochers, testes, & te'fond dte te
iaer, m font que. â’-uae feulé & même- maife de marbre opaque.