& pêcher librement, en tout tems, ;en toute fàifbn, quelque
vent qu’il fafle, quel jQ^:.geuJ^ï|^)fè
moins remarquer .exaftement les lièux qui prodiiifenj: decertaines
cliofès.r De la VÎenuque qüdquefbis^^cÈe ùnë plante *ou un
animal, qu’on ne retrouve plus dans la fuite.,
C II A P I T R E • III.
Combien il eji difficile d'obferver'fur Mer. L es
L o ix de la N aturejbnt ' conflcmtes.
Î L eft impdffifetë d*ebfërver^iû®ér les Menées oiËjefeé; en toute fai-
fon. Ilenréftfite’,qu’i! très-difficile, & , -petit'êïfê,'impoffi.?
fele de‘découvrir l^irs opérations , & les loti 4e plrôpagatîph ^ qui
forment la cttaînë’immeiifè des créatUlfesîl _C’éffi pourtant fu-r-cet*
te chaîne que nous devons, .aatantjqifiir eft: ;p<fiffi>|e|. régler nos
méthodes & nos- diftr&utibiis, afin -C’en
ce que je ne me fois5 pas cru en état dte^sèaterVfctos mtfàffîjlbïfig
Natureïie de ïà ACer Adriatique*, c’éft pourquoi j’ai prisifo-libéré
té de me fervir db'deux méthodes chfreS
fon. Lfofefervation de la nature, bien loin de me découvrir une
feule chaîne ou progrefîion, m’en découvre plufieurs, chacune
de&^eBés eft uniforme y ^èi^etuelfe^&èonftÉite* Par exemple,
dans les plantesteri^res noikHfO^dns plufleurs progreffions qui
ae fe démentéhè jamais: cèfiefdea: fleurs mâles'jr cette .des'fl'ëurs
- femelles ; celle des fleurs hermaphrodites*, & celle âes; leurs èti-
nuques. Il y a auffi diverfés progreffions dans les parties qui
compo&nt cés fleurs, comme les pétales, les piftiles, les étamines
ou filamens, les- fondèéts, Ie^ ftyles , &
Ôn voit auffi une fuite réglée dans k femenCe, dans les- fruits,
& enfin dans .toutes les parties qui fervent .à l’ouvrage admirable
de la propagation des plantes. Il me femble que la nature, qui
fuit conftamment les loix de la propagation, ne varie gueres dans
telles âefia èonfervation, qui au relie ne font pas fi rigides & admettent
quelque changement.
D e plus cétte prétendue inconftancé de la, nature facilite la loi
& ne la détruit pas. La'nature ;$&:.< renonce jamais au beau titre
d’immuabî% -Quelques"1 naturaliftes la trouvent changeante dans
les feiültes, dans les branches, dans les tiges, dans les’racines,
dansfiés écorces,'parce que ces .parties différent dans la même ef.
pèce en grafideur ,\ en cohfiftence, en figure , & en couleur.
Mais fi on y fait bien attention, on verra que ces variations font
renfermées, entre ,des bornes déterminées, & fqsés,; & qu’une
plante ne peut point prendre la figure d’une autre en forte que la
première fe ‘confonde avec la fécondé. Chacune conferve .affefc de
ce qui lui appartient, pour qu’on puiffe toujours là reconnoîtrç
& la diftinguer de toute autre. C’eft ce que tous les yeux n’ap-
perçoivçnt pas ; mais c’eft ce qu’apperçoivent très bien les jardiniers
& les laboureurs. Ils reqonnpiffent les plantes qu’fis cultir
Vent, non feulement aux feuilles, mais à l’écorce & au.bois. Si
la nature eft fiable & confiante même dans ces productions, on
doit croire qu’ettè Peft auffi dans les progreffions qu’elle forme
dans l’ordre des feuilles, fiés.tiges,, des branches, des racines,&
des^écorces. Donc auffi les Séries-qu’elle forme dans chacun de
pes ordres ^feront conftant|s.
C a CHA