
L e tube du périgone est presque c y lin d r iq u e , deux fois aussi long que
lo v a ir e , qui est ovale-oblong, sessile, à trois angles très-obtus. Les divisions du
limbe sont égales en longueur. Les extérieures sont oblongues et se dilatent
graduellement jusqu’à leu r som m e t, qui est arrondi et tres-entier. Elles se
renversent en dehors et sont charg ées , le long de leu r ligne m o y en n e , jusqu’auprès
du milieu de leur lo n g u eu r , de filaments jaunes très-nombreux.
Les divisions intérieures sont redressées, e llip tiques, entières, rétrécies subitement
dans le bas en u n onglet assez court et courbé en gouttière , dont
l ’intérieur est glabre. Les unes et les autres sont, ainsi que nous venons de le
d i r e , d’une couleur qui varie du violet foncé au b leu pâle. L eu r base est
toujours blanchâtre, a vec des lignes brunes ou violettes.
Les filaments des étamines sont en forme d alêne et d un bleu pâle ; les anthères
sont lin éaire s, d’un jaune pâle.
Les stigmates sont ovales-lancéolés, de la même couleur que le périgone ;
leur lèvre extérieure est très-courte et entière. L intérieure est divisée jusqu à sa
base en deux lobes lan céolé s, aigus , dentelés sur leur bord.
H I S T O I R E .
L ’Iris Germanique croît naturellement en F ra n c e , en A llem a g n e , en Suisse,
en Italie et en Barbarie. Dans beaucoup d’endroits on en plante sur les toits
et sur le haut des m u ra illes , où elle se propage ensuite d e lle-même. D e toutes
les espèces du même g e n r e , c’est la plus anciennement et la plus généralement
répandue dans les jardins, dont elle fait un des plus beaux ornements. Sa racine
est souvent employée en médecine à la place de celle de l l r i s de Florence. Sa
fleur donne la couleur que les peintres connaissent sous le nom de bleu d'iris.
O n en connaît un grand nombre de v a r ié té s , parmi lesquelles les plus marquantes
sont celles que nous avons indiquées.
E lle fleurit à la fin de mai et au commencement de juin.