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SISYRINCHIUM ELEGANS.
F am . d e s I r i d é e s . J u s s . — T r i a n d r i e m o n o o y n i e . L i n .
Sisyrinchium elegans. S. scapo tereti unifloro simplici folio lineari acuminato
breviore, petalis oblongis acutis. Wïlld. Spec. 3. p. 577.
Moroea elegans. M. scapo tereti, folio unico lineari-ensiformi procumbente
scapum superante, petalis omnibus glandulosis , stigmatibus bifidis. Jacq.
horl. Schoenbr. 1. p. 6. /. 12. Gawl. ann. bot. 1804. p. 240. Pers. ench. 1. p. 49.
S I S YR INCHE ÉLÉGANT.
D E S C R I P T I O N .
Sa bulbe est ovoïde, assez petite, réticulée à l’extérieur lorsqu elle est avancée
en âge ; elle donne naissance à une tige droite ou un peu courbée, ordinairement
simple, cylindrique , longue de 3 -4 décimètres , garnie dans le bas
de quelques écailles engainantes , droites, analogues à des feuilles avortées.
Vers le milieu de la tige naît une longue feuille pointue, en forme de glaive,
presque linéaire, glabre ainsi que le reste de la plante , droite, ou étalée et
dépassant la longueur de la tige. Celle-ci est garnie, dans sa partie supérieure,
de spathes alternes, engainantes, alongées, pointues, verdâtres; celles du bas
sont souvent stériles, et alors la plante ne porte qu’une seule fleur à son sommet;
quelquefois les spathes inférieures émettent de petits rameaux chargés chacun
d’une fleur : chaque spathe est à deux valves, dont 1 extérieure est grande, seule
visible en dehors, et l’extérieure linéaire, cachée sous la précédente. La fleur
est assez grande, de couleur jaune, tachée vers le milieu de ses lanieres de
taches verdâtres plus ou moins prononcées; elle est portée sur un pédicelle
grêle, faible, plus long que la spathe; ce pédicelle se termine par un ovaire
alongé, presque cylindrique, ou à trois angles peu saillants; le périgone adhère
par sa base avec l’ovaire, et se divise très-profondément en six lanières , a peu
près égales entre elles, oblongues-lancéolées, pointues, étalées, traversées par
une nervure longitudinale, munies d’une tache verdâtre; cette tache est placée
à la face extérieure dans nos individus; la figure de Jacquin 1 indique a la face
intérieure des lanières florales. Malgré cette différence, je n’ai pu trouver aucune
raison plausible pour douter de 1 identité des deux plantes ; peut-être
s’est-il glissé quelque erreur d enluminure dans le magnifique ouvrage que je
viens de citer. On sait en effet que, dans toute la famille des Liliacées, les
taches ou bandes verdâtres qui se trouvent souvent sur les fleurs sont placées
à leur surface extérieure , et ce fait s’accorde bien avec les principes d anatomie
végétale développés dans le premier volume de la Flore française ( troisième
édition. §. 144 et 145 ).