
d’une spathe à deux valves, membraneuses, blanches, lancéolées, pointues,
embrassantes à leur base, égales à la moitié de la largeur du tube. Celui-ci est
cylindrique, long de 12 centimètres, droit, un peu verdâtre en dehors, divisé
en six lanières étalées, linéaires, pointues et calleuses au sommet, et un peu
plus courtes que le tube.
Les étamines sont au nombre de six, insérées à la gorge de la fleur, et très-
saillantes ; leurs filets sont réunis, dans leur partie inférieure, par une membrane
pétaloïde, qui a très-improprement reçu le nom de nectaire; cette membrane
a à-peu-près la forme d’une cloche, et ses bords sont entiers ou peu érodés
entre chaque étamine ; les filets sont droits, divergents, longs de 5 centimètres
dans la partie libre et saillante au dessus de la membrane ; les anthères sont
longues, linéaires, vacillantes, remplies d’un pollen de couleur jaune-orangée.
L ’ovaire est adhérent avec la base du périgone, de couleur verte, de forme
ovoïde, presque triangulaire. Le style est filiforme, verdâtre vers son sommet,
un peu plus long que les étamines, terminé par un stigmate calleux, épais, à
trois angles, et presque à trois lobes fort courts.
Le fruit n’est point parvenu à sa maturité.
H I S T O I R E .
Ce Pancrace croît dans les sables maritimes de l’île de Terrabomba, voisine
de Carthagène, dans l’Amérique méridionale : elle y a été observée par
M. Jacquin. 2|..
On le cultive dans les serres du Muséum d’Histoire Naturelle : il y a fleuri
à la fin de l’été.