naissables, quoiqu’ils soient presque tous disloqués et luxés. Entre autres
on voit tantôt sur l’une et tantôt sur l’autre plaque les 14 rayons
branchiostègues, l’bumerus, quelques fragments des frontaux, du vomer,
de l’os labial, etc.
Avant de terminer la description de l’Esox robustus je. dois diriger
l’attention des naturalistes sur un point très-curieux. Jusqu’ici on a
toujours supposé que les esocides fossiles avaient perdu toutes leurs
dents, non-seulement les dents petites et branlantes de la mâchoire
supérieure et de l’os intermaxillaire, mais même celles de la mâchoire
inférieure. Parmi les exemplaires de la collection paléontologique de
M. van Breda on en trouve deux de l’espèce Esox lepidotus dont les
mâchoires inférieures se trouvent munies de quelques dents très-recon-
naissables, et un exemplaire de l’espèce Esox robustus qui en montre
de même. Je me réjouis infiniment qu’un heureux hasard m’ait fourni
l’occasion de porter à la connaissance des palichthyologues ce fait très-
intéressant. Cependant il faut avouer que cette découverte est due à
M. van Breda: l’oeil exercé de ce savant a vu le premier les dents de
l’Esox lepidotus et de l’Esox robustus. Voyez PI. VI, fig 19 et 20 1).
Des quatre exemplaires d’Esox robustus, qui ont été à ma disposition,
deux sont placés dans le musée de Teyi.er et les deux autres
dans la collection de M. van Breda. Ces derniers sont remarquables
par leur bonne conservation, et parce qu’on trouve sur l’un d’eux les
os fig. 17, et sur l’autre deux feuilles de peuplier antédiluvien. On
voit en outre dans la dernière collection quelques plaques montrant des
os du crâne et de la face de l’Esox lépidotus ou robustus, et de même
deux plaques qui laissent voir quelques vertèbres de ces poissons, disloquées
et dispersées cà et là , de manière à laisser voir les surfaces
concaves antérieure et postérieure. 1
1) La figure 20 a été dessiné sens dessus dessous, c’est la mâchoire inférieure portant les
dents qui se trouve eu haut e t qui doit être en bas. Je me suis aperçu trop tard de cette
etreur pour pouvoir encore la corriger.
Classe, POISSONS,
sous-ci. POISSONS TELEOSTEENS.
ord. CYCLOIDES.
Sect. MALACOPTEUYGIMS.
ram. m u r a e n o id e s .
CSenr. Anguilla.
Esp. ANG U ILLA E LEG AN S, Wklr.
Voyez Pl. VII, fig. 21.
Parmi les poissons d’Oeningen décrits par M. Agassiz on ne trouve
qu’une seule espèce d’anguille,. l'Anguilla pachyura, Ag. Le grand
paléontologue n’a pu disposer, pour sa description, que dun fragment
de ce poisson: il n’en a vu qu’une partie de la queue. Il faut le
génie du savant Suisse pour fonder les caractères d une. ;espece de
poisson sur des restes d’une valeur si relative. Ma tache a ete plus
facile, j ’ai rencontré dans le musée de Teyder un e x em p le g dan
la collection de M. van Breua deux exemplaires d anguille fossile. Et
ce ne sont nullement des fragments: un individu s.est eonserve en
entier avec tous ses vertèbres ou les empreintes de ces os , avec toutes
ses nageoires, ses arêtes nombreuses, tous les f m T O f T O fM W i
au surplus la plaque dans laquelle il se trouve est a double, empreint .
Le deuxième individu est de même à plaque double, mars il n est pas
si parfaitement conservé que le premier. Le troisième individu quoique