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ïez de chauffée eft plutôt au deflous qu’au deflus du niveau de la
mer; - Près -de Pola k l’Eft eft une mofaïque à fleur d’eau * &
l’eau la couvre pour peu qu’elle grolMe. • A dans-le port
dt Stupi&a on’trouve I îus la mer d£s; urnes %ufchrale® i A fElt
de Zara onhdéterre aufîl de' pareilles urnes» des lampes, des
vafés à parfums,: & d’autrès^hofesTemblables dans; un champs
qui eft près de ilaanep, & qui Sauvent en eft inondé. Il eft pour«*
tant certain que les anciens n’ont pas choifi des fituations fi mau-
vaifes pour y habiter après la mort. On fait trop bien- qu’ils
pouffoient lafiipçjrftitiqn jufqu’à l’exèés, quand il s’agiffoit dèvbâ*
tir des tombeaux.. L’an 1722. à Vernfe on pava de pierre dure la
place de'St. Marc.?-Ce pavé ét^it ail deflus du.niveau de la mer
d’un pied & demi ourde.deux pieds. A* cett$ occafion on creufà
la place en quelques: endroits, & à la profondeur de cinq pieds
on y trouva un autre p a v^ Celu^cggft donc de trois pieds à
• trois pieds & <|emi plus, banque feâiE J’ajouterois.bien d’autres
obfervations de la même nature,fi.Mr.Bernardino Z endrini ne
les àvoit déjà communiquées à M. MaIwfredi.
C g phénomène ne fè peut expliquer qu^en deux manières. Ou
if faut foutenir que îe f anciens édifices ontvbaiffé,, parce que le fol
s’éft affaiffé : ou il faut avouer .que les, eaux de la mer font plus
liantes aujourd’hui qu’elles neTétoîent dans lesTecIespafles., La
première opinion ne me fçmbfe pas foutenâble. r Tous, les reftes
des’édifices, ancien^, dont je viens de parler, portent fur la pierre
vive, fur ce grand rocher qui eft commun à Vlfiri^ à,la Bal-
matiÇf & à toutes fes Provinces. Quelle apparence qu’;un ,.fem-
blablgnEpgl^ÿfe doit affaiffé? Si les édifices pe fe font pasaffaiffés
dans çe T^ïs t îàs il n’eft pas ^probable qu’ils fe .lbieiit afFaiijTés £
Venife^ 1,’affaiffement étant dans tous ces lieuxdans la mqqe proportion.
Il faut donc avouer que la furface de la Mer Adriatique
s’eft exhauffée. .
O n dira , peut; êtré, que cela n’eft pas vraifgmhl%bJ$« Si la
furface delà mer montoit, elledevroit occuper un plus grand
dpace fiir la terre, & même l’inonder & fe répandre.. *
J avoüé que cette difficulté ièroit: affex forte - ppur renverfer
tout ce que viens .d’avancer.. ! Mais que la nature eft profonde
dans la fcience des eaux! Qu’elle eft admirable dans les mefures
qu’elle a prifes pour .obvier à tous ces inconveniens, & même à
des inconveniens plus grands! Les rivages <|e la Mer Adriatique
font ou de pierre, ou de terré, ou de fable, ou de gravier.
Idljlric, la Morlaquie , la Bahnatêe, fl Albanie, & toute la côte
vers le Sud, font, prefque par-tout munies d'un1 rivage de pur marbre;
& défendues par des -îles, des rochers, & des bancs.: Il eft
vrai que ce rivage, toujours rbngé par l’eau làlée & ébranlé par
le choc des flots, le fend quelques fois, & tombe par gros morceaux
dans la mer 1 maisi tout cela ne permet pas aux^èaux* de
s’avancer fenfiblement. Ces-bords ont beau être rongés, ils-cpm
fervent toute leur force parce qu’ils ne font qu’un rocher continuel
»'. k
I c i donc la nature fe garantit elle même. C’eft deff’autre coté,
dans le FrioUÎ & dans la Ràmagne qti’efh ler phénomène le
plus admirable. Il n’y a ni pierres ni rocîi^rs^ice fi’ëft que de la
é&p5 des- çiyieres,, & ç}es- fieuxbas.*^ Il feçible' donc
que* là mhr exhauffée MevrOlt^înonder foute lT t f e V Bependant
elle ne s’eftpoint avancéej au .contraire elle s>ft retirée *& elW
•fé-‘ retire^tous les jours. Je né laurbis décider fi elle- gàgnih ail-
ïeàrs : maisff e f t c ém ln ^ anciehries
limites, & reéule-d’une1 'manière- frappante : L’kii’ ivcô:
'environ, la mer au deflus du Po biignoit les "montagnes de Sf. '
Baftle: àT^fent^fô-iën'éft^roigfiéê" d’bnte mifles^'EéDUc Ar.-
PHôNSE IL en 1681. bâtit la Merola, au gord -de-la merff& elfe
éîi eft aujourd’hui. diftan te • (de fix ou fept milles-, .fans compter
les bancs de fable qui ont .une étendue > de quatre .-bp4, cinq milles.
Qiïe: dirons nous dCAquiïée, de Ravenne^ & des autres- lieux qui
étaient maritimes du temps des Romains? Tout nous montre que
îps ,plaine^ fe, font augmentées élevées plus que la mer; £>n
ÿQÇ^^fÇppeffient -quej le fol s^eft , élevé • de dix pieds i dans 4e Pa-
f w I W i :defept à huit fanà-fe Ma-1
^^Ih^efquipzg à feizp <fens le ParmefcmM éms fePlaMantm
Lette^vatipn^eftjauiri confîderable dans la Romagne & dans la
. Tosca