4c toutes émouffées & incapables de hldXer. C’eft fine chofe fort
remarquable que le§ branches , qui fortent de la même tige, ne Tant
.pas toutes de la même figure* . Celles qui naiflent dans la moitié fu.-
pêrieure de la plante, font cylindriques. Telles font les branches
n n de la Fig. 'ri Celles qui viennent depuis, le pied de la plante
juiqu’au milieu , font larges, Elles font prefqué desv mémbcoees^
quelquefois découpées comme les branches aa3 & quelquefois en»
tieres,/somme les branches ce. On trouve fouvent des tiges :qùi
n’ont que des branches entières ; & on èn trouve d’autres qui n’ont
que des branches découpées. Cette variété .a donné lieu à une
erreur çonfiderable des Botaniftes,,
Cette plante eft hermaphrodite, parce qu’ellg produit des fieurs
males &; des fteus’s'femelles* ! Leafléura 'mâles fb tr'ôuvçnt dartsjès
îwanches4plattes aaec (Fig. jui) i&sstt Ji- Tes fteuts
femelles font adhérentes atur branches, cylindriques ne e n (Tig»
f a f eç (Fig. !Çes fleurs, tant pour l’un, que .j^ipj’autre f§|^
reffemblent beaucoup à celles de ht Virfotàe. , fles fruits J) s s
(Fig< 6 .) fiant |u;efqu|Tt)nds*ou lentieuj^e$.: ; ,
Je ne m’arrêterai point au nombre furprenant’fde fleurs, que j’ai
comptées fur une feiüe plante & Acinarïa. Je dirai feuïéihentque
j’ai trouvé 545^,600 fleurs mâlesi & fleiûfe femelles.
Le nombre des fleurs màlès eft au - nombre des, fleurs femelles
prèfijàè comme i eft à Chaque fleur mâle peut cKin^ 'fêfcon-
der cinq fleurs femelles. Ajoutons cgs deux- nombres- enfem-
ble, nous trouverons 2,073,600'fleurs dansritié plante jqiiTtrès,
rarement parvient à trois coudées de hauteur.
T outes des parties dè cette plante fontftrê§ flexibles &.làns
ceinfiftençe, C’eft pourquoi elle eft entourée db peûtes
speu. (Fig. i.) Imperato les a remarquées vie prehuer* .Tn dehors
elles iont couvertes de tubercules ( F i g , e n dédans el?
les fbnt creufes 4ê unies (FigiJB.^! EMes ont unpTorte psÆéi
G a a, qui eft fpopgieufe- - C.es veffies contiennent l’air tien?
nent la plante droite daçns l’eau. \
- C e-t t e plante abonde dans les Golplies de l’fftrie de de la
Palmatie. •
Je me flatte que dans Ce court détail fur les plantes marines,
vous aurez reconnu l’ordre, dont je vous ai parlé, l’analogie
qui règne entre les plantes marines iSc les plantes terreftres, &
la facilité qifon trouve à paffer. des unes aux autres ; non feulement
ên fuivant les progreffions de la fructification, mais auffi en
fuivant l’ordre de la confervation. * Car j ’ai fait voir la grande u-
niformité qui' eft -entre-les parties intérieures & organiques des
plantes marines, & celles des plantes terreftres. Je poufrois confirmer
cette-analogie par d’autfes obfervations, qui, peut être, ne
font pas inférieures à celles que j’ai rapportées. Maîsr je les pafle
fous filerîce pour être plus court» Souffrez cependant que je parle
en paffant des racines & autres parties avec lèfquêîles les plantes
marines s’attachent. Ce fujet n’a pas encore été traité que je fâche.
O n croit ordinairement que les racines dès plantes marinès fê
reffemblent toutes. On fe trompe .4'elles font fort différentes:
J’aFtobfervè que plüfleurs plantes qui naiflent dans les Golphes
(c ’eft à dire qui ne de trouvent pas dans les lieux marécageux,'
comme les Algues & \Qs Boucheferres ) ont de vraies racines fi-
breufes & fort déliées. J’en ai vu. d’autres pourvues- auffi de
racines fibreufès; mais j’ai remarqué a l’extremité de chaque racine
un mammelon, avec lequel • elles s’attachent aux corps
vbifîùs,; précifement comme le lierre & antres plantes terrestres.
-N’eftiçe pas une’"nouvelle affinité qui rapproche les plantes
marines des plantes terrestres?' Enfin il y â des plantes qui
s’appuient fur un pied rond & êvâfô, avec lequel elles s’attachent
aux pierres & aux rochers, comme les Patellesv C’eft ce
qu’on a remarqué même au temps de Theopbrajle. Un fiem-
blable pied fe trouve auffi dans pfnfiéursr plantes terreftres..
*'■ J’Ar‘auffi vu dans les plantes'marines des bras, ou mains comme
celles de la îesipèls-y^s faillirent les plantes voifines;
des épiles crochues, au moyen desqueîfè^ elles grimpent
des petites concrétions a peu près'telles que -pelles de la Cuscute
avec lesquelles elles fe joignent à d’ai^tres5plantes-, en forte qu’if
eft abfolument impoffible' dè res déparer farfs lès iarjfer.
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