
BELAMCANDA CHINENSIS.
Belamcanda Schularmani. R/ieed. Mal. 11. p. 73. t. 37.
Belamcanda punctata. B. petalis punctatìs, caule tereti subflexuoso, foliis ensiformibus, floribus
pedunculatis , stigmata bilabiata, lab io altero integro, altero marginato. Mench. Méthod. 529.
Ixia chinensis. I. foliis ensiformibus, (loribus remotis. Lin. Hort. upsal. 16. Trew. Ehret. 23 t. Si.
Ixia ckinensis. I. foliis ensiformibus, floribus remotis, panicula dichotoma, floribus pedunculatis.
Linn. 5'pect. Edit. 2. p. 52- Miller. Dict. n. 1.
Ixia chinensis. Garin. Fruct. 1. p. 40. t. 13. f . 3.
Morcca chinensis. M. caule compresso, foliis ensiformibus , panicula dichotoma, floribus pedunculatis.
Linn. Syst. V~?gct. g3.
Morosa chinensis. M. scapo tereti, foliis altérais equitantibus, ensiformibus, panicula dichotoma.
Thunb! Jrap. 34.
Moroea chinensis. M. scapo tereti, foliis distichis ensiformibus, floribus umbellatis. Thunb. diss. n.
19. TVilld. sp. pi. 1. p. 245. n. 17.
Moroea chinensis. M. foliis ensiformibus equitantibus erectis , panicula dichotoma, floribus pedunculatis.
Latrì. illusi, gerì. voi. 1. n. 489. t, 3i . f . 3. Dici, eticycì. 4. p. 274.
Bermudiana radice caraosà, floribus maculatis, seminibus pulpà obductis. Amman, ad. Petrop. 6.
p. 3o8. t. 7.
Bermudiana iridis folio majori, flore croceo eleganter punctato. .Krans. Hort. 25. t. 25. ex Linn.
BELAMCANDA DE LA CHINE.
D E S C R I P T I O N .
Cette plante, commune dans nos jardins, est remarquable par l’élégance de ses fleurs. Sa
racine grosse et charnue pousse une ou plusieurs tiges droites, cylindriques, ou très-légèrement
comprimées, de la grosseur d’une plume, glabres, élevées de 5 centimètres, et garnies de feuilles
alternes, tranchantes, distiques, et semblables à celle des Iris, c’est-à-dire, en forme de lame d’épée.
Elles sont comprimées, amplexicaules, striées, d’un vert blanchâtre, lisses et terminées en une pointe
aiguë ; les inférieures ont près de 3 centimètres de large, sur une longueur de 2-3 décimètres.
Les fleurs terminent la tige. Elles forment une panicule plus ou moins rameuse , dichotome,
droite, et à l’extrémité des rameaux de laquelle elles sont réunies deux ou trois ensemble, et
enveloppées de bractées ou écailles persistantes et membraneuses. Chaque fleur est soutenue par
un pédoncule plus long que la bractée qui accompagne sa base, et qui est articulé avec l’ovaire.
La corolle est supérieure, et, lors de son entier développement, elle a un demi-décimètre de diamètre.
Elle est composée de six divisions en roue , semblables à des pétales , oblongues, obtuses,
égales, entières, d’un rouge aurore avec de petites taches purpurines; trois de ces divisions, prises
alternativement, sont un peu plus longues, et marquées d’une côte en leur milieu.
Les étamines, au nombre de trois, à anthères linéaires, sont plus courtes que la corolle et le
style. Celui-ci est terminé par trois stigmates rougeâtres et dilatés; il surmonte un ovaire cylindrique
, qui devient une capsule turbinée, à trois loges et à trois valves. Les graines sont noires,
sphériques, et placées sur un réceptacle central.
H I S T O I R E .
La Belamcanda est originaire de l’Inde; elle croît dans les terreins sablonneux de la Chine, du
Japon, du Malabar. On l’y cultive pour l’ornement des jardins, ainsi qu’en Europe, où on l’a transportée.
Elle fleurit en été ; mais ses fleurs, qui ne s’épanouissent que successivement, ne subsistent
que quelques heures ; elles se flétrissent, et restent attachées après l’ovaire. On multiplie cette plante
des cayeux que produisent sa raeine : on la propage aussi par la voie du semis ; mais alors il faut
la semer sur couches, et lui donner les mêmes soins qu’on donne aux autres Liliacées dans cette
circonstance, et ne transporter en pleine terre les jeunes plants que lorsqu’ils sont assez vigoureux
pour n’avoir rien à craindre. Dans les parterres, le plus bel effet de cette plante est d’être en touffes.
EXPLICATION DE LA PLANCHE.
La plante sans la racine.
1. Le fruit ouvert pour montrer la situation des graines.
2. Réceptacle ou placenta central qui porte les graines. 3. Graine. — 4. La même, dont on a enlevé la moitié du tégument pulpeux qui la recouvre.