tèbres caudales se dilatent et se transforment en osselets plats et larges,
qui servent à soutenir la nageoire caudale. La colonne vertébrale n’est
composée que de 25 vertèbres, dont 15 caudales et 10 abdominales.
Pour de si petits poissons les vertèbres sont fortes et grandes, mais
leurs apophyses sont très-fines: on ne voit que cà et là des traces
d’arêtes musculaires. Les côtes, au nombre de 9 , sont de la nature
des apophyses, c’est-à-dire fines et longues. Je ne reconnais avec certitude
des os de la tête que les intermaxillaires formant la plus grande
partie des mâchoires supérieures, les opercules larges et vigoureux et
l’os interpariétal. Les cinq rayons branchiostègues d’un des sept individus
sont parfaitement visibles.
Assurément les poecilies fossiles méritent le nom de petits poissons.
Quatre individus, les plus grands, ont une longueur totale de 55 millimètres,
mais la nageoire caudale forme une partie assez considérable
de cette longueur, 1 centimètre. Deux autres exemplaires n’ont pas
cette dimension et un (en plaque double) ne dépasse pas 25 millimètres
en longueur. Sans doute ce dernier est un individu jeune.
Des sept individus décrits quatre se trouvent dans le musée de
Teyier , et les autres font partie de la collection paléontologique de
M. van Breda. L’espèce pourra porter le nom de Poecilia oeningensis
d’après le nom de l’endroit où elle a vécu un jour.
C lasse, POISSONS,
sous-ei. POISSONS TÉLÉOSTÉENS.
or*. CYCLOÏDES.
Sect. m a l a c o p t é r y g ie n s .
Fam. ESOCIDES.
Cenr. Esox.
Esp. ESOX ROBUSTÜS, Wklb.
Voyez PI. V, fig. 17 et 18, et PI. VI, fig. 19 et 20.
Il paraît que les brochets ont été les plus grands poissons qui
vivaient dans les eaux antédiluviennes d’Oeningen. D’après M. Agassiz
on trouve une multitude de brochets fossiles dans presque toutes es
collections paléontologiques qu’il a vues. De même on voit dans les
deux collections qui nous occupent ici un nombre assez considerab
d’esocides: savoir, 11 dans le musée de Tetlbr, et 20 dans la co -
lection de M. van Breda. Mais il paraît de meme que si les brochets
vivaient en grand nombre dans le lac d’Oeningen, ils étaient neanmoins
tous d’une seule espèce: du moins, dans les divers ouvrages
palichthyologiques on ne trouve décrite que l’espèce nommee par Agassiz
Esox lepidotus. Il est vrai qu’on connaît aussi lespeee fossile portant
le nom d’Esox Otto, Ag., mais ce poisson n’a jamais ete trouve
dans son entier; on n’en possède que quelques fragments dos qui
néanmoins diffèrent sensiblement de ceux de lEsox lepidotus.