
 
        
         
		Les  fleurs  sont  disposées  comme  dans  les  autres  Bermudiennes.  Elles  sont  
 réunies,  au  sommet  de  chaque  rameau  ,  en  un  faisceau  terminal  qu’entoure  
 une  spathe formée  de deux valves  foliacées, opposées, égales, ovales-lancéolées,  
 aiguës,  ventrues, vertes,membraneuses au  sommet.  Les pédicelles sont  grêles,  
 blancs, entièrement cachés dans la  spathe, ainsi que l’ovaire des fleurs épanouies  
 et  la  totalité de  celles qui  ne le sont pas.  Ils sont  séparés  par des bractées  membraneuses. 
 Le  périgone  est d’un  beau  b lan c ,  divisé  jusqu’à  l’ovaire en six segments très-  
 ouverts,  et  longs  de  treize  ou  quatorze  millimètres.  Les  trois  extérieurs  sont  
 ovales,  dilatés  au  sommet,  qui  est  arrondi  et  terminé  par  une  petite  pointe.  
 Les trois intérieurs  sont  plus  étroits, et  un  peu  aigus. 
 Les  étamines  n’atteignent  que  le tiers  de  la  longueur  du  périgone.  Les  filaments  
 sont  jaun es,  en  forme d’a lêne,  soudés  entre  eux à leur base, de manière  
 à  former  un  tube  extrêmement  co u r t ,  divergents  dans  la  plus  grande  partie  
 de  leur  longueur.  Les  anthères  sont  oblongues, jau n e s, dressées,  à deux  loges  
 qui  s’ouvrent  en  dehors. 
 L ’ovaire  est  adhérent, lisse, v e r t,  glabre, ovale-triangulaire, plus  large  dans  
 le  haut  que  dans  le  bas.  Le   style  est  très-court  et  se  divise  en  trois  stigmates  
 g rêles ,  en  forme de  soies,  d’un  jaune  p â le ,  plus  longs  que  les  étamines. 
 H I S T O I R E . 
 La  Bermudienne  à feuilles plissées  croît dans la  G u y ane , à Saint-Domingue,  
 et  probablement dans  la plupart des  Antilles.  O n   la  cultive  dans les  serres  du  
 Jardin  du  Muséum  d’H istoire  n aturelle,  où  elle  fleurit  dans  les mois  de mai  
 et  de  juin.  Ses  fleurs  s’épanouissent  le   soir  à  six  heures  environ,  et  se  fanent  
 une  ou  deux  heures  après.  I l  ne  s’en  épanouit  jamais  q u u n e   à  la  fois  dans  
 chaque  faisceau. 
 O B S E R V A T I O N *  S. 
 La  plante  que  nous  venons  de  décrire  est  moins  grande  et moins  rameuse  
 que  celle  à  laquelle  s’appliquent  la  plupart des  synonymes que  nous  lui  avons  
 rapportés : cependant, comme elle  n’en  diffère pas par des  caractères essentiels,  
 nous  n’avons pas  cru  devoir l’en  séparer. Suivant D ryander, q u i, au  rapport de  
 M .  G aw le r ,  a  vu  dans  l’herbier  de  Linné des  échantillons  de  son  Sisyrinchium  
 palmifolium, c ’est une autre espèce que notre plante : mais, comme ni M. Gawler,  
 ni Dryander  ne  nous  font connaître en quoi  consistent les différences entre ces  
 deux  espèces,  nous ne  croyons  pas devoir  pour  le moment  les  distinguer. 
 SI 
 il • V '  £ 
 i 
 K 
 lÉÈ 
 p i f 
 l a 
 m 
 m 
 m i 
 S 
 111