bas, on voit en premier lieu cinq petits rayons pointus et simples,
dont le premier est le plus court et le cinquième le plus long; ensuite
un grand rayon articulé jusqu’à la base, et comme j ’ai cru le voir, se
divisant en huit . branches ; dix rayons semblables mais se raccourcissant
au milieu; treize rayons s’allongeant graduellement; un grand
rayon semblable à celui de l’autre lobe; et enfin cinq autres petits
rayons simples extérieurs, qui diminuent en longueur à mesure qu’ils se
trouvent plus éloignés des rayons longs.
Il ne m’a pas été possible de compter exactement les rayons de la
dorsale; je crois cependant qu’elle en a 9 ou 10. L’anale a au moins
9 rayons; la ventrale 14 ou 16; la pectorale peut-être 18 ou 20: mais
toutes ces nageoires sont tellement froissées et déplacées et leurs rayons
ont glissé d’une manière si étrange les uns sur les autres, qu’il est
impossible de déterminer exactement leur nombre. On devra attendre
la rencontre d’exemplaires moins mutilés.
Pour montrer les différences spécifiques des tanches fossiles d’Oeningen
dans les nombres des rayons, des vertèbres etc., j ’ai dressé le tableau
suivant :
Tinea fur cala, Ag. Tinea leptosome, Ag. Tinea magna, Wklr.
Vertèbres. ~. . 34.
Côtes.
Caudale. . . . 38.
O Dorsale. . . . 12.
m Anale. . . 12.
Ocâ Ventrale. . . 11.
.Pectorale. . . 1 4 .
36. 33.
15. 13.
31. 35.
11. 10.
10. 12.
15.
18. 18.
Trois exemplaires se trouvent dans le musée de Teyler et quatre
dans la collection de M. van Brejda. Je propose de nommer l’espèce
Tinca magna, pareeque c’est la plus grande tanche fossile connue
jusqu’à présent.
C lasse, P O I S S O N S ,
sous-ci. POISSONS TËLÉOSTÉENS.
ora. CYCLOÏDES.
Sect. MALACOPTÊKYGIENS.
Fam. CYPRINOÎDES.
«cnr. LEUCISCUS.
Esp. LEU C ISC U S H E L V E T IC US, Wklr.
Voyez PL I II , fig. 6, 7, 8 et 9.
Parmi les quatorze ichthyolithes du musée de Teyler et les trente-
trois exemplaires de la collection de M. van Breda, qui montrent des
poissons appartenant au genre Leuciscus, on trouve dix-sept exemplaires
représentant des membres d’une espèce de ce genre, qui n’a pas encore
été décrite. Ce nombre assez considérable en rend la détermination
facile. Par cette abondance d’objets d’une même espèce, j ’ai pu compter
tous les différents os et les rayons des nageoires, et je suis à même
de dessiner un portrait assez ressemblant de la nouvelle espèce, puisque
je puis décrire tous les détails nécessaires.
M. Agassiz , en faisant la description des espèces qui se trouvent
dans les musées de Carlsruhe, de Zürich, de M. LAVATER, .de Lord
Enniskillen, etc. n’a pas eu une occasion si favorable. Dans sa
description du Leuciscus oeningensis on ne trouve pas noté le nombre
des rayons de la pectorale; dans celle du Leuciscus latiusculus le nombre
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