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L K Q N A R D S E S 1L E . R:
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Y I 'T A L I E N . D O N . A T I
-JJ f C D y d&votté part,-Mo'nfieu'ir ~t
jj lés découvertes que--vous avec £^t£5,.iitE_l3.-jcci-taMc^xüiL^O-^
jà du Corail, & fur ’ ia ^nidification particulière de quelques
plantes, qui-croilfent- fous les. eauç- deda^nier.„ La, politeffe-
>5 que 'wus avez eue*y de une faire part de ^yos bielles obferva-
5, tiom, m’a comblé d e jo ie& . de- Feconaoiffance : l’im-
M 'portance de vos découvertes a fe.it' -pajân?- -dans mon- coeur
*jj tous.ces fentimerls de plaifir & d’admiration' qu’on éprouve.
jj, lorsqu’au voit les -ténèbres- di0ipées:, ,piajLr iuie bimiere iffipfé-
„ vue. |p g f j 5 l ‘ ^ *?'*. *' ^ .
jj M o n goût décidé pour. l’IIiftôire Naturelle & • ma vivça=-
jj initié p©nf?^^i'-.-MoniieiHr , font ^ de fûrs garants de la làtis-
fadion •avcc'laquelle fa i appris cette découvèrt&j. & du plaip-
jj fir a*ec lequel j’ai vu que vous en . aviez» toüL l’honneur.
■' „ P our, dire naturellement ce que je penfe^ j’ài toujours
jj dbutê.quede Corail fut un ^égétâh^. Je trouvois qupia.lfeüéhi-
5J^ re j que Ion architedure, fi je 'puis m’exprimer -amfi, ne i&-
jj pondoit- nullement aux loix générales des-vrayes "plantés. J’ad-
j mirais fon méehanifiûejauflk&auqu’extraordinaire, fans le trou-
9. ver. femblable à celui .des corps j , organifés- par les, mains de la:
' ' ’ ■- »■ Natur-
. Rature, je Voyeis fon' acçroiffement, fans en connoitre le
Sj myi«e/ je fâvois qu’il} fei multiplioit ; mais t o : ;,aucune
J B B fc & m Erl riiot’ n jf f^ -beaucoup examiné# Ço-
jj rail; & je n’y #avais;! jamais trouvé;; ni neaiffeaux, ,ni utrtcu-
« -les J pi trachées , m. membrati.es , ni aucun organe indifpen-
S 0 S g aux racines ,3aux feuilles, aux fubjkms , aux
éeorc&s 3 & aux .'Autres .parties .qui conftituent dès -Végétaux.
T Te n?y avois rienrvu d’analogue s de femblable memèiràj çp:-qui
L cpmpoé «ie Ueur oiijua fruit. Jeun-y av^i&.pa^igpperqu ht
; moindre traçe tle ca^im* àfjipétale^ âétamine $ dé fommety
M de,'/?j/£ , .de petite fpmence. tÇe fopt pourtant des inftrugpenS
7 abfolurnent ‘ nècefiairés ’pour la propagation des plantes.
>s jj'J e ne pouvois pas croira qu’nn Corail fût- une plante. .Je
s, -feioyois croître^ fe multiplier.^; comme les plantes. j ’éfoif)!^
L ÿ q j j de (cutio&6 de m d’étonnement. J’admir.ois cette-farq-
„ dudion fans la comprendre. . M _
. m T e v o u s ai donc bien de l’obligation* Monfiemv Vous- a-
yez'porté’ la lumière la plus t vive au milieu de ces- épailles
W ténèbres.. Vous m’avéz fait voir , avec-la plus .grande clarté
que: le Corail n’eft pas un végétal : qu’il eft la produétion &
^ l’ouvrage des quelques -Infedes . marins : qu’il -dftîconftruit a-
^ ^ec la; plus fine mêchaniqué, comme les gâteaux jJes ^cocons j
I jj les rets, les toiles, & autres manufadurès, pour ainfî-dire,y
^/-.qu’ion ;vok keçus :4es jours parmi Içs Infedes àîeUai terre. La
{è^e différence qu’on trouvë dans ces ouvrages, eû celle- qui
j, rélidte de la .'différence des matériaux , des habkations , &
j, idu- médianïftaè des .ouvrieita •• - *- ' -Me
e »iÿ)Cn'.T ts e préiuierei(décoüyèrte èft fort : ïpropfs âceompa^
,7 gnêe de cellesfjde la frudification de la Virfoide^vàëNAcu
,55: varia, & du Calldpilophore. -Celles-ci mettent dans tout :fon
j, jour la grande différence -qu’il y a ’entre les ouvrages des
^ nnin^nxide jceu^i dé Ja nature. Em nous donnant beu; de
comparer ces dôux- fortes d’nuvrages elles confirment que .
j,: lé^-principe fenfiblé;,de.-r|a génération des plantes eft tout à
„ fait analogue k- celui de-tous lés autres êtres qui ont vie. EL
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