pièces d’ùnè telle eroûtë oti rôcliei?%! fteiir d’eOT ^ Iiüît
mille de Guri dur'èotédü Sud. Or cë banèëft haut d’environ
fîx cèns’piëds. Je puis f|usalLÜrër de p lu s s e de'grandes éteiï*
dues de notre mer, telles »qàepcelle qui S eft entre IfotygroJJd &
les orâbôuehubes'du Qatar o , font couvertes de-1 Ce tté'croûte;
qû’ëlîè forme !pâr tout-dès bancs hauts & fort grands, & -que le
Qudrnaro & lé Golphe â' JJlrie en. ont eii abondance.» - Les corps
marins •ne-font*paS' fèpârés & âïrangés:àvqc -ordre dans cette
croûte : au contraire, 1 És foiit dans uïie extrême eonfufion;, dont
on ne peut attribuer la caufeà quelque tremblement de terre ou
à quelque volcan. On voit évidemment que e’eft dans^cette con±
fùfîon qu’ils font nés,; qu’ils font morts ,
On voit, par exemple, un tas $ Huîtres $ 4e'Tarières^ de Cames
$ de Sabots , de Tmbmites ds de Tuyaux, attaché, à, dé$C<H
vaux y à.dés Madrépores y à des Èséares, àdes Pores,„ & à d’autres
Polypiers de différentes fortes, qui pour la pJuspart font ron\-
pus & briffes-, & qui font attachés & nèsfur d ’aiîties. Teftacée$
& Polypiers, 1 Tous ces corps font entremêlés de-terre, de fable,
'& de gravier. On les trouve parfaitement pétrifiés conr
vertis en marbre à la profondeur d’un pied , tantôt un. peu ,plus
tantôt un jpeü -moins: à une moindre prrfondeinj'ds font mieux
confervés; & enfin près de la lutface, où ils font’ ^encore vivans j
ou s’ils font morts, ils font très bien confier vés; mais toûjbutsils
font en defbrdrè.
Cette eonfufion. me femble remarquable , parce -qu!elle s’accorde
avec celle.qu’on obferve. dansles'corps marins, qu’on trour
ve pétrifiés en plufieurs; Pars, & partieufforement en Italiej Si
la croûte confufe de la Mer Adriatique, tire toute-fa eonfufion
delà mer; pourquoi ne pas attribuer la^ même origine àoes amas de
corps marins qu’on trouve for la terre, qui font des mêmes e f
peces, & qui font entremêlés & confondus avec le même desordre
? $|
A mefiire que les teftacées, les cruftacées, & les polypiers fé
'propagent fur dette croûte, la croûte même fe'grofïit de leurs dépouilles
& de leurs fquélettes; & le lit de là mer s’élève dans la
même
même proportion. Cependant fa principale élévation vient des
|fes ;qui ^abynièht, comme*il; eft quelques fois-arrivé dans notre
Mer Adriatique’; &. des décombres des montagnes, que les trem-
« & les pluies précipitent
ddns- k<mer. -. Car?leS'montagnesi.:qui fonf au bords de, la mer, font
fr^ppéls & rongées par les flots & eftes tombent: dans l’eau par
gros quartiers;- & ’ttnélgrande quantité des ruines de celles qui en
fo n t é lo % n & s { f îy font traafportées par les rivières & par les
■ éfeges; -'^s
*" ‘V è ‘fs^oyex donc qu’il faut que 'le fond de la mer fè hauiTe
■ & que IfÉSonfôquéîitîp$ foïfttcé de l’eau monte.- . Ce n’eft pas
ttne èoMjedûFè que3‘è1 hasarde: clefl un fait que je vous’ rapporte
y 8e jë’piM l’appuyerdfe plufieurs preuves* *(>
Les aricieûs'éfiëient- fort attentifs^ choifîr un lieu fain pour
y bâtir. C’èft'ce que nous apprenons dé Varron & de Vttruvey
qui infrftentfürlâm'éfcefïité d^êviterave^grand foin lesiendroits hu-
jrnidés'Ôc fouieéagéûxr. 'Les Anciens fe feront à plus forte raifon bien
gardésldéfbitir dans un fol continuellement couvert par les eaux,
ïl’ èft-'trop1“ mal fain, & ils l’auront regardé comme inhabitable.
6 f cèlâ? eft ; pôurqüoi voyons nous à préfent tant d’anciens édifices,
qui-ont leur rezde chauffée toujours inondé) ou du moins
n Tel eft un édifice
Irè^ânéieri Vqui aujourd’hui forme la plus grande partie du Couvent
que îes^Gordeliprs Ont à LiJJd, île*de la Balmatie. Dans la
partie’ orientale de cette île on voit des pavés-en mofàïqüe couverts,
pûr-la mer.- -'L’île de Bua a auflî un çefté dé mofàïqüe,'qui
eft au hfveàd dé la mer. J’ai vu par hasard, il y a deux ans, un
ères beau pavé' de carreaux de marbre blanc & rouge,bqui eft fi-
tué fôfs'lè pavê'modèrne de là place de Zara, & fix pieds plus
bas. L’ancien pavé eft fans doute au deffous de la fùrface de la
mer. Dans la même ville fous le rempart qui regàrde la mer au
Sud, vis à vis des Franciscains, eft un morceau de payé en mo-
fàïqué t'ôiîjoùrs coüvért parda mer, - Il en eft de même d’un autre
pavé très long, & aùffi-en-mofàïqüe, qui eft à Biclo village peu
éloigné de Zara ; & où font plufieurs. grandes voute.s, dont le
B 2 rez.