ventrales jusqu’à celle de la dorsale, est de 1,1 centimètre: ces nageoires
sont placées exactement au milieu du corps, l’une vis-à-vis de l’autre.
La colonne vertébrale se dirige de haut en bas, en commençant à la
deuxième vertèbre abdominale et finissant à la quinzième: ensuite elle
forme une ligne horizontale jusqu’aux osselets de la caudale.
Au dos, en arrière et en bas de la dorsale, on voit des traces
d’écailles, mais ces traces sont trop légères et trop confuses pour
pouvoir en donner des détails. Cependant ces écailles ne me semblent
pas d’une petitesse extrême, comme celles de la loche actuellement
vivante, le Cobitis fossilis, Linn. Tous les os de la tête sont froissés,
et il est par conséquent difficile, si non impossible, de les distinguer
les uns des autres, à l’exception de l’opercule et du sous-orbitaire,
dont on voit encore distinctement quelques restes. On trouve très-bien
conservé les 3 vertèbres nuchàles, les 18 vertèbres abdominales et les
16 vertèbres caudales. La dernière vertèbre caudale n’a point les deux
apophyses supérieures, trouvées par M. Agassiz dans le Cobitis cepha-
lotes. Les côtes se comptent très-facilement, même à l’oeil nu :
leur nombre est de 14. Il ne se trouve des arêtes musculaires que
dans la partie caudale, et elles ne sont pas si fortes que dans le Cobitis
cephalotes, A g . La dorsale repose sur 8 osselets interapophysaires, tous
dirigés d’arrière en avant, surtout les deux premiers: cette nageoire a
10 rayons. La caudale, qui dans notre exemplaire se montre très-bien
conservée, est très-large et peu fourchue — différence assez grande avec
le Cobitis cephalotes, A g . — elle eompte 20 rayons, qui sont fixés à
20 osselets. L’anale a 7 apophyses interépineuses et 7 rayons très-
allongés. La ventrale de notre individu est fortement mutilée par la
pression des matières environnantes; par conséquent on ne peut déterminer
exactement ses rayons, ni ses arêtes interépineuses ; je pense que
le nombre des uns et des autres est de 7 , mais je n’en suis pas sûr.
Dans la pectorale on compte 9 rayons. Cette nageoire ne paraît pas
avoir été vigoureuse, vu la finesse de ses rayons.
Par les différences mentionnées ci-dessus on verra clairement que
nous avons ici une nouvelle espèce de cobitis; surtout en consultant
Agassiz, Poissons fossiles. Torn. Y, 2m part., pag. 13 et Tom. V,
Tab. 50, fig. 5, 6, 7. Pour faciliter cette comparaison je donne le
tableau suivant :
Cobitis cephalotes, Ag. Cobitis Teyleri, Wklr.
Vertèbres nuchàles. . . 3. 3.
>/ abdominales. . 21. 18.
y s caudales. 15. 14.
Nageoire dorsale. (Apophys. interépin. 9. 8.
(Rayons. . . . . . . 10. 10.
Nageoire anale. (Apophys. interépin. 7. 7.
! Rayons. '. . . . :. 8. 7.
Nageoire caudale. (Apophys. interépin. 17. 20.
(Rayons. . . . . , 16. 20.
Nageoirè ventrale. Rayons........................... 7. 7.?
Nageoire pectorale. Rayons. . . 15. 9.
Ce bel exemplaire de poisson fossile se trouve dans le musée de
Teylek. Je propose de le nommer, d’après ce musée, le Cobitis
Teyleri.