
ORNITHOGALE JAUNE.
d e s c r i p t i o n .
Un e bulbe o v a le , grosse comme une noisette, couverte de tuniques grises
un peu co r ia ce s , donne naissance par sa base à des fibres radicales , co u r te s ,
très-fines et très-nombreuses. U n peu au-dessous de son som m e t,so r ten t, par
une ouverture com m u n e , une hampe et une feuille solitaire. Ce lle -c i est droite,
linéaire-lancéolée, haute de deux à trois déc imètres, large de dix à quinze millimètres,
courbée en gou ttiè re , surtout dans sa partie inférieure qui embrasse
la h a m p e , g l a b r e , entière, a ig u ë , et renflée à son sommet en manière de capuchon.
L a hampe est d ro ite , sim p le , anguleu se , g la b re , plus grosse dans le haut
que dans le bas. D e son sommet naissent deux feuilles ou bractées opposées,
lancéolées , aiguës, ciliées, inégales. L a plus grande atteint souvent la longueur
d'un décimètre. I l y en a quelquefois une troisième plus petite que les deux
autres. Les fleu r s , au nombre de trois à sept, forment au milieu de l ’espèce de
collerette qui résulte de la réunion de ces feuilles une ombelle terminale à
rayons inégaux. Leurs pédicelles sont g lab re s , simples, un peu triangulaires,
longs de un à quatre centimètres.
L e périgone est verdâtre en dehors, d’un jaune plus ou moins v i f en dedans,
divisé ju sq u a sa base en six segments, o v a le s , lancéolés, ob tu s , qui ne s étaient
qu’après la fécondation du germe.
Les filaments des étamines sont en forme d’alêne. Les anthères sont ovales-
oblongues, jaunes, redressées, insérées par leur base. Après 1 émission du pollen,
elles prennent une forme arrondie.
L ’ovaire est b la n c , lib r e , o v a l e -triangulaire. L e style est d roit, filiforme,
tr ian gu laire, plus lon g que les étamines, creusé à son extrémité d’une sorte de
godet, que l ’on doit considérer comme le véritable stigmate.
L e f r u it , que nous n’avons pas v u nous-mêmes, est une capsule triangulaire,
à trois v a lv e s , à trois lo g e s , dont chacune renferme une graine blanche.
h i s t o i r e .
L ’Ornitbogale jaune se trouve dans la plus grande partie de l'Europe. La
variété A croît dans les prés. La variété B habite dans les bois et les bosquets.
L ’une et l’autre fleurissent au premier printemps,
O B S E R F A T I O N S.
M . Persoon, e t , depuis lu i, plusieurs botanistes distingués, ont considéré les
deux variétés que nous avons indiquées comme des espèces distinctes. I l est
très-possible que cette opinion soit fondée ; mais nous pensons qu’aucun des
caractères assignés jusqu a présent à ces deux espèces n’est assez tranché pour
nécessiter leur séparation. Nous croyons en conséquence devoir les laisser réunies.
C ’est à la dernière des d eu x , celle que M. Persoon a désignée par le nom
d'Ornithogalum sylvaticum, que s’appliquent notre description et notre figure.
ORNITHOGALUM MINIMUM.
F a m . des A s p h o d è l e s . J e t s s . t -H e x a n d r i e m o n o g y n i e . L i n .
Ornithogalum minimum. O. scapo angulato n u d o ,pedunculis umbellatis subra-
mosis pubescentibus, petalis æqualibus lanceolatis acutis. Willd. sp. pl. 2.
p. 1 14 .
Ornithogalum minimum. O . scapo angulato d iph y llo , pedunculis umbellatis
ramosis. FI. Suec. 2 7 1 . 286 ? Lin. sp. pl. 440 ? Mill. dict. n. 6. Gouan. Monsp.
309. III. 26. Roi h. Germ. 1. p. 15o ; 2 .p. 394. Pers. enchir. 1. p. 363. Fl. Franc,
éd. 3. n. 1943.
Ornithogalum luteum, var. ß. Lam. dict. 4. p. 6 12 .
Ornithogalum villosum. O. foliis radicalibus geminis, floralibus oppositis, pedunculis
ramosis corymbosis, petalisque hirsutis. Marsh.Jl. Taur. Cauc. p. 274.
. Willd. hort. Berol. 1. 368.
Ornithogalum arvense. O. scapo p o ly p h y llo , pedunculis ramosis teretiusculis
tomentosis. Pers. in XJst. n. ann. st.'h. p. 8. t. \. f.SL.
Phalangium radice bulbosa, stipulis maximis , hirsutis, floribus umbellatis,
petiolis multifloris. Hall. Helvet. 12 14 .
Ornithogalum luteum minus. Bauh. pin. 7 1 .
Hypoxis. Renealm. spec. 92.
Ornithogalum luteum. Tabern. ic. 633.
B . umbella bulbifera.
C . acaule.
O R N I TH O G A L E NAIN.
D E S C R I P T I O N .
Ce t Orni thogale, quoique bien distinct du précédent, a beaucoup de rapports
avec lui. I l est un peu plus petit, et sa tige, ordinairement flexueuse, est plus ou
moins couchée sur la terre. D u sommet de sa b u lb e, q ui est de la grosseur d’une
très-petite noisette, et qui émet par sa base des fibres radicales fine s, longues
et très-nombreuses, sortent le plus souvent deux feuilles linéaires très-étroites,
surtout inférieurement, un peu charnues, aiguës, glabres, creusées d’une gouttière
sur leur face interne, et un peu relevées en carène sur le dos. La hampe
est nue dès sa base, à-peu-près cy lin d r iq u e, haute de huit à dix centimètres,
renflée et un peu pubescente dans le haut. E lle se d ivise, à son sommet, en
quatre ou cinq pédoncules filiformes, pubescents, in ég au x , les uns simples, les
autres subdivisés en deux ou trois branches. L ’espèce d’ombelle ou de corymbe
qui en résulte est entourée à sa base par une collerette de trois ou quatre folioles
v er ticillées, lancéolées-linéa ires, con cav e s, a igu ës , un peu ciliées sur leurs
bords. A un centimètre environ au-dessous de cette collerette, la hampe donne
naissance à une foliole semblable à celles qui la composent, mais un peu plus
grande. Les pédoncules rameux portent de petites bractées foliacées, linéaires,
fortement ciliées. 3 02