
LEUCOIUM TRICHOPHYLLUM.
F am . des N a r c i s s e s . J u s s . — H e x a n d r i e m o n o g y n ie . L i n .
Leûcoium trichophyllum. L. spathâ diphyllâ , stylo filiformi, petalis lanceolatis
acutis.
À. biflorum.
Leucoium trichophyllum. L. spatbâ diphyllâ biflorâ, petalis lanceolatis acutis,.
stylo filiformi. Schousb. Maroc, p. 140. Pers. Ench. 349.
B. uniflorum. Tab. îô o .jîg . 1. a. b. c. d.
NIVÉOLE A FEUILLES MENUES.
D E S C R I P T I O N .
Une bulbe globuleuse et qui ne dépasse guère la grosseur d’un noyau de
cerise, donne naissance à 3-4 feuilles droites, linéaires, très-menues, et qui
garnissent le bas de la hampe pendant toute la fleuraison; tandis que celles de
la Nivéole d’automne ne sortent de terre qu’à la fin delà fleuraison.
La hampe est grêle, longue d’un décimètre. Dans la var. A , observée en Barbarie
par M. Schousboë, la hampe se termine par deux fleurs blanches. Dans
la var. B , que nous avons sous les yeux, la hampe ne porte qu’une seule fleur
de couleur rose : malgré cette différence, nous sommes persuadés que ces deux
plantes appartiennent à la même espèce; dans l’une et l’autre, les fleurs sortent
d’une spathe composée de deux valves linéaires; le pédicelle de la fleur est plus
court que les valves de la spathe, au moins dans les individus que nous avons
observés.
La fleur est plus petite que dans toutes les autres espèces de Nivéoles, et
s’en distingue encore en ce que ses lobes sont pointus et nullement calleux
au sommet. Les anthères sont presque sessiles au fond de la fleur, et s ouvrent
au sommet par deux pores oblongs. Le style est grêle, filiforme, pointu, d’un
blanc-rose, plus long que les,anthères, plus court que les divisions de la fleur.
H I S T O I R E .
La var. A a été découverte par M. Schousboë, dans les plaines sablonneuses
de la Barbarie, aux environs de Tanger, près Schaarf et K.aab : elle y fleurit
au milieu de l’hiver.
La var. B a été observée dans l’île de Corse par M. Lahaie, qui en a envoyé
des bulbes au Jardin des Plantes, où elle a fleuri dans le commencement
de l’hiver.
Cette espèce mériterait le nom de Leucoium hiemaJe, d’autant plus justement,
que ce nom serait symétrique avec ceux des autres espèces, et que celui qui
lui a été imposé peut induire en erreur, parce qu’il avait été primitivement
donné par Reneaulme à 1 espèce précédente.
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