C H A P I T R E VIL
Premier degré par lequel la Nature pajje dans
la Mer des plantes aux animaux ; ou
des Polypiers,
JE vous ai jusqu’ici montré ...comment la Nature. pàffe des
plantes terreftres aux plantes. marines. . Il convient que je
vous montré comment ...elle monte .des plantes "aux animant.
J e trouvé^'que VAcinaria, où qùelqu’autre; plante lemblable.,
eft un beau chaînon qui touche immédiatement à . celui des
animaux.
M ais conliderons d’abord la chofe en général: enlùite nous
defcendrons au particulier. Les plantes ordinairement, je multiplient
ou par la graine ou par bouture/ sEÏÏésf lé ndurnifentùpar
le moyen des. vaifleaux 3 des glandes , dçs utriçules , & de?.antres
parties or^niques.' Elles ont une. écorce & une fùbftarice*
des racines y ou un' pied * une.^tige oji trope y branches.
Elles ne cliangent pas de place 3 & lont deftituées- de fenti-
ment .. . . / r?..
T oute s ces propriétés conviennent au Corail.
D e plus nous voyons dans YAcinaria des'fleürs quinaiflant
en abondance prelque depuis le pied, ornent toute la plante ;
& qui lortent d’une concavité avec pluileurs filets blancs, presque
la même abondance & prelque la même,figure de filets lé
remarque dans le Corail. Dans l’un & dans l’autre ces, concavités
font formées par l ’écorce; & elles font très" femblables,
dans çes deux productions.
L’àcinaria porte des fleurs en toute làilbn. Les Polypes fe
trouvent dans le Corail en tout temps.
O n croiroit que ce parallèle prouve évidemment que le Corail
n’eft qu’une plante.
\ E N;,effets confultez la,pl$l grands partieides Naturalilles%n-
, ciçns;& médeSie®: Vous.'trouverez aqu’ils?. le mettènt au rang des
plantes.. Il fembloit mêmpïafriîès les decôuvertôs-du.Cbmte Mar-
filli .qu’on devoif fans aucun, doutdreoôn'noîfi^'pdiur vraies plantes
non-feulement le Corail, mais au® dés Madrèpôrès & autres ïem-
, blableà prôduétionsi.iuarirîes.
- C e p e n d a NU? depuis ' Io* ièiziëïne fieefë jj» Vltâîië a eu un S P f
teûr 'qui a écrit que les Madrépores palïoierifdu genre dès -planâtes
à"cduhdes animaux étant^C^me-utf|-, IBrté'dè jiroduétlôîi
mitoyenne entre *|eis-.plantes',& lesianlmaïïxit 'iCetlî1‘Uâtéùr -eft Fer-
• rant e Imperator phÜéfophé I doué * d’un©
; Jé^V-ai tranferiré plufieurs'paflÙges dé fön Hifloirey afin' qUe -rou'S
puiffie^. juger'îfi eette débôuvèrte* elt due âüx étrangefS 'du aux
Italiens:.'!. ■
E n parlant de ce qu’on appelle aujourd’hui Polypiers dit:
, de ' ces'Tjfbfterièes'' pierreufes^^'fès^oîïes fénti ' rèco noués: fimple-
3, ment’ pour dès plantés* pièr’reüfés?; & 'lé^'àufrres ' ëdmoiè dégé-;
3, ncrant en*animaux: telles*fontlës 'Madrépores*, où les 'nouvelles
„ additions le forment en confiftance derPpre & de lubltahte cha±-
3, nùe'f. Ce n’eft rien autre que le Polype, Imperato-'ConXime un
peuplîl^bâk'“",jM^drèpofè", amas épajs dè Pores: il? dnt’quéî:
3, 1 qiie trace *de fiiembrâh'ès' âtt'x 'extrémités & dans les'concavités
- qui arrivent jufqu’à"âleP’f Cerémembranes aufl? fofit î'èV Polypes
des Madrépores. Il i ^ nèm’ble qu’ Imperàto^'S'éxplïmit
plusrélaireirient pèu aprâË-'*
i'3,- MÄDREPORE branchue avec les -extrémités qui îè terminent
3, en plat---- les parties qui tiennent lieü des premières brafidiès
33 -fönt dénfés; les fuivaûte^, qui fôrit'comUÎé dé£ âppëiidiêë§ àn-
33 nuelles*, font rares, foibîësV de couleur briine dcpourpréè; -elles'
33 tiennent un peu de la fubjiance femblabl£ à la membrane: d’où
a, on peut conjecturer qu’elles participent à là vie fédfitive” .
D éplus , I après avoir décrit la tubulaire pourprée, il ajoute *
iÇ f 'p n
■* ,xNote chujradufleur. : Lé Mé, d'Impèrats n’eft pïterbiêii net. Iî in’-a -fallu ' fâérifier.-un peu l’é*
îegance du ftile àJîeia&itude de; l|Ftradùftion.j J’ai prarçjt de lui attribuer des déc,ouvertes
<fu’Ü ri’aTOt paùs îaitçs, du dfelui ofèr Sales qu’il avoir faites. -
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