
CANNA GIGANTEA.
F am . d e s B a l i s i e r s . J u s s .— M o n a n d r i e m o n o g y n i e . L i n .
Canna gigantea. C . foliis ovatis nervosis, floribus peclunculatis p an icula tis ,
pedunculis conjugatis, germinibus subrotundis.
Canna gigantea. Desfont, calai, horl. bolan. Parisiens, p. 3 s.
B A L I S I E R G É AN T .
D E S C R I P T I O N .
L ’on a réuni sous le nom de Canna indica quelques plantes q u i, très-voisines
par leurs principaux caractères, présentent néanmoins des différences de port
assez constantes pour que plusieurs botanistes les aient regardées comme des
espèces distinctes. I l est cependant douteux que ce ne soient pas de simples
variétés. I l n e n est pas de meme de celle dont nous donnons ici la fio-nre.
Quoique se rapprochant, à plusieurs égards, du Balisier d’In d e , elle en diffère
par des caractères tranchés qui ne permettent pas de la confondre avec lui.
Tels sont entre autres la hauteur considérable à laquelle elle parvient, le temps
qui s’écoule entre le moment où sa tige commence à se développer et celui
où elle se charge de fleurs, la longueur des pédoncules floraux et la forme
arrondie de 1 ovaire.
La tige de cette belle plante s’élève à la hauteur dedeux mètres environ. Dans
plus de la moitié de sa lon gu eu r , elle est couverte par les gaines des feuilles,
dont la plupart ont perdu leur limbe à l ’époque de la floraison. Sa partie supérieure
est n u e , g rê le , cy lin d r iq u e, glabre et très-droite.
Les feuilles sont très-grandes, portées sur des pétioles a rqués, demi-cylindriques,
dont les bords prolongés en ailes membraneuses forment une gaine
qu i, dans la plus grande partie de sa lon gu eu r , embrasse la tige et les pétioles
des feuilles situées au-dessus. Leu r limbe est o v a le , ou o v ale-lancéolé, entier
sur les bords, d nn vert luisant, étalé horizontalement, long de cinq ou six décimètres,
large de v in g t-c in q centimètres. Dans toute sa longueur règne une
nervure longitudinale tres-forte, qui émet des deux côtés des nervures transversales
beaucoup plus faibles et très-nombreuses. Les feuilles supérieures sont plus
petites, plus redressées et presque sessiles.
Les fleurs, au nombre de douze environ, forment une pan icule , ou plutôt
une grappe co u r te , assez lâche. Les pédicelles qui les supportent sont longs
d un centimètre au moins et réunis deux à deux. Dans chaque groupe il y
en a toujours un qui est absolument n u , tandis que l ’autre porte un peu
au-dessus de sa base une bractée c ad u q u e , membraneuse, lancéolée et plus
loi igue que lui.