
 
        
         
		tion  de  la  supérieure,  qui  reste  droite.  Toute  la  fleur  est  d’un  blanc  légèrement  
 jaunatre ;  elle  est  ornée  de  trois  tacbes  qui  se  trouvent  à  la  base  des  
 trois  divisions  inférieures  :  ces  taches  ont  la  forme  d'un  fer  de  lance ;  leur  
 centre  est dun  rouge  clair,  leur  bord  d’un  pourpre  foncé. 
 Les  trois  étamines  sont  insérées  au  sommet  du  tube,  et  penchées  du  côté 
 de  la  division  supérieure ;  leurs  filets  sont  filiformes ,  un  peu  épaissis  à  la 
 base, pointus  au  sommet,  d’un  blanc  jaunâtre,  longs  de  25 millimètres;  leurs 
 antberes  sont  linéaires,  droites,  un  peu  jaunâtres,  à  deux  loges qui  s’ouvrent 
 en  dehors,  et  qui  renferment  un  pollen  dont  la  couleur  est d’un  beau  violet  
 foncé. 
 L ’ovaire  est  oblong,  presque  cylindrique,  de  couleur  verte, marqué  de  six  
 lignes  longitudinales.  Le  style  est  cylindrique  ,  d’un  blanc  jaunâtre,  placé  
 dans  la  même  situation  que  les  étamines,  et  un  peu  plus  long  qu’elles;  il  se  
 termine  par  trois  stigmates  étalés,  comprimés,  obtus,  un  peu  hérissés  de  
 papilles. 
 h i s t o i r e . 
 Cette  belle  espèce  de  Glayeul  est indigène  du  Cap-de-Bonne-Espérance. 2;. 
 Elle  est  encore  peu  répandue  dans  les  jardins,  où  la  beauté  de  sa  fleur  et  
 le  parfum  quelle  répand  à  l’entrée  de  la  nuit  doivent  lui  mériter  une  place  
 distinguée.  Nous  avons  eu  occasion  de  l ’observer  dans  le  riche  jardin  de  la  
 Malmaison,  ou sa Majesté veut  bien  nous  permettre  de  suivre les travaux  que  
 nous  avons  entrepris  sur la  brillante  famille  des  I.ilinr-A... 
 O  B  S  E  R V A   T   I   O  N   S. 
 La  plante  que  nous  venons  de décrire  a de  grands  rapports  avec  celle  que  
 nous  avons  indiquée  sous  le même  nom  au  numero  36  de  cet  ouvrage ;  elle  
 en  différé  par  la  grandeur  de  toutes  ses  parties  ,  et  notamment  de  sa  fleu r,  
 par  la  couleur  jaunâtre  et  nullement  rose  de  sa  corolle,  par  ses taches  plutôt  
 oblongues  que  rhomboïdales,  et  surtout  par  ses  lanières  plus  longues,  et par  
 son  tube  encore  plus  long  qu’elles.  Je  n’ose décider si  elle  est  une  espèce  distincte  
 ou une simple variété :  quelque  opinion  que  les botanistes  adoptent  à ce  
 sujet,  la  synonymie  que  j ’ai présentée à  la  tête  de  cet  article  déterminera,  je  
 pense,  dune  manière  suffisante,  la  nomenclature  de  ces  deux  Glayeuls. 
 e x p l i c a t i o n   d e   l a   p l a n c h e . 
 La  Plante  de  grandeur  naturelle.