
 
        
         
		enfin  à  un  style  filiforme,  plus  long  que  les  étamines  et  terminé  par  un  
 stigmate  simple. 
 H I S T O I R E . 
 La Belladonna,  ou Belle dame,  ou  Amaryllis  à Jleurs  roses,  est  une  très-belle  
 plante,  abondamment  cultivée  en  Italie  pour  l’ornement  des  appartements.  
 Quoiqu’elle  fleurisse  à  la  fin  de  l’été,  elle  a  encore  le  temps  d’y   porter  des  
 graines mûres : on la multiplie de préférence, au moyen  des cayeux  qu’on lève  
 au mois de  juin,  dans  l’intervalle  qui  a  lieu  entre  la  dessiccation  des  feuilles  
 et  l’apparition  des  fleurs.  Les Italiens  envoient beaucoup  de  ces  cayeux  dans  
 les  contrées  plus  septentrionales  de  l’Europe,  où  on  la  cultive  aussi  comme  
 fleur d’ornement, soit à cause de la beauté de  sa fleur, soit pour  l’odeur agréable  
 qu’elle  exhale,  soit  parce  qu’elle  fleurit  à.  une  époque  où  toutes  les  autres  
 plantes  se  dépouillent. 
 On  la  plante, au mois de juin,  dans  un  terrain plutôt maigre que gras :  elle  
 réussit  bien  dans  un  sol  plâtreux ;  on  l’arrose  p eu,  à moins  que  le  mois  de  
 septembre ne  soit  très-sec.  L ’oignon  doit  être planté  au midi,  et  garanti  avec  
 soin  des  gelées. 
 La  patrie  de  la  Belladonne  est  encore  un  sujet  de  discussion,  qui  est  lié  
 avec  la  synonymie de cette plante,  fort  embrouillée dans les  auteurs.  D ’après  
 Pétiver et L ’Héritier, elle  serait indigène du Cap-de-Bonne-Espérance : tous les  
 autres  botanistes l’ont  indiquée  comme  indigène  de  l’Amérique méridionale;  
 mais probablement ils ont été induits dans cette opinion, parce qu’ils croyaient  
 que leur plante  était  celle de  Linné,  de  Sloane  ou  de Seba  : maintenant qu’il  
 est bien  certain  que  la  Belladonne  n’est  aucune  des  plantes  décrites  par  ces  
 auteurs, on  doit donner plus  de  confiance  au témoignage de Pétiver,  et  il  est  
 plus  probable  que notre  plante  provient du  Cap. 
 O  B   S   E   R  V A   T   I   O  N   S. 
 Quoique  la  Belladonne  soit  bien  commune  dans le  midi  de  l’Europe,  les  
 botanistes  du  Nord  ont introduit  une  grande  confusion  dans  sa  synonymie.  
 Linné  a  donné  le  nom  de  Belladonna  à  une  espèce  pour  laquelle  il  cite  une  
 figure  de Seba, qui appartient  évidemment à  l’Amaryllis  équestre, quoiqu’elle  
 ait  trois  fleurs  au  lieu  de  deux.  Herman  a  donné  aussi  le  nom  de Belladonna  
 à  l’Amaryllis  équestre.  Miller  a  rétabli  la  vérité,  mais  a  cité  un  synonyme  
 faux  de Mérian,  et  n’a  pas  d’ailleurs  été  assez  suivi.  Lamarck  et  L ’Héritier  
 ont  rétabli  et la  vraie  synonymie  et le  vrai nom de  la  Belladonna,  et tout  embarras  
 semblait  être  levé.  M. Willdenow  a  de  nouveau  confondu  les  synonymes, 
   en joignant  les  phrases de Sloane  et de Seba  avec  celle  de L ’Héritier.  
 Rien  n’est  plus  aisé  cependant  que  de  distinguer  ces  trois  plantes,  souvent  
 confondues. 
 A.  Reginoe,  pl.  9.  Spathe  à  1  ,  2  ou  3  fleurs. Feuilles  vivantes,  avec  les  fleurs.  
 Fleurs presque sessiles, d’un rouge cerise, en forme d’entonnoir  à tube court  
 et  large. 
 A. Equestris,  pl.  32. Spathe à  1, 2  ou 3 fleurs. Feuilles vivantes,  avec  les fleurs.  
 Fleurs  presque  sessiles, d’un  rouge  vermillon,  en  forme d’entonnoir à  tube  
 long  et  étroit. 
 A.  Belladonna, pl.  180. Spathe  à 3  à  1 o  fleurs. Feuilles mortes avant la naissance  
 des fleurs.  Fleurs pédonculées, d’un  rose  clair, en  forme  d’entonnoir  à  tube  
 court  et large. 
 ADDITIONS  ET  CORRECTIONS. 
 N.°  123.  Gladiolus  ringens. Ajoutez  àia  synonymie, 
 Gladiolus  recurvus.  Gawl.  bot. mag.  t.  578 ;  et d’après  lu i, 
 Gladiolus recurvus. Lin. mant. 28. TVilld. Spec. 1 .p. 208. non Thunb. Lin.Jil. 
 Gladiolus  alatus.  Schnev.  ic.  t.  12. 
 Gadiolus  odorus. Salisb. prod.  40. 
 N.°  i 32.  Muscari  ambrosiacum.  Ajoutez  à  la  synonymie, 
 Muscari moschatum.  Gawl.  bot.  mag.  t.  734. 
 N.°  142.  Gladiolus  mucronatus.  Ajoutez à  la  synonymie, 
 Babiana  villosa.  Gawl.  bot. mag.  t.  583. 
 D’après  ce  synonyme,  qui  paraît  certain,  il  se  pourrait que  mon  
 glayeul ne  fût pas le même que celui de Jacquin  et de Willdenow.  
 Gawler  rapporte  à  son  espèce  les noms  suivans : 
 Ixia  villosa.  A it.  hort. Kew.  1.  p.  58. 
 Ixia punicea.  Jacq.  ic.  rar. 2. t. 287. coll. 5. p.  12. Willd. Spec.  1. p.  198. 
 Ixia  flabelli formis.  Sai.  prod.  2>y. 
 Gladioli  plicati  var.  punicea.  Thunb.  diss.  n.  24. 
 N.° 15o.*Leucoium  trichophyllum.  B. 
 Notre  variété  à  fleur  rose  et  solitaire  a  été  depuis indiquée  sous  le  
 nom  de  Leucoium  roseum.  Lois.  FI.  gali.  1. p.  190. 
 N.°  157.  Narcissus  odorus. 
 Il  a  été  trouvé  sauvage  aux  environs  de  Nantes,  par M.  Hectot. 
 N.°  171.  Sisyrinchium  elegans. 
 Il  s’est  glissé  une  erreur  à  l’occasion  de  cette  plante ; M.  L ’Héritier  
 en  avait  fait  figurer  deux  variétés  différentes  par la  couleur :  l’un  
 des deux dessins  a été copié pour faire notre planche ; l’autre, réuni  
 à  des  notes  et  des  individus  desséchés,  a  servi  à  faire  la  description. 
  Ainsi on peut distinguer trois variétés  de cette plante, savoir  : 
 A. Celle  à fleur jaune, tachée de vert en dessus, c’est  celle de Jacquin. 
 B.  Celle  à  fleur  jaune,  tachée  de  vert  en  dessous,  c’est  celle  qui  a  
 servi  à  notre  description. 
 C.  Celle  à  fleur  rose, qui  est  représentée  planche  171.