J l i U L ' S A L I i xM ET SI'S l!NVII!O^S.
Qii.; loii I W dii-iver I'jiucieii .lom dc Yi'ifu, JapUo (Josiié, XIX, 4(i; Il CJliinii., [i, lii; dc I'liibruii • .I.i|>lifli - (belle)',
iju i|iic soil nnm plus iiiadcruo dc Jcipi«.' (cii pliciiicicii « liimlcur lui soit venu, comme le prétend l'Iiiie', de sa position
élcviic, toujours est-il 'jiic ces deux appellations lui convieniitiU piirfiiitemoiU. Conduise/, an miiliii le voyageur sur le hord
dp la mer an nord de la ville (Pl. LV), It sera frappi a la l'ois et de la beauLe du spectacle et du site de YàCa- La ville se iv-
(lédiit en ombres ainries dans le miroir caliiic de la baie, et ses Ions plus <loii\ eoutrastenl sinsiLdiéreniout avec la coiilcnr
du sable avide de la piage. Ses maisons souibleiil collées aux lianes du Tel {haut de 190 pieds) qui supporte celle masse
com pacte de coQSlcuetioos. De uKiffuiliqiies jardius aux environs reliausscut cncnrc la beauté de Yàl'a. Le dal tier y balance
son graeieux pauacbe au sotilïle ral'raicliissanl des brises de mei'; le figuier abrite de snu ouibrc(|uelcpie source limpide, et
partout les fruits les plus appiHissauts sortent de dessons l'épais louilla^'C. \ u sud de la vlllp ces jaidins s'entremêlent de
cbam(is cultivés, d'oii l'on apcrt;oit encore Yàfa, assise sur sa colline. C'est de là qu'est prise nuire vue ÎPl. I.VI).
La Bible nous représente Japlio, au temps de Salomon, comme servani de port à Jérusalem. C'est là .¡u'Hiram. roi de
'l'yr. envoyail par mer le bois destiné à la construction du temple (I Rois, V, 9; Il Chrnn., U, ili). (Vest lii encore (jn'au
reloui' de l'esil on amenait les cèdres du l.iban pour la réédilicaliou du sancluaire (Ksdras, III, 9). l'nfin c'est au pcul do
•lapho que le prophète Jonas s'embarqua » pour fuir de devant la l'ace <lc riiteriu'l >1 (.lonas, I. 3). Siuis les Maccabées la
ville l'ut, à diverses reprises, livrée au pillage par Joualbau, Simon et .lude (t Macc., X, 7/,, etc. ; XI V, 'i, 35: Il Macc., XII,
j-y). ¡Nous ajouterons encore deux faits uieti lion nés ¡Actes, IX, 3(5-1)3; XI, la résurrection de la piense Dorcas et le séjour
de l'apôtre Pierre cbe/. .Simon le corrovenr. Sans doute la maison qu'on nous montre au bnrd de la mer comme l'bal.ilation
de Simon, est une invenliou intéressée. Xous pouvons cependant nous représenter foi-l bien la deuiemc de saini l'iei re. Le
mil sur leipiel lui apparut la céleste vision étail probablement analogue aux loils plats que nous rencouiroiis le long île la
mer, cl qui appartiennent à des maisons de coustructioo très-orilinaire du reste.
Joppe fut détruite par Cestius. général de \'espasiea, puis par \'espasien lui-même. Son [)ori de\int alois l'asile ilr
pirates Juifs. l'époque des Croisades ii ligure comme dél>arcadére de i>èlerins. exaetement de même rpip YAl'a aujnurd'lini.
Saladin la conquit en 1188. r.nlia Napoléoo ajouta en 1799 une dernière page sanglante ¿1 sou histoire.
De nos jours Yàfa prend un rapide accroissemcnl. Un commerce aggraudi chaque année la relève de sa longue decadence.
Le blé et le colon sont ses principaux articles d'eN]iortatiou. L'iuiportatinn de denrées et l'établisscmcnl de umnulaclures
sont nécessités i>ar les besoins de Jérusalem et de ses nomhiH;ux résidents Européens. Cmnme dans toutes les villes
oil tecomnieree prospère, la [lopulation augmente vapidement, par suite de l'altrail <jue la fortune exerce sur les étiaiigers'.
On emploie ordinairement une journée et demie de voyage pour fraucliir les dnu/.e ou treize lieues (pii séparent Yàfa
de Jérusalem. Lndd ou Hamleh servent alors de .italiou intermédiaire, suivant la roule ipie l'on veut prendre pmir monter
il la ville sainte. Ou s'y rend, eo cll'c.t,soit en partant de Ludd par Jim/.u (l'aucienno Gim-zo). les deux Belh-ltoron iiuijoin^d'hui
licil-Oi'ir) et cl-Jib (Gibeon), soit en partant de Ramich par Amvvas (Lmmaus, Nicnpohs), et Kurièt-el-Enab iRirjalb-Jearlm).
La première de ces roules est ordiuairement celle des caravanes de chameaux; la seconde, je ne sais Imp pourquoi, celle des
rs. La premiere cependant n'est ni plus pénible, ni plus longue, et a l'avantage de présenter le plus beau poiiil de
vue des abords de .lérusaleui (il peu près celui (¡ne représente la Pl. 1.1X1. La préférence donnée à la .•ieeomie n'est peut-être
qu'un caprice de l'habitude, 'loutel'ois il faut convenir qu'en liiver llamleli offre mi umillenr gite dans ses ciiuvents latin
et arménien. Nous y passerons la milt.mais imn siuis avoir auparavant visité Luiid. Ce Lod de (1 Cbron., VIII.
' \éhémie, XI, .^5), plus tar.l (Actes, IX, 3u-3S), le Lydda où Pierre g.iérit Jinéc le paralyli.iu(