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 est divisé  jusqu'à  sa  base  en  six  lanière s,  linéaires,  a igu ës ,  égales  entre  elles,  
 longues  de  quinze millimètres  en viron,  d’un  beau  jaune  sur leur  face  in te rn e ,  
 et  sur les  bords  de la  face  extern e,  qui  est  chargée  d’un  duvet  plus  ou  moins  
 fo u rn i,  et dont  la  partie  moyenne  est  verte. 
 L e s  étamines sont de moitié plus courtes que le périgone. Leurs filaments sont  
 en  forme d’alêne, d’un vert jaunâtre. Us supportent des anthères, jaunes arrondies. 
 L ’ovaire est o v a le , à trois angles  saillants. L e  style  est v er t, épais, triangulaire,  
 un  peu  plus  long que les étamines,  terminé  par  u n   stigmate  o b tu s ,  également  
 triangulaire. 
 H I S T O I R E . 
 L ’O rnitbogale  nain  croît  assez  communément  dans  les  champs  de  l ’Europe  
 tempérée, depuis l ’O céan   jusqu’à la mer Caspienne.  I l fleurit  au mois  d a v r il. 
 O B S E R V A  T I O N S . 
 Quoique  la plupart des  synonymes  rapportés  par Lin n é   à  l ’Ornitbogale nain  
 appartiennent  également  à  notre  p lan te,  il  est  fort  douteux  que  cette  dernière  
 soit  réellement  celle  que  le   célèbre  botaniste  suédois  a  connue.  E n   e ffe t,  il  
 paraît qu’on  ne la  retrouve point  en Su ède ,  ni  dans les  autres contrées d uN o rd   
 de  l ’E  urope,  où Y Ornithogalum minimum  se  tro u v e ,  suivant  Linné.  M.  M ar shall  
 de  Bieberstein  a  cru  en  conséquence  devoir  la  considérer  comme  une  espèce  
 distincte  qu’il  a  appellée  Ornithogalum villosum. M . W illd en ow   1 a  imité  en  c e la ,  
 et  nous  n’hésiterions  pas  à  en  faire  autan t,  s’il  ne  nous  restait quelques  doutes  
 fondés  sur  ce qu’on  ne  connaît  pas  encore  d’une  manière  bien  ce rta ine ,  le  véritable  
 Ornithogalum  minimum  de  Linné.  M .  W illd en ow   ne  partage  pas  à  cet  
 égard  l ’opinion  de M . M a rsh a ll,  qui  croit  que  ce  n’est  autre  chose  que YOrnithogalum  
 spathaceum,  décrit  depuis  quelques  années  par  les  auteurs  du Nord  de  
 l ’E u ro p e ,  et  dont  nous  avons  donné  la  figure  dans  une  de  nos  précédentes livraisons. 
   I l  ne  convient pas  à des  habitants  de contrées  plus méridionales de décider  
 cette  question. N ous nous bornerons à  remarquer que nous avons  sous les  
 y eu x  un échantillon de Y Ornithogalum spathaceum  envoyé de Suède à M. Persoon,  
 par M . Sw a r tz ,  sous  le  nom dOrnithogalum minimum, et  s’accordant parfaitement  
 a vec  la  phrase  par  laquelle  Linn é   a  caractérisé  cette  dernière  espèce. 
 E X P L I C A T I O N   D E   L A   P L A N C H E . 
 F ig .  1.  L ’Ornithogale  jaune. 
 2.  L ’O rnitho gale  nain. 
 3 .  U n   pétale  et  une  étamine  de  cette  dernière  espèce. 
 4.  L ’ovaire  et  le  style.