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les effraye ; c’eft une efpèce dé Phénomène dans la Répu- .
blique des Lettres. •
Il ’n’y a que Vous, Madame, qui puifïiez autorifer
mon choix. A toutes les belles' Qualités de l’Efprit & du
Coeur, qui font le charme de la Société ; à toutes les Vertus,
qui Vous attirent l’eftime & les refpefts de ceux qui
ont le bonheur de Vous connoitre, Vous joignez encore
le mérite de la Science [
Q u e l goût, quel difcernement, & , en meme tems,
quelle abondance de Curiofités rares & précieufes, n’admi-
re-t-on pas dans ce riche Cabinet d'Hiftoire Naturelle, que
vous avez formé avec tant de fraix, de foins & de peines!
En moins de trois ans, il égale, s’il ne furpaffe déjà, beaucoup
de Collections en ce genre, auxquelles leurs Auteurs
ont fouvent emplôyélès travaux alfidus d’une longue vie.
V o u s confacrer un Ouvrage cle la nature de celui-ci,
c’eft donc Vous rendre ùn hommage qui Vous efl dû à toutes
fortes de Titres. Vos.fuffrâges, Madame, lui affu~
rent d’avance ceux du Public; & la place, que Vous avez
eû la bonté de lui deftiner, dans ce Tréfor de Merveilles,
efl pour lui un préfâge favorable, que bien d’autres Perfon-
nes, qui, à vôtre exemple,, s’appliquent aujourd’hui à cette
Etude fi utile & fi agréable , daigneront lui faire le même
honneur dont Vous le jugez digne,
C E fera principalement à Vous, Madame, qu’il fera
redevable de ce glorieux avantagé, dont fon laborieux &
favant Auteur ne pourra qu’être extrêmement flatté à tous
égards.
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égards. Rien de plus capable qu’une approbation aufîi il-
luflre, pour l’animer dans fes nouvelles recherches, qui feront
le fujet d’un autre grand & très important Ouvrage,
dont celui-ci n’efl, pour ainfi dire, qu’une légère Efquifïè.
A gréez-le cependant, comme une foible marque du profond
refped £vec lequel je fuis,
M a - D A M E ,
D e V ô t r e E X c e l l S c e ,
Le très-humble & très-
obéljfant Serviteurr
P. de H O N D T . .