sur 8 osselets interapophysaires. La caudale composée entièrement de
rayons mous et articulés, à lobes pointus et longs, a 20 rayons, c’est-
à-dire 10 dans chaque lobe; les apophyses épineuses des deux ou trois
dernières vertèbres caudales, les soutiens de la caudale, sont très-longues
et fortes. L’anale me paraît avoir 10 ou 11 osselets interapophysaires
et 11 rayons, dont les antérieurs sont assez longs et les postérieurs
courts: ils diminuent très-rapidement d’avant en arrière. Les ventrales
sont froissées et mutilées dans tous les cinq exemplaires; il m’est par
conséquent impossible de déterminer d’une manière précise le nombre
des rayons, aussi bien que celui des apophyses interépineuses: je crois
qu’il y en a 6 ou 7. La nageoire pectorale se montre en compensation
dans son entier dans l’un des objets de notre plaque double:
j y trouve 9 rayons. Quant aux os de la tête on en reconnaît assez
facilement les grands opercules, une partie de l’arcade hyoïdienne,
les os au contour de l’orbite et ceux des mâchoires supérieures et
inférieures. Je regrette beaucoup de n’avoir pu trouver les rayons bran-
chiostègues.
J ’ai dit dans la description du genre que le profil du dos est une ligne
droite, ce que j ai observée dans les quatre exemplaires simples;
mais le dos du poisson de la plaque double est un peu bombé. J ’attribue
cette exception à quelque circonstance accidentelle. Il est assez curieux
que dans cette plaque tous les os gros, comme ceux de la tête et les
vertèbres, a 1 exception des quatre dernières, se trouvent sur l’une des
moitiés, tandis que les autres osselets, les côtes, les apophyses épineuses
et interépineuses et la majeure partie des rayons sont déposés sur l’autre
moitié de la plaque. Une telle plaque encourage les efforts du palich-
thyologue !
Tous les cinq exemplaires sont de petits poissons : aucun d’eux ne
dépasse la longueur de 5 centimètres. Je n’ose décider si ce sont
tous des individus jeunes, ou bien si l’espèce fossile était beaucoup
plus petite que 1 espèce vivante. Cependant je crois que ce sont des
poissons adultes, parce que je ne vois aucun signe qui dénote leur
jeunesse. C est pourquoi je propose de nommer cette espèce le Chondrostoma
minutum. Des cinq exemplaires l’un se trouve dans le
musée de Teyier et les quatre autres font partie de la collection
de M. van Breda. La fig. 12 est dessinée d’après une moitié de la
plaque double, décrite ci-dessus.