
LE CHÈVREFEUILLE. [^Ionopîtalks Pîiugtnbs, famille des Capri-
fouacîes.] (Pl. »V. Fig. 13 h 15.) — Le Cfièvrefeuille avait autrefois le nom '
latin-dont le nom français est la-traduction littéralo; on l’appelait Caprifotium.
Mais comme il comprend beaucoup d'espèces qui se classent elles-mêmes en
deux groupes, suivant qu'elles se composent de plantes grimpantes ou non grimpantes,
on a réduit l'ancien nojn générique à n'être plus que le nom spécifique
de l'espèce la plus-commune,- et Linné a fait au botaniste allemand Lonicer,
l'honneur de lui dédier ce genre qui, depuis lors, s'appelle Lonicera.
Le.Lonicera, dont la tige est dressée, non volubile et se soutient par elle-
même, Rappelle encore Chamecerasus, Cbamerisier.
Il y à' plusieurs espèces dc Chamerisiers : les Chèvrefeuilles à- fruits noirs
et.bleus (L:~Nigr’a, Coerulea) des hautes montagnes de l’Est, du Sud-Est et du
i Midi; ceux des Pyrénées et des Alpes (L. Pyrena'ica, Alpígena), dont le nom
indique l'habitat ; enfin le Chèvrefeuille h balais (Lonicera Xylosteum), le plus
’important des Chamerisiers, qui se rencontre dans presque toutes les forêts, principalement
dans les bois qui croissent sur des sols à base calcaire.
Les feuilles en. sont molles, d’un vert tendre, blanchâtre en dessous, couvertes
de poils mous et clair-semés, portées sur de courts pétioles, et terminées
en. une pojnte peu accusée, surtout dans les feuilles adultes (XV, 13 et li ) .
Les (leurs paraissent en .mai. Leur corolle (XV, 13) est d'un beau jaune
péle.- Elle affecte la forme campanulée, c’est-à-dire d’une clochette (Campanula,
diminutif de Campana), mais d’une clochette à bords festonnés en cinq lobes dont
l'un, beaucoup plus profondément fendu que les autres, s’ouvrirait comme une
lèvre, pour laisser voir, au lieu d'un battant sonore, le groupe des étamines qui.
entourent le style au-dessus de l'ovaire caché, lui, dans le tube du calice.
Ces gracieuses petites fleurs sont groupées deux par deux sur de communs
pédoncules (XV, iù ). Elles produisent, par la suite, de jolies couples de petites
baies rouge vif, globuleuses et unies, qui possèdent, dit-on, des propriétés'ëuié-
- Les bourgeons sont opposés et recouverts d'écailles plucheuses (XVf 15).
Ils sont portés sur des rameaux grêles, d’un gris pâle, de consistance sar-
menteuse.
Le Chèvrefeuille a balais est, comme tous les Chamerisiers, un arbuste ou
sous-arbrisseau de 1 mètre à 1“,50 pu 2 mètres au plus, dont la tige, très-
rameuse, se dresse et se soutient d’ello-même. On fait, avec ses rameaux, de
Les Chèvrefeuilles grimpants, communs dans les bois et les haies de toute la
France, outre l'aspect particulier qui résulte du volubilisme de leur tige, se distinguent
facilement des Chamerisiers à la disposition et à la forme de leursjfleurs;
la corolle rose ou rouge, jaune et blanche, présente, avant de s'ouvrir, un tube
très-allongé; elles sont d’ailleurs groupées en verticilles de cinq ou dix étages
par deux ou trois à l'extrémité des rameaux florifères.
Dans l'espèce la plus répandue, Lonicera Caprifolium, les feuilles qui sont
opposées se soudent par la base au voisinage de l’inflorescence qui semble ainsi
sortir du milieu d’une feuille unique. Cette circonstance n’a pas lieu dans lé Chèvrefeuille
des bois (L. Periehjmenum) qui diffère encore du caprifolié eu ce que
ses inflorescences ail lieu d'être textiles sont attachées au rameau par un long
pédoncule.
Les Chèvrefeuilles des Baléares et d’Élrurie, dont le premier a lés feuilles
persistantes, ne croissent spontanément que dans le Midi.
Dans tous les Lonicera grimpants, le fruit est une petite baie d'un rouge vif
ou écarlate.
EXPLICATION DE LA PLANCHE XV
IBI! Heurs,
lu e t bourgeor
t. Rameau en
Feuilles, fruits i
Fruit coupé par.
IELLIEI1 ou Épinb
. Feuilles et faisceau de fleuri
Branche fructifère.
Noyau.
is. Feuilles et fleurs.
Rameau feuillé fructifère
Rameau et bourgeons d’ii
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