
les jardins de Paris ; les pieds qui ont fleuri étaient cultivés cliez M. Cels, et
placés dans une serre assez chaude : j’en ai vu ailleurs d’autres individus qu i,
quoique plus forts, n’ont point encore fleuri, probablement parce qu’ils sont
placés dans des serres moins chaudes. 2p
O B S E R V A T I O N S.
Cette plante ressemble beaucoup à l’Anigosanthe roux, découvert par
M. Labillardière, et publié dans la relation du voyage à la recherche de La
l3eyrouse. En comparant ma plante avec des individus desséchés de l’Anigo-
santhe roux que M. Labillardière a bien voulu me communiquer, j’ai été
long-temps indécis pour savoir si ma plante n’est qu’une variété de l’autre,
si les différences qu’on y observe sont des conséquences de la culture, ou
tiennent à des caractères spécifiques ; et j’avoue que, quoique j’aie trouvé
plus de raisons pour regarder ma plante comme une espèce distincte, que
comme une simple variété, j’avoue, dis-je, que je ne la présente ici qu’avec
doute. Elle diffère de l’Anigosanthe roux: i.°par ses feuilles vraiment ensi-
formes et quatre ou cinq fois plus larges; 2. par sa tige presque glabre, excepté
vers le sommet, et non pas tout entière cotonneuse; 3. par son duvet
de couleur jaunâtre, et non de couleur roux-brun ou chocolat; 4.0 par son
corymbe beaucoup plus lâche, à rameaux plus divergents et à fleurs moins
nombreuses ; 5.° par ses fleurs d’un tiers environ plus longues : on peut donc
caractériser les deux espèces par les phrases suivantes.
A . rufa. A. foliis sublinearibus , caule à basi tomentoso, corymbo denso,
tomento rufo.
A. Jiavida. A. foliis ensiformibus, caule subglabro, corymbo laxo, tomento
ochroleuco.
Le duvet qui couvre les pédoncules et les périgones des deux Anigosanthes
connus a ceci de remarquable, qu’il est composé de poils trés-épais q u i, vus
à la loupe, sont hérissés de tous côtés de petites branches divergentes. Les poils
de l’Héritiera et du Wachendorfia sont simples et filiformes.