Il est assez remarquable que dans ce nombre considérable on ne trouve
qu’un seul exemplaire du Leuciscus heterurus et aucun exemplaire du
Leuciscus pusillus. Il est peut-être possible de rendre raison de cette particularité,
en admettant que les poissons décrits par M. Aoassiz sont tirés
d’une couche plus superficielle que ceux que j ’ai déterminés; ce qui
est assez problable vu que les premiers, faisant partie des collections
de Zürich, de Carlsruhe, etc. ont été auparavant trouvés pour la plupart
dans le couvent de Meersburg: ils formaient par conséquent une partie
des objets tirés les premiers des carrières; tandis que ceux des collections
de Teylïr et de M. van Bhkda, ne datant que de l’an 1840,
se trouvaient naturellement plus bas dans les schistes. Si cela est ainsi
on en pourrait conclure: l mo que les Leuciscus oeningensis, latiusculus
et helveticus avaient ppur la plupart déjà cessé d’exister, quand les
Leuciscus heterurus et pusillus vivaient ; et 2d° que les Leuciscus
pusillus et heterurus se sont montrés plus tard et vivaient encore dans
les jours ou les dernières couches boueuses se déposèrent dans les
marais de la Suisse antédiluvienne. Cette explication me parait en tout
cas probable.
Je propose de nommer Leuciscus helveticus l’espèce décrite dans les
pages précédentes.
C la sse , POI S SONS .
Sous-cl. POISSONS TÊLÊOSTÉENS.
Ord. CYCLOÏDES.
Sect. MALACOPTERYGIENS.
Fam. CYPRINOÏDES.
Genr. Rhodeus.
Esp. RHODEUS O L IG AC TIN IU S, Wklr.
Voyez PL IV, fig. 10.
Le petit poisson de la fig. 10 ne peut être qu’un membre du genre
Rhodeus, Ao. Cela se voit au premier coup d’oeil par sa taille petite,
sa nageoire dorsale beaucoup moins grande que celle des autres
Cyprinoïdes, son corps trapu et plus ou moins comprimé, sa tête
assez grande en proportion ■ du reste du corps, sa caudale large et
fourchue, et par la grosseur de toute la partie caudale. Le genre
Rhodeus, Ao. diffère visiblement des espèces fossiles du genre
Chondrostoma, quoique les poissons qui font partie du dernier
soient également de petite taille, au moins" ceux qu’on en connaît
jusqu’à présent. Le Chondrostoma se distingue par une taille effilée et
svelte, par une tête proportionnellement petite et longue, par une
caudale à base étroite: voyez PL IV, fig. 12. Quant à l’Aspius, As ou
au Lebias, Ag. les contrastes sont trop grands pour avoir besoin d’être
indiqués. Personne ne niera que le Rhodeus oligactinius doit être
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